320 LÉZARDS SCITiCOlDIKNS
Jean - Théodore CocTZKxs, docteur en médecine, qui
vient de succomber à la suite d'une longue et douloureuse
maladie, au moment où il s'occupait de rédie:
er une monographie complète de cette famille de
Sauriens, dont il a même publié, en 1836 , un premier
cahier sous le titre modeste d'Études sur les
Scincoïdes. C'était un travail considérable auquel il
avait consacré les cinq ou six dernières années de sa
vie. Ses communications nous ont été du plus grand
secours par les recherches scrupuleuses auxquelles
il s'était livré relativement à la détermination des espèces
qu'il avait étudiées avec le plus grand soin.
En profitant de ses travaux , auxquels cette portion
de notre ouvrage devra quelque prix, nous aimons à
rendre cet honorable témoignage à sa mémoire et le
juste tribut d'hommages que lui devra la science de
l'erpétologie pour la détermination et l'histoire des
Scincoïdiens.
Cocteau avait présenté à l'Académie des sciences de
Paris un grand tableau de classification, rédigé en
langue latine, sous le titre de Tahuloe synopticoe
Scincoideorum. L'un de nous a été chargé de l'examiner
, et son rapport se trouve dans les Comptes-rendus
pour la séance du 1" janvier de l'année 1837(1).
Depuis la mort de Cocteau, sa famille a confié à
M. Bibron, son ami, les notes manuscrites de ce jeune
savant. Il en est dans le nombre qui nous ont été trèsutiles,
et quoique nous n'ayons pas adopté sa méthode
de classification , qui supposait la connaissance future
ou ultérieure de plusieurs genres dont les espèces
pourront être découvertes , nous aurons souvent oc-
(i) Tome IV, n« i, page 14,
ou SAURIENS LKPIDOSAURES. 52 1
casion de mentionner ses travaux et ses opinions.
Nous allons même consigner ici l'analyse du rapport
dont nous venons de parler. Les caractères essentiels
de la famille résident dans la disposition des grandes
plaques anguleuses qui recouvrent le crâne des Scincoïdes
, et dans la forme de toutes les écailles, qui sont
solides, arrondies, placées en recouvrement les imes
sur les autres, et semblables dans toutes les parties
du corps. Mais le nombre des espèces découvertes
successivement est devenu tellement considérable , que
pour en rendre la détermination plus facile , et pour
faire mieux connaître leur histoire , il est réellement
devenu nécessaire de les subdiviser en sous-familles ,
en tribus et en genres.
Les tableaux synoptiques que M. Cocteau a présentés
à l'Académie ne sont que les prodromes d'un travail
considérable pour la classification des espèces qui
appartiennent à trois des tribus de la famille qu'il
nomme les CYPRILÉPIDES, ou à écailles de carpe.
D'après la présence ou l'absence des pattes, ces
espèces sont distribuées en trois sections. Les deux
premières, qui ont des pattes et c[u'il réunit sous le
nom commun de Pédotes, se subdivisent ensuite en
Scincidoides, qui en ont cpatre, et en Hjstéropodes ,
qui n'ont que des pattes postérieures, ou en Tétrapodes
eiDipodes. Une troisième section pourrait comprendre
les espèces privées de pattes , si on en découvrait, et
elle porterait le nom ^Anguinoïdes.
La première sous-famille , celle des Scincoïdes, se
partage en trois tribus : 1° les Saurophthalmes, dont
les yeux, comme ceux des Lézards, sont munis de
paupières mobiles ; 1° les Ophiophlhalmes , qui n'ont
pas de paupières, ou dont les paupières sont extréi'
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