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222 LÉZARDS LACtRtIENS OU ATITOSAtlRES.
Il y a cent deux, à cent sept verticilles autour de la queue, rerticilles
qui sont composés d'écaillés quadrilatères allongées ,
étroites, carénées , et ayant comme une sorte de pointe obtuse à
leur bord postérieur. 11 n'existe pas de sillon transversal sousmaxillaire
, ou il est excessivement peu marqué. Proportionnellement
moins grandes que chez le Lézard ver t , les écailles de la
gorge et du dessous du cou s'y montrent cependant de la même
forme, et disposées de la même manière. Le demi-collier antépectoral
se compose de onze squames imbriquées de dehors ea
dedans sur la médiane ; le bord libre en est crénelé. La poitrine
est couverte d'une trentaine de squames. Les plaques de l'abdomen
sont disposées sur dix séries longitudinales ; aux séries marginali
s elles sont très-petites, sub-losangiques, et au nombre d'une
vingtaine dans chacune ; aux séries qui touchent immédiatement
à ces marginales externes, elles sont paraboliques, et à peine plus
larges que longues ; aux séries médianes, sub-hexagones sur la région
antérieure, paraboliques sur la région postérieure ; et aux
quatre autres séries, rhomboïdales ou sub-rectangulaires, très-dilatées
transversalement.Chacune de ces huit dernières séries contient
ringt-cinq ou vingt-six plaques La région préanale offre une
grande plaque, au devant de laquelle il y a un, deux et même
trois rangs curvilignes de petites squames en losanges, ou rhomboïdales.
Le dessous de chaque cuisse est percé de douze à dixhuit
pores.
COLORATION. Les individus de cette espèce, conservés dans nos
collections, présentent les diff"érences suivantes dans la manière
dont ils sont colorés. Parmi ceux qu'on doit considérer comme
parvenus à l'état adulte, il en est qui, tantôt sur un fond olivâtre
, tantôt sur un fond noir, ont le dessus du cou et la région
dorsale parcourus par des lignes réticuliformes, jaunes, entremêlées
de petits anneaux de la même couleur. Chez d'autres, ce
fond est jaunâtre, marqué d'un grand nombre de petits cercles
bruns ou olivâtres , entre lesquels serpentent des traits également
bruns ou olivâtres. Quelques-uns off'rent, en travers du dos des
bandes olivâtres, sur lesquelles sont imprimés des anneaux
jaunes , et qui sont séparés les uns des autres par des lignes en
zigzag ou réticulaires dessinées sur un fond noir. Ces trois différentes
variétés ont les régions inférieures jaunâtres, le dessus de
la tète et celui de la queue olivâtres, parfois semés irrégulièrement
de petite» taches brunes. Sur le» flancs on aperçoit de grande»
COEIODONTES LÉlODACTYtES. G. lÉZARD. 7. 223
taches arrondies, d'un bleu évidemment altéré par la liqueur
conservatrice. Nous possédons un échantillon dont le bout et les
côtés du museau sont jaunes, qui a le crâne verdâtre et les tempes,
le dessus et les côtés du cou, les flancs et la face supérieure des
membres colorés uniformément en vert bleuâtre ; le dessous de
son corps est blanc, glacé de vert. Nos jeunes sujets ont leurs parties
inférieures blanches, et les côtés de la tête, le cou, le dos ,
les flancs et les membres, en dessus semés , sur un fond vert,
olivâtre ou ardoisé, d'un grand nombre de gouttelettes blanches,
environnées chacune d'un cercle noir. Il y a certains individus
qui conservent toute leur vie la livrée du jeune âge ; nous ea
possédons un qui est dans ce cas : il a été envoyé d'Alger par
M. Guyon.
Le mode de coloration du Lézard ocellé, dans l'état de vie,
diS"ère assez de celui que nons venons de faire connaître d'api ès
des individus morts, pour que nous croyions devoir reproduire
ici la description détaillée qu'en a publiée M. Dugès dans sa
Monographie des Lézards de France.
Premier âge. « Lorsque l'animal est vivant et récemment dé-
» pouillë de son épiderme, tout le dessous du corps et des membres
» est d'un blanc verdâtre, le dessus d'un vert décidé. Cette teinte
» reste pure, ou bien elle est tachetée de jaune sur la tête. La
» paupière supérieure porte un gros point noir ; le dessus du cou
» et du dos est partagé par douze à treize bandes noires, irrégu-
» lièrement transversales, sur cha< une desquelles sont semées
» quatre à cinq taches rondes de couleur jaune d'or ou un peu
» verdâtre , mais toujours plus pâles que le fond. Sur les flancs,
» les bandes noires se prolongent en embrassant des taches éga-
» lemeot arrondies et d'un bleu clair : on en compte sept à huit
» à chaque rangée longitudinale , et ces rangées sont au nombre
» de trois à quatre. Sur la face interne des membres , on trouve
» aussi plusieurs bandes noires semées de taches jaunes. Le dessus
» de la queue est moucheté de noir et de jaunâtre, sur un fond
» vert. La langue est noire, l'iris d'une couleur orangée terne, les
1 ongles noirâtres. A mesure que le Lézard avance en âge , on
» voit la couleur jaune des taches devenir de plus en plus verte ,
» et le bleu de plus en plus foncé. Chez un certain nombre d'in-
» dividus, les bandes noires se divisent: elles ne forment plus
» qu'une bordure circulaire à chaque tache jaune, et des mou-
» cheture» noire» se dissémiaent dan» leur» iatervalle». Eufin,
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