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LKZAIiDS CIíALCIDlENS OU SAURIENS CVCLOSAUflES.
Le bord libre de la lèvre du cloaqne est (rès-arqné, ce qui fait
que ses compartiments médians sont beaucoup plus longs que les
latéraux; on y eu compte six. Ceux de la dernière rangée du
venire sont perces, tout près de leur marge postérieure, d'un
pore excessivement petit. On n'aperçoit pas de sillon sur la ligne
médiane du dos ; mais il en existe un assez prononcé le long de
chaque coté du tronc. On compte cent quatre vingt-deux à cent
quatre-vingt-six verticilles autour du corps , depuis l'angle de la
bouche jusqu'au cloaque, et vingt-deux à vingt-cinq autour de la
queue.
COLORATION. Celte Amphisbène a ses compartiments supérieurs
colorés en brun lilas ou roussàtre, et les sillons qui séparent
eeu.yci sont grisâtres. Toutes les parties inférieures sont blanches.
L'Amphisbène de Darwin ne devient pas, à ce qu'il paraît, aussi
grande que les deux espèces précédentes.
Dimensions. Longueur lolale. 3o" 5'". Téte. Long, i" 2"'. Cou
el tronc. Long. sa". Queue. Long. 4" 3"'.
PATRIE. Cette Amphisbène a été envoyée de Montevideo au
Muséum d'histoire naturelle par M. d'Orbigny. Nous en avons
observé plusieurs exemplaires dans la collection de M. Darwin ,
qui les avait recueillis dans le même pays.
e. L'AMPHISBÈNE AVEUGLE, ^mphishoena coeca. Cuvier.
CAKACTÉRES. Tete plane; museau pointu. Yeux non distincts.
Cinq dents intermaxillaires; cinq maxillaires de chaque côté;
quatorze mandibulaires. Plaque rostrale petite, triangulaire,
non soudée auxfronto-naso-rostrales. Deuxnaso-rostrales petites,
sub-trapézoïdes, soudées ensemble. Deux fronte-naso-rostrales
grandes , oblongues , rhomboïdales. Deux frçntales plus petites
et moins longues que ces dernières. Région postérieure du crâne
et tempes revêtues de petits compartiments carrés. Trois labiales
supérieures , la première touchant h la rostrale. Quinze ou seize
verticilles autour de la queue. Quatre pores préanaux. D'un
blanc roussàtre clair, ponctué de roussàtre foncé.
SvRONTMiK. àmphishoena coeca. Cuv. Règn. anim. (a^édit.), t. 2,
pag. 78.
Jmphishoena coeca. GriiT. Anim. Kindg. Cuv. tom. 9 ,pag. 24^.
Amphishana coeca. Cray. Synop?. Rept. in Griffith's anim.
Kingd. Cuv. tom. 9, pag. G7.
GLYi'ïODERMES. G. AMPIIISGÈNE. 6.
DESCRIPTION.
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FORMES. Cette espèce se distingue de la précédente à la première
vue, par un corps moins allongé, par une queue beaucoup
plus courte dont les verticilles sont aussi bien plus étroits , enfui
par des compartiments de la peau distinctement plus petits et
plus nombreux. On eu compte deux cent vingt-six à deux cent
vingt-neuf anneaux autour du tronc, depuis l'angle de la bouche
jusqu'au cloaque , et dix-huit environ autour de la queue ; sur
celle-ci et sur le dos, ces compartiments sont cari'és ; en dessous
et cela dans toute l'étendue du corps , ils sont dilatés en travers.
La queue entre pour le onzième environ dans la longueur totale
de l'animal. La lèvre du cloaque est moins arquée que chez
l'Amphisbène vermiculaire , aussi les compartiments qui les revêtent
sont-ils proportionnellement plus courts on y en compte
également six ; les quatre médians sont à peine un peu plus longs
que larges , tandis que les deux latéraux sont légèrement élargis.
Quatre des compartiments de la dernière raiagée abdominale
sont percées chacun au milieu d'un pore que l'on distingue
très-bien sans le secours de la loupe. Il y a un indice de sillon
le long du dos ; on en observe bien distinctement un de
chaque côté du tronc. Mais l'Amphisbène aveugle présente
encore d'auti'es caractères propres à la faire distinguer de
l'Amphisbène vermiculaire avec laquelle , du reste , elle a
beaucoup de rapports. Ainsi, il n'y a que cinq dents interniaxillaires
au lieu de sept, le nombre des autres dents est le
même ; son museau forme une pointe bien moins obtuse, c'està
dire une pointe presque aiguë ; sa plaque rostrale est petite et
située perpendiculairement ; les naso-rostrales sont également
peu développées et placées latéralement, bien que soudées ensemble
sur le dessus du nez ; les fronto-naso-rostrales sont plus
étroites ou deux fois plus longues que larges ; les frontales un peu
moins élargies; et la seconde labiale supérieure est plus allongée.
Quant aux autres plaques labiales supérieures et inférieures et à
l'oculaire, elles ressemblent tout à fait à celles de l'Amphisbène
vermiculaire , à laquelle conviendrait tout aussi bien la dénomination
d'aveugle qu'à la présente espèce.
COLORATION. Le fond de la couleur est d'un blanc fauve clair ,
marqué d'autant de petites taches roussàtres qu'il existe de compartiments
sur le corps; toutefois il est vrai de dire que ces taches
sont excessivement pâles sur les régions inférieures.