5 6 o LÉZARDS SCINCOÏDIENS OU SAURIENS LÉMDOSAURES.
droites, mousses, au nombre de quatre ou cinq de chaque
côté. Le plafond de la bouche oiïre dans la seconde moitié
de sa longueur, une large rainure qui sépare les palatins et
les ptérygoïdiens de gauche des mêmes os du côté droit. La
langue est plate, en fer de flèche, échancrée à sa pointe et
entièrement couverte de nombreuses petites papilles squamiformes,
imbriquées , arrondies à leur bord postérieur. Les
narines sont deux petits trous ovalaires pratiqués de chaque
côté du museau sur l'extrémité même du Canthus rostralis
dans deux plaques, la nasale et une supéro-nasale, mais de
manière que celle-ci est moins entamée que celle-là. On distingue
difficilement les oreilles qui sont deux petites fentes
obliques situées derrière les angles de la bouche et pour
ainsi dire hermétiquement fermées chacune par un opercule
composé de deux écailles à bords laciniés. La tête se termine
en avant par un museau aminci, tranchant, qui s'avance un
un peu au delà de la mâchoire inférieure ; les membres présentent
un développement proportionné à celui du corps;
chacun d'eux est divisé à son extrémité en cinq doigts qui,
comme nous l'avons dit plus haut, sont déprimés et plus
ou moins dentelés latéralement. Ceux des pattes antérieures
s'insèrent sur une ligne légèrement arquee; le troisième et le
quatrième sont les plus longs; le cinquième vient ensuite;
après lui, c'est le second qui est à ])eine un peu plus étendu
que le premier. En arrière, les quatre premiers doigts sont
un peu, mais i-égulièrementétagés ; leur insertion se fait sur
une ligne transversale droite ou presque droite, tandis que
le dernier, dont l'extrémité n'atteint pas tout à fait à celle du
quatrième, s'attache un peu en arrière sur le tarse. Les doigts
sont revêtus en dessus comme en dessous d'une série de
squames quadrilatères, élargies, imbriquées, lisses, formant
une dentelure de chaque côté ; dans l'état de repos
ou lorsque l'animal les rapproche l'un de l'autre, ils se
trouvent légèrement imbriqués de la manière suivante :
ainsi le premier a son bord interne recouvert par le côté externe
du second , et le dernier l'est par celui du quatrième;
SAUROPHTHALMES. G. SCINQUE. 56 1
celui-ci a son bord interne recouvert par l'externe du troisième
, qui a de même son bord interne placé sous l'externe
du second. Les ongles sont très-aplatis , assez courts,
et obtusément pointus ; leur base est cachée dans une sorte
d'étui composé de trois écailles , une supérieure et une inférieure
, toutes deux fort grandes et une latérale médiane,
oblongue. Le cou , qui se confond avec la tête et le tronc,
oilVe exactement la même forme que ce dei-nier , lequel est
légèrement arrondi en dessus, tandis qu'il est tout à fait
plat en dessous et de chaque côté ; de telle sorte que sa
coupe transversale représenterait une figure quadrangulaire
à côtés égaux, mais dont le supérieur serait faiblement
arqué. La queue courte , grosse et cyclo-tétragone à sa base,
est au contraire très-effilée et un peu comprimée à son extrémité
postérieure. Toutes les écailles sans exception sont
dépourvues de carène; la plupart sont osseuses et de forme
hexagone.
L'origine du genre Scinque remonte à l'époque oii parut
\e Synopsis Repiilium de Laurenti, c'est-à-dire en 1767,
car c'est dans cet ouvrage que le Lacerta sciiicus de Linné
se trouve indiqué pour la première fois , comme type d'un
groupe particulier qui ne se composait que de la présente
espèce , appelée Sciiicus officinalis , et du Sci/icus slellio,
autre Scincoïdien connu de Laurenti seulement par une •
figure de Séba , laquelle représente très-probablement l'espèce
que nous nommerons Euprepes Seboe. Les caractères
que Laurenti assignait à son genre Scincus étaient très-propres
à le faire distinguer des autres groupes génériques formés
par cet auteur, et d'une manière très-heureuse, on doit
le dire, puisque presque tous sont devenus des types de familles.
Voici la notecaractéristique du Scincus de Laurenti
: Corpus toturn imhricatum squamis seu dorsalihus^
frontalibus , abdominalibusque omnibus iisdem. ^nus
transi>ersus collunifere crassiliei capitis. La position transversale
de la fente anale est sans doute indiquée ici par
opposition à la forme longitudinale que présente l'orifice
ItEPÏILES , V. 36
' m"' • '
ii'' i •! i