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112 LÉZARDS LACERTIENS OU AUTOSAURES.
gones un peu dilatées transversalement. Une dizaine de séries
d'écaillés sous les cuisses. Face inférieure de la jambe offrant deux
séries descutelles, dont les deux premières del à série externe couvrent
presque le dessous de la jambe à elles seules. Talon hérissé
de tubercules. Plaques ventrales au nombre de dix dans les rangées
les plus nombreuses. Écailles caudales supérieures quadrilatères
, oblongues, carénées.
SYNONYMIE. Ameiva Auberi. Th. Coct. Hist, de l'île de Cuba, par
Ram, de la Sagr. Rept. pag. 74, pl. 6.
DESCRIPTION.
FORMES. La mâchoire supérieure de l'Améiva d'Auber est garn' E
d'une douzaine de dents à son extrémité antérieure , et de vingt
ail plus de l'un comme de l'autre coté ; l'inférieure en porte vingthuit
à gauche et à droite, toutes un peu couchées en arrière.
L'ouverture de la narine est pratiquée complètement, ou presque
complètement, dans le bord de la plaque naso-rostrale. L'écaillure
de la tempe de cette espèce diffère de celle de l'Améiva
de Sloane, mais elle a quelque analogie avec celle de l'Améiva
commun , en ce que parmi les pièces qui la composent il en est
quelques-unes de seul eli iformes, occupant le bord antérieur et le
bord supérieur de la région de cette partie latérale de la tête ,
dont le reste de la surface a une apparence granuleuse. L'Améiva
d'Auber diffère encore de l'Améiva de Sloane, parce que les côtés
de sa mâchoire inférieure , tout à fait en arrière, au lieu d'être
revêtus de petites plaques, en offrent au contraire d'un assez
grand diamètre , et par conséquent en moindre nombre. La rangée
de scutelles qui règne sur la ligne médio-longitudinalç et celle
qui couvre la même région de l'avant-bras, sont plus élai-gies et
plus étendues en longueur. Le dessous du coude offre un certain
nombre de petites scutelles semblables, par le nombre et la forme,
tantôt à celles qui seraient chez l'Améiva commun, tantôt à celles
qui existent nu même endroit dans l'Améiva de Sloane.
COLORATION. Mais c'est principalement par son mode de coloration
que l'Améiva d'Auber se distingue de l'espèce décrite dans
l'article précédent.
Chez les individus parvenus à leur état adulte , le dessus de la
tête, du cou, le dos, la face supérieure des membres et de la
queue présentent une teinte uniforme olivâtre, plus ou moins
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PLÉODONTES STRONGYLURES. G. AMÉIVA. 3. Il3
rubigineuse. Les flancs sont d'un gris ardoisé, auquel se mêlent
des nuances de la couleur du dos. Une bande noire, à bords souvent
très-irrégulièrement entaillés, parcourt chaque côté du
corps, depuis le derrière de l'oreille jusqu'à la queue, en passant
sur l'épaule et en longeant la partie supérieure du flanc.
Quelquefois la portion de cette bande, qui occupe la région latérale
du cou, est fort peu marquée. Toutes les parties inférieures
de l'animal, sans exception, sont lavées de blanc jaunâtre.
Les jeunes sujets se reconnaissent aux deux lignes blanches qui
bordent, l'une en haut, l'autre en bas, la bande noire déroulée
sur les côtés du corps, et à une autre ligne blanche qui s'étend sur
le milieu du cou et du dos, depuis la nuque jusqu'à la racine de
la queue, dont la coloration est tantôt bleuâtre, tantôt d'un
vei t olivâtre. Quelques points blancs ondes de noir apparaissent
sur la face externe des pattes de devant ; et celle des membres
postérieurs semble être vermiculée de noirâtre.
Dimensions. Xon^-Mcur totale. 34"i"'. Tète. Long. 2" 8"'. Cou.
Long, i" 8"'. Tronc. Long. 7" 5"'. Memb. anifer.Long. ^\Memb.
poster. Long. 6" 5"'.
PATRIE. Jusqu'ici cette espèce n'a encore été rencontrée que
dans l'île de Cuba. Nous en avons observé de belles suites d'échantillons
dans les différents musées de Londres; et le nôtre en possède
lui-même un certain nombre d'exemplaires, parmi lesquels
il en est plusieurs dont nous sommes redevables à la générosité
de M. Ramon de la Sagra.
Observations. L'améiva d'Auber, ainsi nommé par M. Cocteau, se
trouve décrit et figuré avec beaucoup de soin dans la partie erpétologique
du grand ouvrage sur l'île de Cuba, que publie en ce
moment le savant naturaliste espagnol que nous venons de citer
tout à I heure. Cette espèce, nous devons l'avouer, quoique en
apparence très-distincte de l'Améiva de Sloane, pourrait bien
n'en être qu'une variété particulière à l'île de Cuba; car il est
évident que les principales différences sur lesquelles repose la
distinction de ces deux Améivas ne résident, à très-peu de choses
près, que dans la manière dont leur robe est peinte. Or, nous
savons, par l'étude suivie que nous avons faite de nos Lacertiens
d'Europe , combien peuvent différer les uns des autres, à cet
égard, des individus d'une seule et même espèce, suivant les localités
plus ou moins éloignées dont ils proviennent. Nous soumettons
cette observation à la sagacité des erpétologistes qui se trou-
REPTILES, V. 8
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