r n iti wm
3 6 2 LÉZARDS CIIALCIDIENS OD SAURIENS CYCLOSAUEES.
les pattes antérieures s'étendent, soit jusqu'au bord antérieur de
l'oeil, soit jusqu'il la narine. Les membres postérieurs, placés le
long des flancs, arrivent à l'épaule. La queue , tetragone et un
peu déprimée à sa racine , s'aplatit au conti-aire de droite à gauche
en s'éloignnnt du tronc ; elle est d'un quart plus longue que
le reste du corps. La naso-rostrale di'oite s'articule avec sa congénère
du côté opposé, quand elle n'en est pas empêchée par une
très-petite plaque supplémentaire, ce qui arrive quelquefois. La
plaque inter-naso-rostrale est en rapport, par un angle sub-aigu ,
avec les fronto-inter-naso-roslrales, qu'une suture transversale,
rectiligne , unit toutes deux à la frontale. La première labiale
supérieure s'élève eu angle aigu derrière l'ouverture de la narine
qu'elle sépare de la plaque naso-frénale , qui est carrée et presqu'aussi
grande que la fréno-oculaire. Des squames quadrilatères,
plates, revêtent la paupière inférieure. Un pavé d'une vingtaine
de squames hexagones couvre chaque région temporale, dont le
bord postérieur porte , inférieurement, deux ou trois tubercules
aplatis. La peau plissée des parties latéi-ales du cou offre
des granules très - fins, entremêlés d'autres granules encore
plus fins. La région cervicale et la dorsale sont revêtues de
petites écailles à peu prés ovales, relevées en dos d'âne, et plus
épaisses en arrière qu'en avant, écailles qui forment des séries
longitudinales, séparées les unes des autres par des séries de
granules. L'écaillure des flancs est de même que celle du dos ;
seulement les pièces qui la composent sont moins serrées. Entre
les branches sous-maxillaires, immédiatement en arrière du menton,
sont deux séries de squames allongées, étroites, un peu bombées
, arrondies aux deux bouts ; puis en arrière ou sur la région
gulaire , on voit des squames quadrilatères oblongues. Le dessous
du cou est garni d'écaillés en losanges, élargies, plates, lisses,
imbriquées. Les replis que fai t lapeauau devantde chaqueépaule
sont très-prononcés. Ils descendent jusque sur le bord de la poitrine,
où ils forment un véritable collier anguleux, garni d'une
dixaine de scjuames hexagones. Les écailles pectorales ressemblent
à des losanges. Les lamelles ventrales sont quadrilatères, plus larges
que longues, excepté celles des séries marginales, dont la figure
est carrée. Elles composent une trentaine de rangs transversaux ,
et douze bandes longitudinales. Sur la région préanale ou observe
deux grandes squames, à peu près carrées ou pentagones, précédées
de quatre rangées composées d'autres squames un peu moins
développées, devant lesquelles sont deux autres rangées trans-
PTYCHOPLEURES. G. ZONDEK. 5 . 3G 3
versale» de squamelles hexagones. Le dessus des bras est revêtu
d'écaillés en losanges, carénées et imbriquées : la face supérieure
des cuisses et des jambes en offre de semblables , mais les carènes
eu sont plus prononcées, surtout sur les dernières. 11 y a sous
chaque cuisse huit à seize pores disposés sur un , deux ou trois
rangs. Parmi les écailles caudales , il en est dont la forme est
quadrilatère, oblongue , et la sui'face lisse ; ce sont celles de deux
rangs longitudinaux de la face inférieure. Toutes les autres sont
relevées, et cela d'une manière beaucoup plus prononcée chez les
latérales, d'une crête tranchante qui se prolonge en une forte
épine. A l'ouverture du cloaque, il existe un ou deux tubercules
squameux de chaque côté de la base de la queue.
COLORATION. Le fond de la couleur du dessus du corps est un
brun plus ou moins foncé , tirant plus ou moins sur le noirâtre.
Le dessus et les côtés du cou , du tronc et de la queue sont coupés
transversalement par des bandes orangées, jaunâtres ou verdâtres
, mais qui blanchissent par suite du séjour de l'animal dans
l'alcool. Généralement ces bandes, qui semblent formées par la
réunion de grandes taches, sont beaucoup moins élargies et moins
prononcées sur les régions cervicale et dorsale que sur les flancs
et les parties latérales du cou, où il existe toujours deux trèsgrandes
taches d'un noir profond. Ledessousde la tête est coloré
en noir, et les autres régions inférieures sont peintes en jaune
pâle ou en orangé.
Si, comme nous avons tout lieu de le croire, le Cordj-lus
melanoiu! du Smith n'appartient pas à une espèce différente
du Zonurus microlepidotus , il en est une variété qui se
distingue de la précédente par la teinte noirâtre foncée de son
dos , et par l'orangé-jaune, nuancé de vermillon, qui colore ses
flancs et son ventre.
DIMENSIONS. Longueur totale. 29" I'". Tête. Long. 3" 8'". Cou.
Long. 2". Tronc. Long. 7" 8"'. Memh. antér. Long. 4" 4"". Memh.
poster. Long. G" 4"'. Queue. Long. i5" 5"'.
PATRIE. Cette espèce habite le cap de Bonne-Espéi'ance ; on la
trouve aussi à Sierra-Leone.
Observations. Le Cordj'lus montanus, le Fasciatus et I'Jlgoensis
du D'- Smith, doivent tous trois être rapportés au Zonurus microlepidotus,
ainsi que nous nous en sommes assurés , en examinant
comparativement, avec nos individus de cette dernière espèce,
des sujets regardés, par M. Smith , comme appartenant aux trois
premières,
¡i iï'if,!