I 0 8 LÉZARDS LACERTIENS OU AUTOSAUKES.
gones, dilatées transversalement. Une dizaine de séries d'écaillés
sous chaque cuisse. Sous la jambe , deux séries de scutellcs, au
nombre de six pour l'externe, dont les deux premières couvrent
a elles seules une grande partie de la face inférieure de la jambe.
Talon hérissé de tubercules. Plaques ventrales au nombre de dix,
dans les rangées transversales les plus nombreuses. Ecailles caudales
supérieures quadrilatères, oblongues, carénées.
SYNONYMIE. Lacerta major cinereus macuUtus. Sloane. Voy. To
the Isl. mad. Barbad. etc. tom. 2, pag. 333, tab. 273, fig. 3. "
Le gros Lézard moucheté à queue fourchue. Edw. Hist, natur.
Ois. tom. 4, tab. 208.
DESCRIPTION.
FORMES. Le bout de la mâchoire supérieure de l'Améiva de
Sloane est armé de dix petites dents pointues , u n peu arquées.
Chacun de ses côtés en porte vingt à vingt-quatre , ayant toutes
leur sommet divisé en trois pointes. Les dents maxillaires inférieures
sont au nombre de vingt-huit à droite comme à gauche, et
de même forme que leurs correspondantes de la mâchoire supérieure,
à l'exception des cinq ou six premières qui ressemblent
assez aux dents intermaxillaires. On voit simplement deux petits
renflements aux endroits où seraient implantées les dents palatines
si cette espèce en possédait. La région papilleuse de la langue , à
l'endroit où elle se termine en arrière, offre u n bord arrondi. Les
narines, de même que chez l'Améiva commun, présentent une ouverture
ovale, oblique, pratiquée dans l'articulation des plaques
naso-rostrale et naso-frénale. La surface sus-oculaire ou palpébrale
est recouverte par cinq plaques, dont la dernière est extrêmement
p e t i t e ; des granules bordent la troisième en dehors, la quatrième
des deux côtés, et la cinquième à droite, à gauche et en arrière
, où elles sont même en assez grand nombre. La tempe est
entièrement granuleuse, excepté à son bord supérieur, qui porte
une série longitudinale de plusieurs petites plaques anguleuses
oblongues. La rangée des labiales inférieures est séparée de la
rangée des sous-maxillaires par des granules, dans toute son
étendue. La mâchoire inférieure , sur ses côtés, tout à fait en arriére
, au lieu d'être garnie de quelques grandes plaques semblables
à celles qui la revêtent en dessous, en offre un très-grand
nombi'e de petites. Le pli collaire qui se trouve en avant de la poi-
PLÉODONTES STRONGYLURES. G. AMIÎIVA. 3. î OQ
trine est très-marqué et recouvert presque en entier d'écaillés hexagones,
lisses, un peu convexes, moins petites que toutes celles
de la région gulaire ; car, sous le cou et sous la tête, partout
ailleurs que sur ce pli, on remarque des écailles rhomboïdales
granuleuses, très-fines, égales entre elles.
La ligne médio-longitudinale du dessus du bras porte une seule
série composée d'une huitaine d'écaillés assez grandes, comparativement
aux autres écailles supéro-brachiales, qui ont l'aspect
de granules rhomboïdaux, excepté en remontant vers l'épaule,
où il en existe quelques-unes presque aussi dilatées que celles de
la série médiane , à droite et à gauche de laquelle on en voit cependant
aussi quelquefois plusieurs d'un diamètre moins petit qne
sur les bords du bras. Une rangée de cinq ou six plaques ti ès-imbriquées,
considérablement dilatées en travers, couvre, dans
une certaine partie de sa largeur, la face externe de l'avant-bras,
en commençant un peu au-dessous de son extrémité supérieure ,
et se terminant sur la main. Sous le coude, il y a une petite série
longitudinale de cinq ou six scutelles assez grandes, dilatées en
travers. Le bord externe de la région fémorale inférieure est
garni d'une série composée d'au moins dix grandes scutelles hexagones
, très-élargies , et fort imbriquées ; puis en dedans de cellelà
s'en montrent deux autres formées également de scutelles
hexagones, mais d'une longueur égale à leur largeur; après quoi
les écailles du dessous de la cuisse diminuent brusquement de diamètre,
d'où il suit que toutes celles qui avoisinent les pores fémoraux
sont excessivement petites.
Deux seules rangées longitudinales de grandes plaques convrfMit
la face inférieure de la jambe ; la première plaque de l'une de ces
deux rangées, l'externe, est assez grande ; la seconde l'est excesiivement
; la troisième a autant de largeur que les deux précédentes,
mais est de deux tiers plus courte ; les plaques appartenant à la
seconde rangée sont au nombre de trois à quatre , et leur grandeur
est de moitié moindre que celles qui constituent la rangée
externe.
Au dessus d u talon et u n peu en dehors, se trouve un groupe
composé d'une vingtaine de petits tubercules squameux, coniques,
très-pointus, et tous à peu près de même hauteur.
La région préanale est protégée par des plaques aplaties assez
semblables, quant à la forme , au nombre et à la disposition , à
celles de l'Améiva commun. Le dessous de chaque cuisse présente
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