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28 LÉZARDS LACERTIENS
ouvrage, qui donne, sous le n° 2 , l'indication au trait
des plaques qui couvrent en dessus le crâne du Lézard
de Liilande. Ces plaques varient d'ailleurs pour l'étendue
, la situation et les proportions relatives. Les
moyennes en particulier présentent quelques modifications
qui ont été signalées par Dugès.
Les plaques labiales, ainsi que le nom l'indique,
couvrent les portions de peau C£ui bordent le pourtour
de l'une et de l'autre mâchoire ; elles sont en général
très-polies à la surface , diversement arrondies ou encadrées
dans les pièces voisines , mais coupées carrément
du côté de la fente de la bouche. Les labiales
inférieures sont rarement en rang double , et les subinaxillaires
prennent de très-grandes dimensions. Les
plaques qu'on nomme rostrale et mentale font partie
des rangées labiales et en occupent la portion moyenne,
l'une pour le museau, l'autre pour le menton ; aussi
appelle-t-on encore cette dernière la mentonnière.
Les écailles du collier ou collaires caractérisent certains
genres par leur présence ou par leur absence ;
dans ce dernier cas des plis transversaux, dont le
nombre varie, se remarquent sous le cou, comme dans
les genres Sauvegarde, Thoricte, Crocodilure, Cnémidophore,
Améiva et Aporomère. Les autres ont un
collier très-distinct formé d'écaillés arrondies ou acuminées
sur le bord libre ; tantôt, et c'est le plus souvent,
elles sont lisses, et tantôt relevées dans ia
ligne moyenne par une petite carène.
Les granules se voient ordinairement dans les plis
du cou au-dessous du collier et au pourtour du cloaque.
Quelques genres en ont les flancs garnis , ainsi
que les plis des cuisses et des bras ; tels sont les Tachydromes.
Il y en a toujours sous la plante des pieds et
sur la paume des mains.
ou SAURIENS AUTOSAURES. 29
Les lames centrales sont distribuées de la manière
la plus régulière , le plus souvent de forme quadrangulaire
, mais à angles arrondis ; elles sont comme
encadrées et disposées par bandes longitudinales , dont
le nombre varie de six à dix-huit; en même temps
on peut compter des bandes transversales de vingtquatre
à trente-six. Le plus ordinairement ces plaques
ou lames ventrales sont lisses et brillantes. Elles sont
entuilées dans les Tropidosaures , et quelques autres ,
tels que les Centropyx, où de plus elles sont carénées.
Quant aux tubercules des cuisses et scutelles des
mollets, il y a des différences notables. C'est le long
du bord interne de la cuisse qu'on remarque les tubercules
percés d'un pore et disposés régulièrement
par hgnes longitudinales simples ; leur nombre varie
dans une même espèce. Tantôt ils sont très-distants et
tantôt très-rapprochés. On en voit seulement quelques
uns à la base de la cuisse dans les Tachydromes.
Les scutelles des jambes n'ont rien de remarquable
dans les Aporomères, les Tropidosaures et la Dragonne
; mais elles sont très-développées dans les Sauvesardes
, les Lézards , les Améivas ; les Centropyx /
et plusieurs autres les ont carénées.
Les écailles de la queue sont en général des plaques
disposées par anneaux ou par verticilles. Dans le plus
grand nombre des genres elles sont carénées.
Les couleurs de la peau varient beaucoup ; souvent
c'est le vert de diiTérentes nuances : le jaune,
le gris , le noir , le blanc , le bleu , le rougeâtre qui
dominent et qui forment des taches, des lignes ou des
sinuosités assez constantes dans les individus , mais
qui varient suivant les sexes, les âges et les saisons de
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