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344 LÉZARDS CHAICIDIENS OU SAURIENS CYCiOSAUKES.
G E N R E ZO^mE.—ZONUIiUS (1). Merrem.
( Cordjliis (2), Klein, Gronovius, Cuvier, Fitzinger.)
CARACTÈRES. Langue en fer de flèclie, libre dans sa
m o i t i é antérieure, à peine échancrée au bout , à surf
a c e veloutée. Pas de dents au palais. Dents maxillaires
e t inter-maxillaires égales , coniques , simples, mousses
, serrées les unes contre les autres. Narines latérales,
percées chacune dans une seule plaque, la naso-rost
r a l e . Des paupières. Membrane du tympan tendue
sur le bord de l 'ouver tur e auriculaire. Quatre grandes
plaques pariétales formant u n carré, au centre duquel
(1) De ^Mv», une ceinture ; et de o</fa , queue.
(2) Ce nom est entièrement grec, mpiuKtu ; on le trouve cité
plusieurs fois dans l'Histoire des animaux d.'jirisiote , mais comme
un animal amphibie, qui se trouve dans les marais', et qui
meurt lorsqu'il reste trop longtemps hors de l'eau. Il dit ailleurs
^ que le Cordjle n'a pas de poumons , mais des branchies ;
que cependant il a quatre pieds, comme étant destiné à vivre sur
la terre. Alhénée suppose que c'est une Lamproie Gesner
avoue qu'il ignore de quel animal parlait Aristote. Rondelet a
regardé comme un Gordyle notre Fouette-queue Spinipède ^ ,
copiant la figure du Crocodile terrestre de Belon ; nous disons la
iigure , car la description que ce dernier auteur a donnée du Corilyle
se rapporte plutôt à une Salamandre, et certainement l'imprimeur
s'est trompé en donnant la figure d'un Stellion en tête de
cet article. Rondelet lui-même avoue qu'il sait bien que le Cordyle
est regardé par beaucoup de personnes comme étant une Salamandre
( à plerisque pro Cordylo haleri ).
' ITifi ^»Mv /Vrofiac. To A, où il l'associe à la Grenouille Ofo»
^s.'TfiX'-i KostTûxof.
" To H, Kofii/.Of 7r':iiiJ.vi-x /j.h qÙx. iyj^ ¿wi fifà-^X^"- > 'TiTfâmuç
¿'t-TIV.
i® Aiirryoi-ceiVr'.?. Traduction de Dalecliamp , lib. VII, pag. ug,
note ?..
•t Voje» sîani lî ionii tV iîu préeent OBTisgs , pag. G/fl,
p t y c h o p l e u r e s . g. zonure. 34 5
est l inter-pariétale. Quatre pattes terminées chacune
par cinq doigts onguiculés , inégaux , un peu comprimés
, carénés en dessous. Des pores fémoraux sur un ,
deux, ou trois rangs.
Les Zonures ont une physionomie qui rappelle volontiers
celle des StelUons et de certaines espèces d'Agames. Leur
tête est triangulaire, aplatie, plus large que le cou; leur
tronc est court, déprimé; l e u r s flancs sont élargis , arqués
d'avant en arrière ; leurs membres sont robustes, offrant im
développement proportionné à celui des autres parties du
corps; leur queue enfin est forte , et de moyenne étendue.
La langue des Zonures a la même forme que celle des
Lézards; elle est ce que nous appelons en fer de flèche, c'està
dire qu'en avant elle est rétrécie, tandis que du côté Opposé
elle se trouve assez large et divisée en deux, de manière à
représenter une fourche ou les branches d'un V , entre lesquelles
se trouve située l'orifice du canal trachéen. L'extrémité
antérieure, ou la pointe de cet organe, est arrondie ;
on y observe une très-faible échancrure en croissant ; sa surface
est couverte de petites papilles filiformes, droites, plus ou
moins courtes , serrées les unes contre les autres, ce qui lui
donne l'apparence veloutée. Il n'existe pas de dents au palais
; mais les mâchoires en offrent chacune, tout autour,
une quarantaine qui sont égales, coniques ou sub-cylindriques,
à sommet simple et mousse. La face supérieure de la
tête de ces Cyclosaures est un véritable bouclier osseux,
garni de plaques qui, sous le rapport du nombre et de la
disposition , présentent quelques différence avec celles des
autres Chalcidiens. Les plaques céphaliques des Zonures
sont: une rostrale, deux naso-rostrales, une inter-nasorostrale,
deux fronto-inter-naso-rostrales, une frontale,
deux fronto-pariétales, quatre grandes pariétales égales,
quadrilatères, formant ensemble un carré, au milieu duquel
est situé une inter-pariétalc ; ce carré, résultant de la disposition
des quatre pai iétalcs, est bordé à droite et à gauche,