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3 4 6 LÉZARDS CHALCIDÏENS OU SAURtENS CYCLOSAUfiES,
par trois plaques que nous appellerons les pariéto-temporales;
les deux premières sont rectangulaires, et la troisième
est à peu près carrée. Il y"a, comme chez les Lézards proprement
dits, quatre plaques palpébrales, ou sus-oculaires, de
chaque côté ; et la région surcilaire est elle-même revêtue de
trois ou quatre plaques obiongues. Les orifices externes des
narines sont percés l'un à droite, l'autre à gauche de l'extrémité
du museau, au sommet de la région frênaie, dans une
seule plaque, la naso-rostrale, derrière laquelle se trouve
une naso-frénale, qui est souvent suivie delà fréno-oculaii'e;
car rarement il existe une post-naso-frénale. Les lèvres et
les branches sous-maxillaires sont protégées de la même manière
que chez le commun des Sauriens. Les tempes sont
recouvertes de plaques, et forment en arrière une saillie, sous
laquelle l'oreille, qui est un peu dirigée en arrière, semble
être abritée; cette oreille, à l'entrée de laquelle la membrane
du tympan se trouve tendue, est fort grande, ovalaire,
ayant son grand diamètre placé dans le sens vertical de la
tête. Deux paupières, une petite en haut , et une fort grande
eu bas, protègent le globe de l'oeil; la fente qu'elles offrent
dans l'occlusion est longitudinale , mais un peu inclinée en
avant.
Les doigts sont inégaux : aux mains , c'est le premier qui
est le plus court, le cinquième vient ensuite , puis le second,
enfin le troisième et le quatrième, qui sont de même longueur.
Aux pieds, les quatre premiers doigts sont régulièrement
étagés ; quant au cinquième, qui s'insère fort en arrière
sur le tarse, son extrémité antérieure se trouve sur la
même ligne que celle du second.
La queue, tétragone et un peu déprimée à sa base, est arrondie
ou comprimée faiblement dans le reste de son étendue.
Tantôt la peau des parties latérales du cou est complètement
cachée sous les écailles épineuses qui la hérissent ;
tantôton la voit former des plis dichotomiques plus ou moins
prononcési et alors ce sont des granules squameux qui la
»cvêtetu, îi!n général j i! y u un petit iTpii cutniié ai.i dosiuit;
PT-ÏCHOLETJRES. G. ZONURE. 34 7
d e c h a q u e épaule ; repli qui parfois descend en ligne oblique
jusque sur le milieu du bord de la poitrine,, d'où il
résulte une espèce de collier en V, comme chez certains
Erémias et quelques Acanthodactyles. Toutes les espèces de
Zonures ont la face inférieure des cuisses percée de grands
pores disposés, soit en un seul rang, soit en deux , ou bien
même en trois ; il en est plusieurs chez lesquelles il existe de
chaque côté , entre le ventre et le flanc, nn sillon assez profond
, tapissé de granules. Parfois le dessus du cou et le
dos offrent une sorte de cuirasse composée d'écaillés quadrilatères
, juxta-posées ou faiblement imbriquées, disposées
par bandes transversales, serrées les unes c o n t r e les autres ;
d'autres fois cette écaillure ne descend pas sur les flancs, où
elle est remplacée par des granules ; d'autres espèces ont les
parties supérieures et latérales du tronc garnies de petites
écailles à peu près ovales, relevées en dos d'âne, qui sont
distribuées par séries longitudinales et par rangées transversales,
laissant entre elles des intervalles plus ou moins
grands, remplis par des granules généralement très-fins. En
dessus, les membres sont revêtus d'écaillés rhomboïdales ou
en losanges, carénées et imbriquées : écailles dont les carènes
, sur les cuisses et les jambes, se développent et se
prolongent en pointes à un degré tel, que ces parties du
corps se trouvent véritablement hérissées d'épines. Le ventre
est défendu par une espèce de plastron analogue à celui des
Crocodiles, c'est-à-dire qu'il est formé d'un grand nombre
de plaques quadrilatères, p l a t e s , unies, disposées par bandes
longitudinales et par rangées transversales. La queue est entourée
de verticilles de grandes écailles rhomboïdales, le
plus souvent fort épineuses.
C'est Merrem qui a proposé de désigner le genre, dont il
est ici question , par le nom de Zonurus, de préférence à
celui de Cordylus, employé jusque là, d'abord par Klein ,
ensuite par Gronovius, puis parCuvier, Fitzinger, et quelques
autres, mais arbitrairement ; car, ainsi que nous l'avons
explir{ué plus haut, le mol avait cté employé
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