5 3 4 LÉZARDS SCINCOIDIENS
peut les regarder comme des types qui réuniront par
la suite beaucoup plus d'individus. Dans l'état actuel
des connaissances acquises , les genres sont au nombre
de trente-et-un , séparés ou distribués en trois sous-familles
distinguées , comme nous l'avons dit plus haut,
par un caractère très-apparent tiré de la disposition
et de la conformation des yeux : ce sont les SADROPUTHALMES
, I c S OPHIOPHTHALMES e t leS TYPHLOPHTHALMES.
La première sous-famille, celle des Saurophthalmes,
se divise naturellement en deux groupes qui comprennent,
l'un toutes les espèces qui ont des pattes
plus ou moins bien conformées et qui varient pour le
nombre des doigts, l'autre groupe réunit les genres
qui n'ont pas de pattes.
Les espèces qui ont des pattes, ou en ont quatre,
ou seulement une paire unique. Les genres Tétrapodes
ont tantôt cinq doigts à chaque membre ou
moins de cinq. Huit genres peuvent être rapportés à
la première de ces divisions, et voici comment par
l'analyse on peut arriver à leur détermination. Deux
de ces genres ont la queue aplatie, les uns latéralement
et surmontée de deux carènes, ce qui est insolite
dans cette famille ; tels sont les Tropidophores ;
dans les autres, tels que les Trachjsaures, la queue est
déprimée, courte, grosse et comme tronquée. Tous les
autres genres ont la queue conique arrondie, mais
l'un d'eux, celui des Cjclodes , offre une conformation
singulière des dents dont les couronnes sont arrondies
, tuberculeuses, et comme hémisphériques. Les
autres genres ont les dents coniques et pointues; mais
ils diffèrent par la forme du museau aplati en coin
dans les Scinques et les Sphénops : les premiers se distinguent
par l'aplatissement de leurs doigts dentelés
o u SAURIENS LÉPIDOSAURES.
sur les côtés, tandis qu'ils sont arrondis et non garnis
d'écaillés disposées latéralement comme les dents
d'une scie. Dans les trois derniers genres de cette division
, le museau est conique et arrondi, mais on a
fait la remarque que la surface de la langue varie en
ce que, dans les Gongyles, elle est entièrement revêtue
de petites écailles , et que dans les Diploglosses , on ne
voit ces écailles qu'au devant, et seulement à la base
ou en arrière dans les Amphiglosses.
Les Lépidosaures Tétrapodes qui ont moins de
cinq doigts, offrent à cet égard beaucoup de modifications
, elles sont même au nombre de dix , ce qui a
permis de les distribuer en autant de genres.
Les genres qui ont quatre doigts comprennent d'abord
les Tétradactyles qui les offrent aux pattes antérieures
comme aux postérieures ; tandis que dans
les Hétéropes il y en a cinq derrière , et que dans les
Chanipsodactyles, ces doigts sont distribués comme
dans les Crocodiles, c'est-à-dire quatre derrière et
cinq devant. Les trois genres suivants, qui n'ont
chacun que trois doigts à chaque patte, varient par
la forme de la plaque qui termine leur museau, car
effe est très-grande, et en forme de gaîne dans les Nessies
; tandis que cette plaque rostrale est petite dans
les Hémiergis : mais ici les trous extérieurs des narines
sont percés dans la plaque nasale uniquement ; taudis
que dans les Seps, ces orifices nasaux sont pratiqués
en même temps dans les plaques nasales et rostrales.
Quatre autres genres ont moins de trois doigts :
ainsi il n'y en a que deux devant et deux derrière dans
le genre Chélomèle ; mais dans les Brachjmèles les
pattes de derrière n'offrent qu'un seul doigt. Dans le
genre Brachystope il n'y a qu'un seul doigt en avant,
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