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^ S A LÉ Z A R D S LACERTIENS OU AUTOSAIJRES.
leurs ils ne clifleraient encore : 1» des Acanthoclactyles par le
manque de dentelures le long des bords des doigts ; 2" des
Scapteircs par le non aplatissement de ces mîmes doigts ;
3° des Calosaures et des Érémias par une seule plaque nasorostrale,
au lieu de deux.
Ce genre a la langue plate, en" fer de ilèche, revêtue
de papdles aplaties , imbriquées, en un mot, conformée
de la même manière que celle des Lézards proprement
dits , auxquels les Psammodromes ressemblent aussi par
la forme de leurs dents, par la figure et la disposition de
leurs plaques suscrauiennes , dont certaines d'entre eiles,
les palpébrales ou susoculaires, n'ont pas le disque qu'elle^
forment presque entièrement entouré d'un cordon de gramiles
, comme dans les Acantbodactyles , les Érémias et les
Scapteires, mais seulement gPa-ni le long de son bord externe,
ainsi que cela a lieu également chez les Opbiops et les
Calosaures.
C'est dans la seule plaque naso-rostrale qui existe cbez les
Psammodromes que se trouve pratiquée en entier l'ouverture
de la narine , qui par conséquent n'entame ni la
naso-frénale, par laquelle elle est bordée en arrière , ni la
rostrale et la première labiale qui la limitent inférieurement
: cet orifice nasal externe est situé sur le côté et tout
à fait à l'extrémité du museau , positivement au-dessous du
ca?it/ms rostralis. L'ouvertui-e de l'oreille est assez grande ;
elle laisse voir la membrane du tympan qui est tendue en
dedans de ses bords. C'est à peine si l'on aperçoit une trace
de pli formé par la peau en travers de la partie inférieure et
postérieure du cou ; mais il en exist:e une petite , légèrement
arquée, au-devant de l'une et de l'autre épaule. Les
doigts sont légèrement comprimés ; ils oiirent des carènes
en dessous , mais n'ont pas leurs bords dentelés. Aux mains,
les trois premiers sont régulièrement étagés , le quatrièm^
présente la même longueur que le troisième, et le cinquième
est un peu p!us court que le second ; aux pieds , les (¡uatre
premiei-s vont en augmentant graduellement de longueur
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C O E L O D O N T E S PRISTIDACÏYI/ES. G. PSAMMODROME. I . 253
et l'extrémité du dernier ne dépasse pas celle du second.
La queue , légèrement aplatie sur quatre faces , à son origine
, prend peu à peu une forme arrondie en s'éloignant du
corps. Une ligne de pores parcourt toute l'étendue de la
face inférieure de chaque cuisse. Le ventre est garni de plaques
ou petites lamelles à quatre côtés , dont la disposition
est telle qu'elles forment en même temps et des séries longitudinales
et des rangées transversales. L'écaiilure du dos
et celle de la queue se compose , chez la seule espèce qu'on
connaisse encore aujourd'hui, de petites pièces rhomboïdales,
carénées et entnilées.
Le genre Psammodrome, établi en 1826 par Fitzinger,
a pour type un petit Saurien du midi de l'Europe qui avait
reçu de cet auteur le nom spécifique à'Hispanicus, lorsqu'en
1829 M. Dugès le décrivit comme une espèce de
Lézard encore inédite qu'il dédia à M. Milne Edwards. Puis
quelque temps après , Wagler, qui n'avait pas reconnu
l'identité du Lézard d'Edwards avec le Psammodromus
hispanicus, fit de nouveau de cette espèce un genre particulier
qu'il appela d'abord Aspistis, puis ensuite Notopholis,
attendu que la première dénomination avait déjà été
employée pour désigner un genre de Poissons. Le nom de
Psammodrome étant celui sous lequel ce genre a été créé,
nous avons nécessairement dû l'adopter de préférence à
celui de Notopliolis.
1. LE PSAMMODROME D'EDWARDS. Psammodromus Edwardsii.
Nobis.
CARACTÈRE. Une seule plaque naso-frénale. Pas de dents au palais.
Tempes garnies d'écaillés siib égales, à plusieurs pans , non
imbriquées. Un trôs-faible sillon gulairc interrompu au milieu.
Écailles dorsales rhomboïdales, entuilées, carénées. Six séries de
plaques ventrales. Une douzaine de pores fémoraux. Dos semé de
peKtcs taches noires, et marqué de deux l'aies blancliatres de
chaque côté.
SvnoNYMiE. Psammodromus Hispanicus. Fitzing. Neue elassific.
Kept. pag. 52.
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