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^74 LÉZARDS LACERTIENS OU AÜTOSAURES.
XlIP GENRE. iAZKYJ^. — LACERTA {I).
{Lacerta, part. Linné ; Laurenti ; Lacerta,
Cuvier, Gray; Lacerta, Zootoca , Podareis, part.
Wao-ler, Wiegraann , Cli. Bonaparte , iVoíop/io/ú ,
part. Wiegmànn ; Algiroicles , Bibron et Bory de
Saint-Vincent.)
CARACTÈRES. Langue abase non engainante, médiocrement
longue , échancrée au bout, couverte de papilles
squamilbrmes , imbriquées. Palais denté ou non
denté. Dents intermaxillaires coniques, simples ; dents
maxillaires un peu comprimées, droites ; les premières
simples, les suivantes obtusément tricúspides. Narines
s'ouvrant latéralement sous le sommet du Canthus
rostralis , dans une seule plaque , la naso-frénale , c£ui
n^est pas renflée. Des paupières. Membrane du tympan
distincte , tendue en dedans du trou auriculaire.
Un collier squameux sous le cou. Ventre garni de
scLitelles quadrilatères, plates, lisses, en quinconce.
Des pores fémoraux. Pattes terminées chacune par
cinq doigts légèrement comprimés. Queue conique
ou cyclotétragone.
Les Lézards proprement dits ayant des papilles linguales
squamiformes , et toute l'étendue du dessous de la cuisse
parcourue par une ligne de pores, se distinguent nettement
des Tachydromes chez lesquels la surfoce de la langue offre
des plis en chevrons , et dont les aines seules sont per-
( j ) Nous avons donné Vétymolosie de ce nom dans ce présent
Y o l u m e , page 6.
COEIiODONTES LÉIODACTYLES. G. LÉZARD. 1^ 5
cées de c]uelques pores tubuleux ; d'un autre côté on ne
peut pas non plus les confondre avec les Tropidosaures ,
sous le col desquels il n'existe point de pli transversal
bordé de grandes écailles et qui, au lieu d'avoir sur la région
abdominale des plaques quadrilatères élargies , disposées
en quinconce , présentent des squames rhomboïdales
très-imbriquées.
Les espèces appartenant au genre Lézard , quoique en
général fort sveltes et élancées, ne le sont cependant pas
toutes au même degré. Il en est aussi quelques-unes dont
l'étendue des membres et de la queue n'est pas proportionnée
à la longueur du tronc , ainsi que cela s'observe
chez le Lézard de Delalande, par exemple, qui a les pattes
excessivement courtes et la queue très-alongée.
La langue , plate , assez élargie, légèrement en fer de
flèche en arrière, présente à son extrémité libre , qui est
rétrécie, une échancrure anguleuse plus ou moins profonde.
Elle est beaucoup moins longue et moins extensible que
chez les Ameivas , et sa base n'est nullement engainante. En
dessus, ses bords postérieurs et latéraux oifrent des papilles
simulant de petits plis obliques; mais sur le reste de sa
surface , on en voit de rhomboïdales , imbriquées ayant
tout à fait l'apparence d'écaillés. Dans certaines espèces ,
ces papilles squammiformes sont assez molles et denticulées
ou laciniées à leur bord libre.
Chez les Lézards, comme chez les autres Lacertiens Coelodontes
, il y a deux sortes de dents , celles qui sont simples
coniques et peut-être un peu courbées , telles que les intermaxillaires
, an nombre de huit à dix , et celles qui sont
droites, un peu comprimées et divisées à leur sommet en
deux ou trois pointes ; c'est-à-dire les maxillaires dont on
peut compter trente à trente-six de chaque côté en haut, et
trente-six à quarante également de chaque côté , en bas.
Quant aux dents palatines, l'existence n'en est pas constante,
non-seulement dans toutes les espèces, mais même chez des
individus spéciflqucment semblables, ainsi que nous avons
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