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9 4 LiiZARDS LACEKTIENS OU AUTOSAUBES.
tronc ; le dos est légèrement arqué en travers, les flancs le
sont disùnctement en dehors, et le ventre est plat. Les membres
présentent un développement proportionné à celui du
corps; la longueur de ceux de derrière est très-variable,
même chez les individus d'une même espèce Les doigts de¡
mains sont peu allongés et faiblement comprimés , c'est-àdire
plats sur les côtés, et arrondis en dessus et en dessous ;
lis sont insérés sur une ligne un peu courbe, aussi présentent
ils peu d'inégalité entre eux : le troisième et le quatrième
sont égaux et les plus longs de tous ; le second est un
peu plus court ; puis vient le cinquième, ensuite le premier.
Les orteils, un peu aplatis de droite à gauche, comme les
doigts des mains, offrent un renflement assez marqué à
chacune de leurs articulations : les quatre premiers naissent
sur une ligne oblique, ce qui foit qu'ils augmentent graduellement
de longueur, à commencer du pouce; le cinquième,
qui se trouve attaché fort en arrière sur le tarse, a
la longueur du second et tantôt celle du troisième doigt Les
ongles, médiocrement forts , sont toujours plus longs aux
mains qu'aux pieds et toujours aussi moins arqués. La queue
dont l'étendue entre souvent pour plus des deux tiers dans
la longueur totale de l'animal, est très - faiblement aplatie
sur quatre ihces; mais ses angles sont arrondis, ce qui lui
donne une forme que nous ne croyons pouvoir mieux désigner
que par l'expression de cyclo-tétragone.
La langue des Améivas, ressemblant en tous points à celle
des Sauvegardes, nous ne répéterons pas ici ce que nous
avons dit de cet organe à l'article de ces derniers Lacertiens.
Parfois le palais est garni de quelques petites dents de chaque
côté de l'échancrure du palais ; d'autres fois un simple renflement
en tient lieu.
Les dents intermaxillaires sont petites, coniques, simples ;
les maxillaires supérieures et inférieures comprimées; parmi
celles-ci les antérieures sont arrondies, pointues et peutêtre
un peu courbes, tandis que toutes les autres sont
droites et divisées à leur sommet en trois pointes plus ou
PLÉODONTES STKGNGYLÜUES. G. AMÉIVA. 95
moins obtuses qui finissent par s'atténuer complètement
avec l'âge ; on rencontre même certains sujets dont les dernières
dents maxillaires sont tout à liiit tuberculeuses. Les
narines des Améivas sont deux trous ovales, ouverts obliquement
dans la partie inférieure de la plaque naso-rostrale,
ou bien sur la suture même qui unit cette plaque à la nasofi'énale.
A moins d'anomalie dans les plaques céphaliques, on remarque
: 1° une rostrale formant en haut un angle plus ou
moins aigu qui s'avance entre les deux naso-rostrales et qui,
de chaque côté et en bas, pousse une petite languette sur la
lèvre supérieure jusque sous la narine ; cette plaque rostrale
étant toujours un peu plus courte que les labiales auxquelles
elle est soudée, l'extrémité antérieure de la lèvre semble
avoir été échancrée ; 2° deux naso-rostrales ayant chacune
la forme d'un triangle isocèle tronqué à son sommet ; 3° une
inter-nasale assez grande , hexagone , occupant toute la largeur
du dessus du museau, enclavée en avant entre les nasorostrales,
en arrière entre les fronto-nasales ; 4° deux frontonasales
oblongues; 5" une frontale pentagone, plus longue
que large, à bord postérieur rectiligne, élargie eu avant, où
deux de ses côtés forment un ançle aigu ou obtus, avancé
entre les fronto-nasales ; 6° deux fronto-pariétales petites ,
non séparées par une inter - pariétale ; 7° cinq occipitales
placées sur une ligne transverse ; 8° cinq sus-oculaires ou
palpébrales , dont la réunion donne, pour ainsi dire, la figure
d'un ovale ayant son extrémité antérieure resserrée, de
manière à former une pointe allongée. La région frénale est
protégée par une naso-frénale de moyenne grandeur, et une
très-grande post-naso-frénale qui n'est séparée de l'oeil que
par les plaques, au nombre de trois à cinq, qui garnissent le
cercle orbitaire. Il y a cinq à six labiales supérieures de
chaque côté ; la première a toujours son bord libre finement
denticulé. La lèvre inférieure porte une mentonnière simple
, et cinq ou six paires de plaques ; sous la mâchoire inférieure
on remarque une plaque derrière la mentonnièi'e, et
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