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6 7 2 LÉZARDS SCINCOÏDIENS OU SAURIENS LÉPIDOSAURES.
nien absolument semblable, et une ccaillurc du corps exactement
pareille ou composée de pièces hexagones, dilatées trans,
versalement, surmontées de trois carùnes et formant trente-trois
séries longitudinales autour du tronc. Mais voici des diiTérences
à l'aide desquelles il est facile de l'en distinguer. L'Euprèpes de
Merrem a la tête plus courte ; cela est surtout sensible pour la
partie antérieure ou le museau , qui est comme tronqué et distinc.
tement arrondi. La plaque frontale n'est pas creusée en gouttière,
mais la ligne qui sépare les plaques labiales supérieures des plaques
qui revêtent la région frênaie est fortement enfoncée , particulièrement
à son extrémité postérieure. Le disque transparent de la
paupière inférieure est grand , presque circulaire. Les oreilles
sont assez petites ; leur contour a la forme d'un ovale situé d'une
manière oblique ou un peu couché en arrière ; elles ont leur
bord supérieur recouvert par trois ou quatre des dernières
écailles temporales , et ne présentent pas le moindre vestige de
lobules. Les scntelles qui protègent la face inférieure des doigts
offrent chacune sur leur ligne médiane un petit tubercule pointu;
la paume des mains et la plante des pieds sont garnies de trèspetites
écailles imbriquées , dont le bord libre offre aussi un petit
tubercule plus aigu que ceux du dessous des doigts. Les écailles
de la région préanale sont disposées sur trois rangées transversales;
celles de la dernière rangée sont seulement un peu plus
grandes que les autres, tandis que chez l'Euprèpes de Perrotet,
parmi les squames de l'opercule du cloaque, il y en a six qui
sont extrêmement grandes. La queue de l'Euprèpes de Merrem est
longue, attendu qu'elle entre pour les deux tiers dans l'étendue
totale du corps ; elle est assez effilée , particulièrement dans sa
moitié postérieure, qui présente un léger aplatissement de droite
à gauche , au lieu que la moitié antérieure est arrondie.
COLORATION. Les parties supérieures du corps sont d'un brun
clair ; il régne sur la ligne médiane du cou , du dos et d'une portion
de la queue un ruban blanchâtre , de chaque côté duquel est
une série de taches noires, irrégulièrement quadrilatères, mais
également espacées ; en dehors de chacune de ces deux séries de
taches dorsales noires, on voit une raie blanchâtre, au-dessous de
laquelle, ou le long du haut du flanc , il règne une série de
taches semblables aux autres, en sorte qu'il y a sur le dessus du
corps quatre séries des taches séparées l'une de l'autre par im
rubaa et par deux raies blanchâtres. Chacune des taches dont
SAUROPHTHALMES. G. GONGYLE. S.-G. EUPHÈPES.3. 673
nous venons de parler porte un ou deux points blancs. Quelquelois
on remarque un indice de bande blanchâtre, le long^du cou,
eu arrière de l'oreille, dont les écailles du bord antérieur sont
ordinairement blanches, de même que toutes les régions inférieures
de l'animal. On rencontre des individus qui offrent bien
la bande et les deux raies blanchâtres que nous venons d'indiquer,
mais chez lesquels cependant on n'aperçoit pas la moindre
Irace des taches noires.
DWENSIOISS. Cette espèce ne paraît pas atteindre une plus
grande taille que celle de notre Lézard vert. Longueur totale.
37" i'". Téte. Long. 2" i'". Cou. Long. ." 9"'. Tronc. Long. 7" 2'"'.
Memhr. anter. Long. 2" 3'". Membr. poster. Long. 3" 5"'. Queue.
Long. i5" 9"'.
PATHIE. L'Euprèpes de Merrem est très répandu au cap de
Bonne-Espérance, la seule partie de l'Afrique d'où nous l'ayons
encore reçu jusqu'ici. Les individus appartenant à notre musée
ont été recueillis par M. Delalande, par M. J. Verreaux et par
MM. Quoy et Gaimard.
C'est à Merrem qu'on doit la connaissance exacte de cette espèce,
dont il a publié une excellente description et une figure
d'une exécution médiocre , il est vrai, mais néanmoins très-retonnaissable
, dans ses Beiiraege zur Naturgeschichtc Amphihien,
qui ont paru en 1821. Longtemps auparavant, Schneider l'avait
déjà mentionnée dans le second fascicule de son Histoire des Amphibies,
mais sans en donner des détails satisfaisants, quoiqu'il
eût eu sous les yeux un individu qui faisait partie de la collection
du savant naturaliste Bloeh deEeriin. Daudin ne paria de notre
espèce que d'après Schneider, qui lui avait donné le nom de
Scineus carhmius, par lequel Merrem la désigna également. Cuvier
ne semble pas s'être aperçu que le Scincoïdien qu'il a appelé
Scincus^ irwiUatus , dans la seconde édition de son Règne animal ,
ne diffère pas spécifiquement du Scineus carinatus de Schneider et
de Merrem; M. Gray l'a appelé Capensis parla raison, sans doute,
qu'il avait déjii employé la dénomination de trioiiialus pour un^
espèce du même groupe, originaire des Indes orientales Le choix
ctait très-difficile entre ces différents noms déjà appliqués à la
présente espèce, d'autant plus qu'aucun d'eux n'exprime rien
qui lui soit particulier. C'est ce qui nous afaitpréférer de lui assigner
le nom du savant auteur qui l'u fait counaîtie le premier.
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