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6 L O LÉZARDS SCINCOÏDIENS OU SAURIENS LÉPIDOSAURES.
par MM. Quoy et Gaimard , médecins-naturalistes embarqués à
bord de la corvette l'Astrolabe.
Observations. Cocteau avait considéré ces deux individus
comme étant de deux espèces différentes ; il avait dédié le petit
au voyageur par les soins duquel il était parvenu au Muséum,
et avait donné au grand le nom que nous lui conservons et qui est
celui du navire qui fut employé à faire le voyage d'exploration
auquel nous devons de posséder ce grand et magnifique exemplaire
de l'amphiglosse de l'Astrolabe.
V F GENRE. GONGYLE. GONGYLUS.
Nobis (1).
CARACTÈRES. Narines latérales percées, soit dans une
seule plaque, la nasale , soit dans deux plaques , la
nasale et la rostrale. Langue échancrée, squameuse.
Dents coniques, souvent un peu comprimées et comme
cunéiformes, simples. Palais denté ou non denté, à
échancrure postérieure ou à rainure longitudinale.
Des ouvertures auriculaires. Quatre pattes terminées
chacune par cinq doigts onguiculés, inégaux , un peu
comprimés , sans dentelures. Flancs arrondis. Queue
conique ou un peu aplatie latéralement, pointue.
Les genres Tropidophore, Scinque , Sphénops, Diploglosse,
Amphiglosse , dont nous avons déjà fait l'histoire,
et celui des Cyclodes que nous ferons connaître plus tard,
ne comprennent que le plus petit nombre des Saurophthalmes
tétrapodes pentadactyles ; il en reste encore beaucoup
d'espèces qui se ressemblent toutes par leur museau
arrondi, obtus, leurs dents maxillaires coniques, simples,
leur langue à surface entièrement squameuse, leurs oreilles
apparentes au dehors, et leur queue plus ou moins arrondie,
pointue et complètement dépourvue de crêtes : ce sont celles
qui constituent notre genre Gongyle. Toutefois, si, en considération
d'une pareille communauté de caractères, nous
(l) ïoyyuMtt Ceres, ari'ondi.
SAUROPHTIIATMES. G. GONSYLE. 6 u
avons cru devoir réunir toutes ces espèces dans un même
groupe générique; d'un autre côté, nous avons reconnu
qu'elles difí'éraient assez entre elles par quelques autres
points de leur organisation pour nous croire autorisé à
établir, dans ce même genre Gongyle, des divisions d'un
ordre inférieur, ou, en d'autres termes, à le partager en sousgenres
dont les caractères sont tirés de la situation des narines
, de la présence ou de l'absence de dents au palais , de
la structure de ce même palais, lequel peut être entier ou
bien offrir soit une échancrure plus ou moins profonde,
soit une rainure plus ou moins étendue; enfin delà disposition
carénée ou non carénée des pièces qui composent
lecaillure du corps.
Ce genre Gongyle correspond au genre Euprepes de
M. Wiegmann, qui le subdivise en Gongylus, Eumeces
et Euprepes.
Nous n'entrerons pas dans d'autres détails sur le genre
Gongyle en général ; ceux que nous pourrions donner ici, devant
plus naturellement trouver leur place dans chacune des
sept subdivisions génériques qui le composent, subdivisions
dont nous avons cherché à donner une première idée par
l'analyse suivante indiquée sous forme de tableau synoptique.
Car, en observant les orifices extérieurs des narines,
on voit qu'ils sont percés entre deux plaques chez ies Gongyles,
tandis que dans les six autres sous-genres le trou
n'existe que dans une seule plaque, qui est la nasale. Mais
alors, ou c'est à la partie postérieure de cette écaille,
comme dans les Eumeces et les Euprepes, dont les premiers
ont des lignes élevées sur les écailles, qui sont lisses chez les
autres; ou quand le trou des narines est placé vers le milieu
de l'écaillé nasale, tantôt il y a des supero - nasales,
comme dans les PlesLiodontes qui ont en outre le palais
denté et les écailles lisses ; tantôt il n'y a pas d'écaillés supero
nasales, mais alors on sépare les Tropidolopismes
qui ont les écailles carénées, d'avec les Lygosomes et les
Léiolopismes, qui se distinguent entre eux selon que leur
palais est ou n'est pas garni de dents,
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