2 2 LEZAKDS LACERTIENS
-
J
¡1 ti
'( hP i'iiitî
exception , sont dans ce dernier cas ; mais parce que
tantôt elles sont pleines et très-solidement adhérentes
aux os , tantôt au contraire, creuses et comme simplement
suspendues verticalement par leur face latérale
externe à la paroi intérieure des mâchoires. De làj,
comme nous l'avons indiqué plus haut, la dénomination
de Pléodontes, par laquelle nous désignons la
première sous-famille, et le nom de Coelodontes que
nous avons donné à la seconde.
Nous passons maintenant à l'étude particulière des
moeurs et des habitudes, et pour ne rien oublier
d'important dans ce c[ui est relatif à l'organisation
des animaux de cette ftmiille, nous allons faire successivement
la revue des appareils et des actes de
leurs fonctions principales ; c'est-à-dire la motilité , la
sensibilité, la nutrition et la génération, ainsi que nous
avons l'habitude de le faire dans nos cours au Muséum
d'histoire naturelle.
1° Des organes et de la nature des mowements.
Les Lacertiens sont peut-être les espèces les plus
vives parmi les Reptiles, et chez lesquelles les actes du
mouvement s'exécutent d'une manière si brusque et si
prompte, qu'on a comparé à la rapidité de l'éclair la
vitesse avec laquelle ils se transportent d'un lieu dans
un autre.Ces mouvements n'ont lieu cependant c[ue par
élans et à petites distances, et si ces animaux ne trouvent
pas la retraite qu'ils se sont ménagée, et vers laquelle
ils tendent constamment à fuir, ils sont bientôt fatigués,
et deviennent la proie de leurs ennemis. Aussi ne les
voit-on jamais entreprendre de grandes marches ni
quitter le voisinage des lieux où ils sont nés , et pour
o u SAURIENS AUTOSAURES.
ainsi dire ceux où leur race semble avoir été confinée.
Les Lacertiens , à ce qu'il paraît, ne se réunissent pas
pour faire des émigrations, comme cela arrive à quelques
races d'animaux dans les autres classes, et comme
nous l'avons dit pour les Tortues marines ou Chélonées.
Cependant, ce sont des ê t r e s très-vigoureux sous
le rapport du mouvement. Si on examine , en effet ,
anatomiquement le corps d'un Reptile de cette famille,
on reconnaît que la majeure partie de la masse matérielle
de l'animal est représentée par les o rpnes locomoteurs
, leur squelette et leurs muscles formant en
poids près des neuf dixièmes de la totalité de l'animal,
comme dans la plupart des poissons.
Quoique les Lacertiens soient très - bien organisés
pour produire des mouvements subits , il faut cependant
reconnaître que leur tronc est en général trop
lourd pour être supporté par les pattes qui y sont attachées
à angles droits , et dont les paires sont réciproquement
situées à un trop grand intervalle pour soutenir
la portion intermédiaire de Téchine. Aussi, pendant
le repos, leur corps est - il constamment appliqué
sur le plan qui le supporte. Les pattes sont réellement
courtes ; mais les doigts en sont si allongés , que les
mains ou les pieds équivalent en longueur à l'avantbras
ou aux jambes, étant profondément divisés dans
toute l'étendue des phalanges en quatre ou cinq parties
inégales , bien distinctes les unes des autres, sans
membranes intermédiaires , et terminées chacune
])ar des ongles forts et recourbés.
Quand les Lacertiens se meuvent sur un sol rocailleux
ou couvert de plantes peu élevées , ils paraissent
faire un très-grand usage de leur queue pour s'en
aider , comme cela arrive aux Ophidiens, lorsqu'on les