2 0 LEZABDS LACERTIENS
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§ I I . ORGANISATION, MOEURS ET DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE
DES LACERTIENS.
1° Organisation et moeurs.
La famille qui fait maintenant l'objet de nos études
nous est beaucoup mieux connue dans ses moeurs et ses
habitudes , que celle des autres Sauriens. Elle comprend,
en effet, les espèces de Reptiles , dont un certain
nombre se trouvent dans nos climats, et il nous
a été plus facile d'étudier leur conformation et même
leur structure anatomique dans l'état frais. Quoique la
plupart des Lacertiens soient de très-petite taille,
comme de cinq à dix pouces, quelques-uns cependant
atteignent dix fois plus de longueur ; tels sont les Sauvegardes
et les Dragonnes, qui ont, d'une extrémité du
corps à l'autre, jusqu'à un mètre ou au delà de trois
pieds. Les couleurs et les taches dont leur peau est
ornée, varient suivant l'âge et le sexe des individus, et
souvent même d'après les saisons et la nature des terrains
où ils font leur séjour habituel. Il arrive de là
que, dans la même espèce, on rencontre de nombreuses
variétés. On sait maintenant que , dans les premiers
mois de leur existence , la plupart des jeunes sujets
portent une sorte de livrée qui, par la disposition et
les nuances des couleurs , leur donne tantôt un aspect
si différent de l'espèce, qu'on a peine aies y rapporter,
et qui tantôt peut les faire confondre avec l'un des
sexes auquel ils n'appartiennent pas. Puis ces couleurs
varient au moment même de leur mort, soit par la dessiccation
, lorsqu'on veut ne conserver que leur peau ,
soit par la nature des liquides dans lesquels ou les
tient plongés pour les préserver de la décomposition.
o u SAURIENS AUTOSAURKS. 2t
Nous devons ajouter encore que la détermination de
ces taches, de ces nuances de couleur, devient souvent
fort difficile et même tromrcnse sur les individus vivants,
parce que leur peau prend des nuances fort différentes
aux diverses époques plus ou moins rapprochées
de la mue ou du changement de l'épiderme, qui
paraît s'opérer plusieurs fois dans l'année.
Le nombre des pores qui se voient sous la longueur
des cuisses paraît aussi être sujet à varier, de même
que la proportion relative des diverses parties du corps
dans un même individu, surtout pour la région de la
queue.
Les meilleurs caractères, les plus constants, semblent
se rencontrer dans la forme, la grandeur et la disposition
réciproquie des écailles qui recouvrent les diverses
régions de la tête, du cou , du dos , des flancs,
du ventre , de la queue, et des parties différentes des
membres antérieurs et postérieurs-
JNous avions cru d'abord que la présence ou l'absence
des dents palatines pourraient nous fournir un trèsbon
moyen de distinction , ainsi que quelques auteurs
l'avaient indiqué ; bientôt nous nous sommes assurés que
ces dents manquaient dans des individus qui étaient
de la même espèce que ceux qui en présentaient. Mais
le mode d'implantation des dents dans les os def mâchoires
, nous a donné la facilité de partager les Autosaures
en deux sous-familles tout à fait analoeor ues à
celles qui existent dans les Iguaniens. île n'est pas
toutefois, comme Wagler l'a avancé à tort, parce
que ces dents , chez certaines espèces , seraient fixées
sur le sommet ou le tranchant même des mâchoires;
tandis que chez d'autres elles se trouvent appliquées
sur le bord interne des maxillaires, car toutes, sans