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I l 4 LÉZARDS LACERTIENS OU AXJTOSAURES.
verontdans des conditions plus favorables que nous, c'est-à-dire
qui pourront se livrer à l'examen d'un très-grand nombre d'individus
de ces deux espèces ou de ces deux variétés , recueillis dans
les diverses Antilles, et par là apprécier si les dissemblances
qn'elles présentent entre elles sont réellement spécifiques ou de
simples modifications résultantes del à différence d'habitation.
4. L'AMÉIVA DE PLÉE. Ameiva Plei. Nobis.
CiRicTÈREs. Écailles gulaires distinctement plus grandes que
celles qui garnissent l'espace compris entre les bi-anches sousmaxillaires
et celles du dessous du cou. Pli antéro-pectoral revêtu
d'écaillés de même grandeur que les gulaires. Région humérale
offrant en dessus une principale série de six ou sept scutelles hexagones
, convexes, non imbriquées, à peine plus larges que longues.
Dessous du cou garni de quelques scutelles hexagones, dilatées
transversalement, environnées d'écaillés un peu plus fortes
que toutes celles de la face inférieure du bras. Neuf séries d'écaillés
sous chaque cuisse- Face inférieure delà jambe offrant trois séries
de scutelles, l'externe composée de très-grandes pièces ; celles de
la médiane étant de moitié moins grandes, et celles de l'interne
fort petites. Talon non hérissé de tubercules. Plaques ventrales
au nombr e de dix dans les rangées les plus nombreuses. Écailles
caudales supérieures quadrilatères, oblongues, carénées.
SYKONYÌMIE ?
DESCRIPTION.
FOEMES. Chaque narine est distinctement ouverte tout entière
dans la plaque naso-rostrale, n'entamant en aucune façon la
naso-frénale, dont le bord antérieur est légèrement oblique.
Les plaques palpébrales ou susoculaires ressemblent à celles de
l'AméivadeSioane.etl'écaillure des tempes est la même que chez
l'Améiva d'Auber.La région papilleuse de la langue se termine en
arrière par un bord obtusément anguleux. Il n'existe pas de dents
au palais, mais un simple renflement de chaque côté de son
échancrure. Tout à fait eu arrière, les côtés de la mâchoire inférieure
sont couverts de plaques irrégulièrement hexagones,
assez dilatées et par conséquent en petit nombre.
Le repli sous-collaire situé immédiatement en avant de la poi-
PLÉODONTES STRONGYLURES. G. AMÉIVA. 4 - 'l5
trine, est très-prononcé ; il offre une garniture d'écaillés cyclohexagones,
convexes, moins petites que celles d'apparence granuleuse
qu'on voit couvi ir l'espace qui le sépare de larégion gulaire,
laquelle aussi pi-ésente des écailles cyclo-hcxagones d'nn diamètre
plus que triple de celui des granules squameux qui tapissent
la peau tendue entre les deux branches sous-maxillaires.
Il existe sur le milieu de la face supérieure du haut du bras
une ou deux séries assez courtes d'écaillés hexagones , à peine
plus larges que longues , mais plus grandes que celles qui leur sont
latérales. L'avant-bras offre cinq ou six scutelles très-dilatées en
travers, imbriquées, à peu près de même grandeur, formant une
série qui commence à quelque distance du coude, et qui ne s'étend
pas tout à fait jusque sur la main. Le dessous de la région cubitale
laisse voir une réunion de cinq à sept scutelles plus grandes
que les autres écailles sous-brachiales.
La face inférieure de la cuisse est garnie de sept séries d'écaillés
hexagones, peu ou point imbriquées, diminuant graduellement
de grandeur à mesure qu'elles se rapprochent du bord interne
du membre ; celles delà rangée externe sont une fois plus larges
que longues, mais les autres présentent à peu près la même étendue
dans leur sens longitudinal que dans le transversal. Trois séries
de scutelles couvrent le dessous de la jambe ; celles de la première,
au nombre de six, sont, la première et les deux dernières,
très-petites, la troisième très-grande, la seconde un peu moins
que celle-ci, et la quatrième plus petite que la seconde.
Larégion préanale est occupée par des plaques aplaties, parmi
lesquelles celles du contour se montrent excessivement petites,
relativement aux plaques du centre. Les pores, au nombr e de dixsept
à vingt-quatre sous chaque cuisse, s'ouvrent au centre d'une
rosace composée de quatre écailles , trois granuleuses et très-fines,
une très-plate, plus grande à elle seule que les trois autres.
On ne remarque pas d'écaillés tuberculeuses ou coniques aux
talons.
Les plaques ventrales forment vingt-neuf ou trente rangées
transversales , dont les plus nombreuses se composent de douze
pièces.
COLORATION. Un de nos trois individus, le plus grand, et celui
dont nous donnons plus basics dimensions, est partout en dessus
d'une teinte olivâtre rubigineuse, semée de taches blanchâtres
ou d'un fauve trcs-pâle sur les flancs, sur la région lombaire, sur
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