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5 a SAURIENS AUTOSATJRES.
puis par les deux plis simples qui existent sous leur cou, à
la place d'un collier squameux ; ensuite par la disposition
non imbriquée de leurs plaques ventrales ; enfin par la pré^
sence d'une dentelure le long du bord interne de deux des
doigts de leurs pieds postérieurs.
La tète des Thorictes représente une pyramide à quatre
faces à peu près égales , ayant son sommet fortement obtus.
Les dents maxillaires sont petites, et au nombre de neuf.
Leur forme n'est pas positivement conique , attendu qu'elles
offrent une légère compression d'avant en arrière. On
compte environ dix dents maxillaires supérieures, et douze
dents maxillaires inférieures, de chaque côté ; les quatre
ou cinq premières des unes et des autres sont coniques ,
quoique faisant déjà pressentir la forme tuberculeuse ou
presque sphérique que présentent celles qui les suivent, lesquelles
sont extrêmement grosses. Toutefois, nous avons
tout lieu de croire que !e grand développement et cette forme
arrondie des dents maxillaires postérieures des Thorictes ne
sont pas un caractère particulier à ce genre de Lacertiens,
mais qu'ils tiennent tout simplement à l'âge adulte des deux
seuls individus que nous ayons encore été dans le cas d'observer
; il est très-probable qu'à une époque moins avancée
de leur vie, les Thorictes, de même que les Sauvegardes, chez
lesquelles, ainsi qu'on en a la certitude , l'âge rend les dents
maxillaires postérieures tuberculeuses, ont ces mêmes dents
plus ou moins comprimées et divisées à leur sommet, soit
en deux, soit en trois pointes mousses. Le palais des Thorictes
n'est pas denté. Nous ignorons quelle est la conformation
de leur langue , n'ayant pas encore été assez heureux
pour rencontrer dans les collections de sujets conservés dans
l'eau-de-vie.
Les narines sont deux trous circulaires qui ont l'air d'être
percés perpendiculairement; et cela assez près du bout du
nez, vers le milieu de l'étendue de la ligue d'articulation de
deux grandes plaques situées l'une sur le dessus , l'autre sur
le côté du museau , c'est-à-dire au sommet de la région appelée
frênaie ou Canthus rostralis, suivant Wagicr.
! PLÉODONTES CATIIÉTURES. G. TIlOlUCTE. 53
' Chez les Thorictes , le nombre des plaques céphaliques est
;:plus grand que dans la plupart des autres genres de la aÎ;
m i l l e à laquelle ils appartiennent; attendu que parmi elles
•f on en observe dont on ne retrouve pas les analogues chez le
commun des Lacertiens : telles sont quatre plaques placees
4 deux par deux, entre les naso-rostrales et l'internaso-rostraie
( qui par suite de cela se trouve rejetée fort en arriéré
è des naso-rostrales) ; puis deux à droite et deux à gauche de
ces quatre-là ; ensuite une située à l'angle latéro-posterieur
,1 de chaque ironto-pariétale ; enfin plusieurs petites, disposées
régulièrement sur les parties latérales du bord postérieur
d u crâne, d o n t l'occipitale occupe le milieu. Nous désignerons
ces plaques supplémentaires par les noms de premières
et de secondes post-naso-rostrales, de premières et de secondes
post-naao-rostrales latérales, de post-fronto-parié-
- talcs et d'occipitales latérales. La région frênaie ( Ca/iikns
rostralis, Wagl. ) , ou face latérale du museau comprise entre
l'orbite et le bout du nez , est couverte par l'une des deux
plaques qui touchent à la narine, la naso-labiale, et par
une post-naso-labiale , suivie de deux pré-orbitaires, derrière
lesquelles il y a encore quelques petites plaques placées
d'une manière peu régulière, autour du bord de l'orbite.
Il existe deux paupières, dont une, la supérieure, est plus
courte que l'inférieure ; celle-ci en s'abaissant, et l'autre en
se relevant, forment un pli assez marqué. La membrane du
tympan se trouve tendue tout à fait en dehors du trou auriculaire;
sa forme est subcirculaire et son diamètre assez
V grand.
• La peau de la région inférieure du cou forme deux plis
/ transversaux simples, situés, l'un à la naissance de la poi-
-.'i trine, l'autre un peu plus en avant. D'autres plis transverf
j saux ou verticaux se montrent tout le long des flancs,
i Les membres offrent un développement proportionné à
^ celui du corps. Les doigts qui les terminent sont au nombre
' de cinq devant et de cinq derrière, légèrement comprimés ,