6 ^ 8 LÉZARDS SCINCOÏDIENS OU SAURIEÎFS LÉPIDOSAURES.
Euprepes quivqucloeniatus. Wngl. Syst. ampli, pag. 162.
Jleremite d'Olivier. Cocteau. Tab. synop. Seine.
DESCRIPTION.
FORMES. Cet Euprèpes a plutôt le port ou la physionomie d'un
Lézard que d'un Scinque ; sa grosseur est à peu près celle de
notre Lucerla stirpium. 11 n'en est pas moins pour cela extrêmement
voisin des trois espèces précédentes, par tous les détails
de son organisation extérieure. Les difierences que semblent oflrir
les pièces de son bouclier céphalique comparé avec celui de ces
dernières espèces , sont si légères qu'elles ne méritent même pas
d"être mentionnées. Toutefois comme c'est de l'Euprèpes d'Olivier
dont il paraît se rapprocher davantage, c'est comparativement
à lui que nous allons le décrire. Sa plaque rostrale monte
un peu plus sur le museau, ses plaques nasales sont proportionnellement
un peu plus grandes et moins écartées l'une de l'autre;
ses supéro-nasales, moins étroites, affectent une forme en triangle
isocèle assez prononcée. Les oreilles sont distinctement plus
grandes, régulièrement ovales, peu couchées en arrière, tout à
fait découvertes et n'offrant à leur bord antérieur que des lobules
très-courts, au nombre de quatre ordinairement. Les scutelles
sous-digitales, dont on compte une quinzaine au quatrième doigt
des pattes de derrière, sont parfaitement lisses , et les petits tubercules
de la paume et de la plante de ses pieds ont une forme
conique. Ses écailles dorsales, à peine plus larges que longues,
offrent six pans bien distincts, et les trois carènes qui les surmontent
sont un peu moins rapprochées l'une de l'autre. Parmi
les écailles caudales, il n'y a guère que celles qui suivent immédiatement
le tronc qui soient carénées, toutes les autres sont
lisses.
COLORATION. Variété A. Toutes les parties supérieures sont d'un
vert bronze pâle, à reflets irisés métalliques , moins foncé sur
la tète, les membres et la queue, qui prend une teinte roussâtreverssa
région terminale ; une bandelette blanche (sans doute
jaune dans l'ctat de v ie) , (d'un à deux millimètres de largeur,
et lisérée de brun des deux côtés , s'étend sur la partie moyenne
du dos, depuis l'occiput jusqu'à l'origine de la queue ; une autre
bandelette , semblable à la précédente pour la couleur et la largeur
, naît sur la région surciliaiie, longe les plaques pariétales,
S A U R O P H T H A T M E S . G . GONGYLE. S.-TÌ. EUPRÈPES. 6 . 679
le haut du cou et du flanc , et va se perdre à une distance plus 0«
moins grande en arrière de l'origine de la queue ; puis il existe
encore une autre bandelette pareille à celles dont nous venons de
pai'ler, qui part du bout du museau , parcourt la lèvre supérieure
, traverse le bas de l'ouverture auriculaire, et se dirige en
droite ligne sur la partie inférieure du côté de la queue en touchant
l'origine du bras et celle de la cuisse. Au-dessous de cette
dernière raie blanche, la couleur du dessus du corps décroît
d'intensité pour se fondre d'une manière nuancée , insensible ,
dans la couleur du dessous du corps, qui est d'un blanc d'argent
légèrement jaunâtre ; ce mélange donne à la région des flancs
une teinte verdâtre ou bleuâtre décroissante du côté de l'abdomen.
L'intervalle qui sépare les bandelettes dorsales des latérales
est quelquefois d'une couleur brune plus ou moins foncée
dans toute son étendue ; d'autres fois cette teinte n'existe que sur
les côtés du cou, entre l'oeil et la naissance des membres antérieurs
, où en général elle est toujours plus intense; cette teinte
brunâtre et même parfois noirâtre reparaît au-dessous de la dernière
bandelette blanche , sous forme de taches arrondies, disséminées
ou plus ou moins confondues, sur les côtés et même sur le
milieu des régions sous-maxillaires et gulaires qu'elles envahissent
quelquefois complètement. Sur ce fond brun plus ou moins prononcé
, on voit à la région parotidienne des petits points blancs ,
tantôt irrégulièrement distribués, tantôt affectant un arrangement
plus ou moins régulier en lignes perpendiculaires aux bandes blanches
qui les circonscrivent, de telle sorte qu'ils offrent quatre ou
cinq petites rangées successives également espacées. On retrouve
aussi de ces petits points blancs, épars sur la partie antérieure des
flancs. Le dessus des membres est parsemé de taches arrondies,
ondulées, légèrement jaunâtres ; chaque écaille du dessus du
corps présente à son bord libre une teinte brunâtre plus ou moins
intense qui lui donne l'aspect d'une sorte d'encadrement. Lorsque
les écailles sont dépouillées d'épiderme, elles paraissent grisâtres.
Variété B. Chez celle-ci, les raies qui accompagnent les
bandelettes blanches dans la première variété n'existent plus
du tout.
Varièlè C. Ici, bandelettes blanches et raies brunâtres , (ont
a disparu , en sorte que le dos présente une teinte uniforme;
f ;
''t
i s
ii"
;
V'tîi
• ' î