I o 4 LÉZARDS LACERTIENS OU AUTOSAURES.
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forment ces plaques sont parfaitement rcctilignes, et les deux médianes
toujours un peu plus larges que celles auxquelles elles sont
soudées de chaque côté. Les écailles de la face inférieure de la racine
de la queue sont lisses et carrées.
COLOHATION. Le mode de coloration n'étant pas le même dans les
deux sexes, nous allons d'abord faire connaître celui du mâle ,
puis nous indiquerons celui de la femelle.
Le dessus de la tète et les côtés présentent, soit une teinte olivâtre
, soit un vert bleuâtre , sur lesquels sont répandues des taches
et des linéoles confluentes d'une couleur noire souvent trèsfoncée.
Généralement les faces supérieure et latérales du cou , la
première moitié du dos et le dessus des bras , sont vermiculés de
non- sur un fond ardoisé ou brun olivâtre , ou bien même d'un
vert-bleuâtre. Certains individus n'offrent de ces dessins vermiculiformes
que sur la région cervicale et les parties latérales du cou ;
quelques autres n'en ont que d'excessivement fins en avant des
épaules. Le plus souvent la moitié du dos et le dessus des cuisses
offrent une teinle ardoisée ou d'un vert bleuâtre uniforme ; cependant
ils sont quelquefois aussi parcourus par de très-faibles
linéoles confluentes noirâtres. Tous nos individus ont les flancs
ornés de bandes noires verticales, parfois onduleuses, portant une
série de taches d'un blanc pur. D'autres taches semées sur un fond
noir se montrent sous les cuisses, dont la face supérieure présente
, se détachant d'une couleur pareille à celle du dos , des petites
raies de couleur noire , irrégulièrement anastomosées. En
dessus, la queue est d'un vert bleuâtre ou simplement verdâtre ,
tachetée de noir plus ou moins foncé ; en dessous, la seule différence
qu'elle présente, c'est l'absence de taches. Cette mémo
teinte verdâtre qui forme le fond de la couleur de la queue est
répandue sous les jambes , sur le ventre , la poitrine et la région
jugulaire, qui est souvent piquetée de noir. Il arrive quelquefois
aux parties inférieures que nous venons de nommer , d'être colorées
de blanc verdâtre.
On observe dans la couleur fondamentale des femelles les
mêmes variations de teintes que chez les individus mâles ; mais on
ne voit jamais ni taches ni linéoles sur la téte et sur le cou ; ce
n'est que très-rarement qu'il s'en montre quelques-unes éparses
sur le dos. Une bande noire , qui prend naissance derrière l'oeil,
couvre une partie de la tempe , passe au-dessus de l'oeil, et va se
perdre sur le côté de la queue, après avoir suivi le haut de la partie
t l é o d o n t e s stkongylures. g. améiva. I. io5
latérale du tronc dans toute sa longueur. Quelquefois cette bande
noire est uniforme, d'autres fois elle est ponctuée de blanc ; tantôt
son bord supérieur et son bord inférieur sont tous deux relevés
d'un liséré blanc; tantôt il n'y en a qu'un seul. Les flancs
sont tachetés ou vei-miculés irrégulièrement de noir sur un fond
semblable à celui de la région dorsale. Généralement aussi le dessus
de la queue et des membres offre la même teinte que le dos ,
mais , de même que les côtés du cou, ils sont tachetés ou vermiculés
de noir. Toutes les parties inférieures, à l'exception de la
gorge qui est finement piquetée de noir, sont lavées de blanc verdâtre
ou bleuâtre uniformément.
DIMENSIONS. Longueur totale, bi" i". Téte. Long. 5". Cou. Long.
2" ?.'". Tronc. Long. 9". Memhr. antér. Long. 6". Memhr. poster.
Long. 12" 3"'. Queue. Long. 36".
PATRIE. Le Brésil et la Guyane nourrissent l'Améiva commun ;
il paraît même qu'il est très-répandu dans le premier de ces deux
pays, d'où nous l'ont rapporté MM. Delalande, Langsdorff, Auguste
de Saint-Hilaire, Menestriés et Gaudichaud. Nous en possédons
aussi quelques exemplaires envoyés de Cayenne par MM. Leschenault
et Doumerc, et un bel échantillon femelle , originaire de
Surinam , que nous avons reçu du Musée de Leyde.
Observations. Ce serait vouloir l'impossible que de chercher à
démêler la synonymie de cette espèce au milieu de la confusion
que les erpétologistes du dix-septième siècle ont introduite dans
la partie de leurs ouvrages, relative à l'histoire des Sauriens, par
suite de la mauvaise interprétation qu'ils ont donnée des descriptions
et des figures publiées par les voyageurs et les muséographes
du siècle précédent et du commencement du leur ; c'est ainsi ,
pour ne présenter qu'un exemple, pris cependant dans le Sj-s
tema tiaturoe, qu'on trouve cilé comme se rapportant à la Lacerta
Ameiva, les figures d'un Cnemidoplwrus lemniscatus , d'une
Lacerta ocellata , de deux f-'aranus Bengalensis, de deux Ameiva
vulgaris, et d'un Polychrus marmoraius. Or, les expressions de la
Diagnose de Linné n'indiquant rien qui ne soit commun à beaucoup
de Lacertiens et même de Sauriens en général, on voit
qu'on ne peut réellement pas décider quelle est, parmi toutes ces
espèces , celle que l'illustre auteur du Srsiema naturoe a eu plus
particulièrement en vue de désigner par le nom de Laceria
A tneivfi.
11 n'est nullement question dans Margrav de l'espèce du.
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