l 6 itZAROS LACKHTIENS
moyen nouâ n pei'mis de p.iri,iger cette ianillle des
Lacertiens ou A*atosaiires en deux sous-familles.
Dims la première, nous avons placé les espèces
chez lesquelles les dents sont complètement solides ,
sans aucune cavité à l'intérieur, et très-solidement
fixées par leurs bords et par leur face externe aux os
des mâchoires , et dans une rainure creusée le long de
leur bord interne, contre lequel ces dents se trouvent
généralement appliquées , surtout les antérieures , de
manière à ce que leur pointe ou extrémité libre semble
toujours être un peu jetée en dehors. C'est la particularité
des dents pleines ou sans vide que nous avons
cherché à indiquer, en désignant les Lacertiens de cette
première sous-famille par le nom de PLÉODONTES (1).
La seconde sous-famille réunit les Sauriens Autosaures
, dont les dents sont creusées par une sorte de
canal, et retenues peu solidement aux os maxillaires,
contre lesquels elles se trouvent pour ainsi dire applicjuées
verticalement, comme une sorte de muraille
droite placée dans la rainure pratiquée en dedans du
bord de l'os, et au fond de laquelle elles n'adhèrent
jamais complètement par leur base. Ceux-ci, par opposition
avec les premiers, ont été nommés COELODONTES
(2).
Une fois ces deux premières grandes coupes établies
dans cette famille, nous avons été naturellement conduits
à partager les espèces Pléodontes en deux
groupes, qui se distinguent on ne peut plus nettement
entre eux , en ce que dans l'un la queue est compri-
(1) De nxiof, plenus , qui n'est pas creux ; et de oJ'o^/s-ocTovTof,
dent.
(2) De Koimî, cavus, excavatus, creux, creusé; et de itTot/f-ocTovTOf,
dent.
OU SAURIENS AUTOSAURES. l'J
mée et surmontée de crêtes absolument comme chez les
Crocodiles ; dans l'autre elle est ou parfaitement conique
, ou très-légèrement aplatie sur quatre faces ,
sans cesser pour cela de paraître arrondie, ce qui nous
a fait employer l'expression de Cyclotétragone pour
désigner cette forme mixte.
Nous appelons ce groupe de Lacertiens Pléodontes
, à queue comprimée , les Cathétares ; et l'autre,
dans lequel se rangent les espèces à queue conique ,
l e s Strojigjlures.
Chez les Lacertiens Coelodontes, dont toutes les
espèces connues jusqu'ici ont la queue conique, nous
avons trouvé , en comparant les modifications que présentent
les scutelles digitales inférieures avec les latérales
, le moyen d'en former deux groupes qui viennent
pour ainsi dire correspondre à ceux qui ont été
éLabhs d'après la forme de la queue dans la première
sous-famille.
En effet, l'observation apprend que parmi les Lacertiens
Coelodontes , les uns n'ont ni carènes sous les
doigts , ni dentelures sur les côtés de ces mêmes doigts ;
au heu qu'on les voit chez les autres, tantôt carénés en
dessous, tantôt dentelés latéralement, ou bien même
carénés et dentelés tout à la fois. De là l'établissement
du groupe que nous nommerons Léiodactyles (1) ou
espèces à doigts simples et lisses , et nous les distinguerons
ainsi des espèces dont les doigts offrent des
carènes ou des dentelures que nous appellerons Prist
i d a c i j l e s (2).
(i) De Xîic;, lisse, sans écliaiicrure; et de J^anTt/xo?, doigt,
(a) De TTfio-RI;, dentelé en scie ; et de SÎKI-UKHBFI'TILES
, V. 2