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78 LÉZARDS LACERTIENS OU AUTOSATJRES.
dont la science est redevable à M. Gay , botaniste distingué , de
qui le Muséum d'histoire naturelle a reçu le seul échantillon que
i:ous ayons encore vu.
Obserwùons. C'est par une erreur qui nous est personnelle, que
M. d'Orbigny se trouve avoir fait représenter l'Aporomère orné,
dans la partie erpétologique de son grand ouvrage sur l'Amérique
; car en remettant à ce savant voyageur, pour être pu.
bliés, les Reptiles dont il a enrichi notre établissement, nous y
avions joint par mégarde notre unique exemplaire de l'Aporomère
orné , lequel, ainsi que nous l'avons dit plus haut, provenait
d'un envoi adressé du Chili au Muséum , par M. Gay.
V^ GENRE SAUVEGARDE. SALVATOR (l),
Nobis.
[Tupinamhis (2), en partie de Daudin ; les Sauvegardes,
Cuvier ; Tejus, en partie de Merrem ; Custa,
Fleming ; Monitor, Fitzinger ; Exypneiistes, Kaup ;
Podinema et Ctenodon, Wagler, Wiegmann; Podizzem
«. Ch. Bonaparte; Tejus {subgcn. Teguixin,
Gray).
CARACTÈRES. Langue abase engainante^ fort longue,
très-extensible , divisée à son extrémité en deux filets
grêles, lisses, à papilles rhomboïdales, palais non
denté. Dents intermaxillaires légèrement aplaties de
devant en arrière, offrant deux ou trois échancrures
à leur sommet. Premières dents maxillaires en crocs.
Les suivantes droites , comprimées , tricúspides dans le
jeune âge, tuberculeuses chez les vieux sujets. Narines
s'ouvrant sur les côtes de l'extrémité du museau,
entre une naso-rostrale, une naso-frénale, et la pre-
(1) Ce nom de Salvator n'est pas latin; il ne se trouve pas rlans
les saintes Écritures, quoiqu'il soit souvent employé dans nos
chants d'église comme indiquant le Sauveur du monde.
(2) Voyez sur ce nom l'étymologie indiquée dans cet ouvrage,
tom. l î l , à la fin de la page 441.
PtÉOPONTES STROrfGYLTJRES. tt. SAUVEGARDE
mière labiale supérieure. Des paupières. Une membrane
du tympan tendue à Heur du trou de l'oreille.
Peau de la région inférieure du cou formant deux ou
trois plis transversaux simples. Dos revêtu de petites
écailles anguleuses, lisses, non imbriquées, disposées
par bandes transversales. Plaques ventrales plates ,
lisses , quadrilatères, oblongues , en quinconce. Des
pores fémoraux. Pattes terminées chacune par cinq
doigts légèrement comprimés, non carénés en dessous;
deux des postérieurs ayant une petite dentelure à leur
bord interne. Queue cyclotétragone, un peu comprimée
en arrière.
Les Sauvegardes offrent, par les petites échancrures de
leurs dents intermaxillaires , leur langue à base engainante,
et l'existence de pores sous les cuisses, trois caractères qui
les dift'érencient nettement du précédent ou des Aporomères.
Les deux premiers de ces trois caractères , auxquels vient se
joindre celui tiré de la situation des narines qui s'ouvrent,
non entre deux, mais entre trois plaques, servent également
à distinguer les Sauvegardes des genres Cnémidophore, Dicrodonte
et Acrante. Quant aux marques distinctives existantes
entre les Sauvegardes et les deux autres genres de Lacertiens
Pléodontes, c'est-à-dire lesAméivaset les Gentropyxs, dont
la langue est aussi à base engainante, on les trouve dans
leurs dents intermaxillaires, qui, comme nous l'avons déjà
d i t , sont dentelées , et dans le nombre de trois plaques, qui
circonscrivent chacune de leurs narines.
Les Sauvegai'des n'ont d'ailleurs ni grandes scutelîes sur
les moliets, comme lesAméivas, ni les écailles du dos et
du ventre imbriquées et carénées, comme chez les Centropyx.
La langue des Sauvegardes est tres-extensible : c'est un
long rulîan qui se rétrécit d'arrière en avant , de manière à
ne plus former à son extrémité antérieure qu'une pointe