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i g 4 LÉZARDS LACEfiTIENS OU AUTOSAURES.
est une des découvertes crpétologiques faites en Morée par les
naturalistes attachés à la commissiou scientifique qui a exploré ce
pays en 1S28 , sous la direction de M. le colonel Bory de Saint-
Vincent.
Observations. Cette espèce est celle dont nous avions à tort formé
le genre Algiroïde, dans la partie relative aux Reptiles, dans le
grand ouvrage sur la Morée. En la réunissant aujourd'hui aux
Lézards , c'est la placer dans le genre auquel elle appartient
réellement , et dont la forme rhomboïdale et la disposition entuilée
de ses écailles pourraient seules la faire séparer, ce qui n'est
pas, selon nous, suffisant pour motiver l'établissement d'un genre
particulier.
3. LE LÉZARD DE FITZINGER. Lucerla Filzmgcri. Nobis.
CA-RACTÉBES. Écailles des flancs aussi grandes que celles du dos.
Deux plaques naso-frénales superposées. Tempes garnies de squames
inégales à leurs parties supérieure et postérieure , et de granules
aux parties antérieure et inférieure. Pas de dents palatines.
Six séries longitudinales de plaques ventrales, les deux externes et
les deux médianes plus étroites que les deux autres. Pattes postérieures
n'atteignant pas l'aisselle. Une seule ou deux petites
iquames de chaque côté du bord postérieur de la plaque préanale.
Dos et flancs uniformément teints d'olivâtre.
SrwONT-MiE. Laceria nigra. Mus. Yindob.
Noiophohs Fitzingsri. Wiegm. Herpet. Mexic. pars I, pag. 10.
DESCRIPTION.
FORMES. Cette espèce , quoique fort voisine de la précédente ,
s'en distingue néanmoins à la première vue par ses formes plus
svelte», plus élancées : sa tête assez déprimée, est eiïet:livement
plus effilée, ses membres sont moins courts et sa queue surtout
présente pi-oportionnellement plus d'étendue en longueur.
Les plaques suscraniennes ne diffèrent pas de celles du Lézard
raoréotique. 11 y a de même en arrrière de chaque narine deux
petites naso-frénales carrées, placées l'une au-dessus de l'autre ;
mais les tempes semblent être autrement protégées, car on y voit
des granules près de leurs bords antérieur et inférieur, et des
squames inégales le long du «uperieni et du postérieur ; puis au
centre une petite plaque ovalaire ou disque massetériu.
COELODOKTES LÉIODACTYLES. G LÉZARB 3. IQS
Les pattes antérieures, étendues en avant, arrivent jusqu'à l'oeil;
celles de derrière, appliquées contre les flancs, laissent encore
entre leur extrémité et l'aisselle une distance égale à la largeur
du dos.
La queue a en étendue un peu plus de deux fois celle de tout
l'animal : elle conserve une forme cyclo-tétragone et à peu
près le même volume jusque vers le milieu de sa longueur, après
quoi elle s'arrondit et diminue graduellement de grosseur.
La forme et la disposition des écailles cervicales, dorsales et
latérales, sont les mêmes que chez le Lézard moréolique ; mais
le nombre cju'on en compte vers le milieu du dos dans une
ligne transversale , dont les extrémités touchent aux bords du
ventre , n'est que de seize au lieu de vingt - deux. Les plaques
ventrales sont quadrilatères et disposées en six séries longitudinales
, dont les deux médianes et les deux marginales sont plus
étroites que les deux autres. Une très-grande plaque impaire
prolége aussi la région préanale, comme chez le Lézard moréolique;
mais cette plaque n'offre qu'une ou deux petites squames
au lieu d'une douzaine de petites écailles de chaque côté de son
bord postérieur; au-dessus de sa marge supérieure, qui est légèi
ement arquée, on voit nue bordure composée de sept à neuf autres
petites squames. Les écailles caudales ne différent pas decelles
du Lézard moréotique.
COLORATION. Le Lézard de Fltzinger est uniformément peint de
gi-is olivâtre sur toutes les parties supérieures , tandis qu'en dessous
il présente une teinte blanche, glacée de vert, excepté toutefois
à la face inférieure de la queue où règne la même coulcuique
sur le dos.
DIMENSIOAS. Longueur totale, [i" G'". TV/c.Long. i". Coii.Long.
g'". Tronc, Long. î" l\". Memh. antcr. Long, i" i". Memb. post.
Long, i" 8"'. Queue. Long. 7" 3"'.
PATRIE. Le Lézard de Fitzinger se trouve eu Sardaigne.
Observations, 11 ne nous est encore connu que par di'ux exemplaires
provenant de cette île, lesquels appartiennent l'un auprince
Charles Bonaparte, l'autre au Musée de Leyùe , où il a été envoyé
par celui de Vienne sous le nom de Lacerta nigra. Si, p:;r là , les
uaiuralisles viennois ont voulu dire que leur exeuiplaire est de
l'espèce Laccrta nigra de Wolf, et qne cetle déten«:n;Uion soit
vraie, on devra nécessairement rapporter à notre Lézard de
Fitziiiger la Zootoca mcnlana de M. Tsi'hudi ; car ce dernier assure