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» 8 2 LÉZARDS LACERTIENS OU AUTOSAURES.
SOUS d'un collier ou d'une rangée d'écaillés plus grandes,
régulièrement distribuées en travers, comme un rang de
perles au-dessus d'un pli semi-circulaire de la peau que ces
écailles recouvrent et dont le fond est garni de tubercules
arrondis ou de petites granulations.
Laurenti excepté, tous les erpétologistes qui ont successivement
contnbué au démembrement du grand genre La~
certa de Linné, en ont afiécté la dénomination au groupe
générique dans lequel chacun d'eux, suivant sa manière de
voir, plaçait nos Lézards indigènes, groupe que le célèbre
auteur du Synopsis Replilium a désigné par le nom de Seps.
Ce genre Seps de Laurenti, dont l'ouvrage parut en 1768,
deux années après la publication de la douzième édition du
Systema natiiroe, comprend, à part quelques scinques,
des espèces on ne peut plus heureusement rapprochées les
unes des autres, tels qu'un Sauvegarde, desCnémidopliores
et des Améivas.
Quoique écrite vingt ans plus tard, l'histoire des quadrupèdes
ovipares de Lacépède nous montre le genre Lézard
composé à peu près de la même manière que dans le
Systema natiiroe ; c'est-à-dire de tous les reptiies à quatre
pattes sans carapace, pourvus d'une queue , de sorte que les
Salamandres et les Tritons eux-mêmes , qui en avaient été
éloignés par Laurenti, s'y trouvent compris de nouveau.
Brongniart, dans son essai d'une classification des Reptiles
, ayant exclu du genre Lézard toutes les espèces de
Sauriens n'offrant ni la langue rétractile et fourchue, ni le
pénis double, ni cinq doigts inégaux à chaque patte, ni la
face inférieure du corps revêtue de plaques , le circonscrivit
naturellement aux Lézards proprement dits , aux Tupinambis,
aux Sauvegardes et aux Tachydromes.
Daudin , tout en établissant son genre Lézard d'après des
principes peu différents de ceux employés par l'auteur précédent,
en sépara toutefois ce qu'il nomme les Tupinambis
(Varans, Sauvegardes et Crocodilures) et les Tachydromes,
et laissa encore réunis les vrais lézards, les Améivas, les Gné-
COELODONTES LÉIODACTYLES, G. LÉZARD. l8 3
midophores, les Teyous, les Centropyx, en un mot, à
l'exception de la Dragonne, tous les Lacertiens Pléodontes
et Coeloclontes connus à cette époque.
Les limites du genre Lacerta deviennent bien plus étroites
dans la classiiicalion d'Oppel, qui, sous ce nom génériqu
ne coaiprend plus que les vrais Lézards , les Améivas et
Centropyx, c'est-à-dire les espèces ayant de grandes plaqu
snr la tête , un collier sons le cou , une queue arrondie
des écailles latérales égales entre elles.
Puis en 1817, paraît la première édition du Règne anima
dans laquelle Cu^ier éloignant du genre Lézaril les Améivas
et les Centropyx, le restreint aux seules espèces dont les os
du crâne s'avancent sur les tempes et sur les orbites , dont
le dessous du cou offre un collier composé d'une rangée de
larges écailles, séparées de celles du ventre par un espace où
il n'y en a que de petites comme sous la gorge, et dont le
palais est armé de deux rangées de dents, caractère que Cuvier
a donné un peu légèrement, car il aurait pu facilement
vérifier que tous les Lézards proprement dits, n'ont pas le
palais denté , et qu'il est plusieurs Améivas , au contraire,
chez lesquels il existe des dents palatines.
Toutefois le genre Lézard de Cuvier, qu'il a reproduit de
la même manière dans la seconde édition du Règae animal,
n'en demeure pas moins le plus naturel de tous ceux qui
ont été proposés , même après lui.
Merrem, par «-xemple, en rappelant dans le genre Lézard
, les espèces que Cuvier en avait évincées , et en y introduisant
une foule d'autres qui ne lui étaient connus que
par les figures de l'ouvrage de Séba , a composé le groupe
le plus hétérogène qui puisse exister.
Six ans plus tard, Fitzinger fit beaucoup mieux en n'admettant
dans son genre Lacerta, que les Lézards proprement
dits , et une partie de Coelodontes pristidactyles , qu'il
en a dans ces derniers temps avec raison , séparés pour en
former les genres Érémias , Scapteire et Acanthodactyle,
dont les caractères communiqués à Wie^mann ont été W