dans celle du troisième on ne distingue rien de semblable.
Cette membrane y est mince, molle et intimement
unie à la cellulaire par sa face externe.
La musculeuse très-épaisse dans le premier , moins
dans le second , est assez mince dans les deux
autres, comme le reste de leurs parois. La direction
de ses libres varie dans ces quatre estomacs.
A R T I C L E I V.
D e Voesophage et de Vestomac des oiseaux
L es alimens que prennent les oiseaux passent
successivement, avant de parvenir dans le commencement
du canal intestinal, par trois poches
différentes, dont les deux premières s ont de
simples dilatations de l’oesophage , et la dernière
forme l ’estomac proprement dit, ou le gésier.
Le ja b o t, ou la première de ces poches, s’aperçoit
très- bien au-dehors , au bas du cou , lorsqu’elle
est distendue par la nourriture. Elle est
sur-tout remarquable dans les granivores , chea
lesquels elle est renflée en vessie globuleuse. Les
alimens y séjournent avant de passer plus loin.
L ’oesophage se resserre au-dessous de cette poche ,
et forme ensuite, à quelque distance du gésier,
une seconde dilatation , ordinairement moindre
que la première , qui est remarquable par les
glandes considérables contenues dans l’épaisseur
de ses parois ; c’est le ventricule succenturiè, ou
le jabot glanduleux. Enfin il y a un dernier
étranglement très-court entre le gésier et la seconde
poche. Celle-ci est située, avec le gésier,
dans la cavité abdominale.
L’oesophage et ses dilatations ont deux membranes
très-distinctes : une externe, musculeuse,
composée en grande partie de fibres circulaires,
et en moindre partie de fibres longitudinales , qui
forment une couche plus mince sous celle-ci. Il
y a seulement à l ’extrémité postérieure de ce canal
une troisième couche de fibres dirigées dans le
même sens , qui vont à l’extérieur des deux
autres du ventricule succenturiè au gésier. L ’autre
membrane est recouverte par la première , et
tapisse l’intérieur de ce canal. Elle est analogue ,
pour sa structure, à la membrane correspondante
que nous avons décrite dans les mammifères.
Dans les endroits où l’oesophage n’est pas dilaté
, elle présente des plis longitudinaux. Ces plis
s’effacent dans le jabot. Sa surface interne est
constamment enduite de mucosités qui s échappent
par une foule de petites ouvertures tres-visibles
à l’oeil nu. Ce sont les orifices des nombreux
follicules qui tapissent sa surfacè externe. Les vais*
seaux sanguins qui viennent a l’oesophage , forment
, entre les deux membranes , un reseau tres-
remarquable j il y a de plus une couche de tissu
cellulaire qui unit toutes ces parties , èt forme
avec ce réseau, ce qu’on appelle , dans les mammifères
, la membrane vasculaire, mais qui ns
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