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que larges. 11 nous semble qu'il existe une fort petite occipitale
sub-losangique. Ou compte cinq sus-oculaires de chaque côté; la
seconde est la plus grande, et la cinquième la plus petite de
toules ; la première est triangulaire, la seconde quadrilatère, ayant
son angle antéro-interne aigu , et les trois dernières sont carrées.
La nasale, est petite, rhomboïdalc, presque entièrement occupée
par la narine qui est ovalaire : cette plaque nasale est circonscrite
par les deux premières labiales , ime supero-nasale , une interiiasale
et la fréno-nasale. La fréno-nasale est rhomboïdale et do
même grandeur que la nasale ; mais la première frênaie estc.irréo
et plus grande que les deux plaques qui la précèdent ; elle s'élève
jusque sur le canihus rosiralii. La seconde frênaie est quadrilatère
obîongue , et un peu plus basse à son bord antérieur qu'à
son bord postérieur. La première frêno-orbitaire est pentagone
et deux fois plus développée que la seconde, dont la forme est
carrée. La paupière inférieure est garnie d'une dizaine de petites
squames quadrilatères, plus hautes que larges, disposées sur mie
seule rangée longitudinale. Les écailles qui revêtent le tronc for-
Jiient en tout cinquante séries longitudinales ; celles de toutes les
régions inférieures sans exception sont lisses, mais celles des parties
supérieures et des latérales oiTrentde très-petites stries, au
nombre de trente-quatre à trente-huit sur chacune. Les écailles
d u dos présentent une faible carène médio-longitudinale, ce
qu'on n'observe pas sur les écailles des flancs ni sur celles des
membres. Les squames de l'opercule anal ont leur surface parfaitement
lisse.
COLORATION. Les individus de cette espèce que nous avons été
à même d'examiner , ne nous ont pas tous offert exactement
le même mode de coloration. Dans le Musée du collège des chirurgiens
de Londres , il y en a u n dont le dessus du corps , depuis
la nuque jusqu'.à la queue, présente une quinzaine de bandes
brunes sur un fond brun marron ou roussâire ; u n second diffère
du premier en ce que des bandes brunes alternent avec des
bandes fauves. Le muséum britannique en renferme un grand
exemplaire, dont le fond delà couleur, en dessus, est fauve, avec
des bandes dorsales jaunes. M. Tl'.omas Bell en possède un autre
qui a les parties supérieures d'un brun grisâtre marquées en travers
de raies d'un gris blanc, liscrêes de brun. Chez tous ces individus,
les régions inférieures sont d'un blanc jaunât r e parfois
nuancées de bran clair.
SAUIïOPHTItALMES. G. DIPLOGLOSSE. I. Sq I Î
DniENSioNs. Les mesures suivantes ont été prises sur un des
deux sujets qui font partie de la collection du collège des chirurgiens
de Londres.
Longueur totale. 54" 9"'. Tcle. Long. 5" 8"'. Cou. Long. 3" 4"'.
Tronc. Long. 17" 7"'. Memhr. anlér. Long. 8" 2"'. Membr. poster.
Long. 8" 2"'. Queue. Long. 28".
PATRIE. Ce Diploglosse est originaire de la Jamaïque.
Observations. C'est avec doute que nous rapportons à cette
espèce le grand Scincoïdieii que Sloane a décrit et figuré sous le
nom de Galli-Wasp, dans la relation de son voyage à la Jamaïque,
bien qu'il ait les plus grands rapports avec lui ; car la description
de ce savant voyageur ne fait nullement mention des
bandes transversales que nous avons observées chez tous les individus
du Diploglosse de Shaw que nous avons pu examiner.
On y trouve au contraire que le Galli-Wasp a le dessus du corps
brun , avec des taches de couleur orange : « The back or upper
parts were all covered over with rlwmboidal small rows of scales
of a brown colour, with spots of orange colour. » Ceci pourrait,
jusqu'à un certain point , s'appliquer au Diploglosse de Plée, mais
la brièveté des pattes de celui-ci ne permet pas cju'on le considère
comme étant de la même espèce que le Galli-TVasp, lequel,
suivant la figure de Sloane, a les membres tout aussi développés
que ceux du Diploglosse de Shaw. 11 serait donc possible que le
Galli-JVasp fût une espèce différente de celles que nous connaissons
déjà.
La description que Shaw a donnée du Scincoïdien nommé par
\xx\ Lacerta occidua, dans sa Zoologie générale, est loin d'être
assez détaillée pour qu'il nous eut été possible d'aiTirmer que
c'était bien l'espèce décrite ici qui en avait été le sujet, si
nous n'avions vu dans les collections de Londres des individus
étiquetés Lacerta occidua, d'après Shaw lui-même. Ce savant
zoologiste anglais a commis une erreur dans sa Zoologie générale
en mentionnant , com.me une variété de son Lacer la occidua,
nova Ae Australasian Galli-Wasp, un grand Scincoïdien
de la Nouvelle-Hollande, qui n'appartient même pas au genre
Diploglosse : c'est une espèce du genre Cyclodus , que nous
appellerons TVhitii, du nom du célèbre voyageur auquel on en
doit la découverte.
Daudin n'a pas connu notie Diploglosse de Shaw autrement
que par ce qu'en a dit Sloane , de l'ouvrage duquel l'erpétolo-
REPTILES , y. 3 8
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