6 6 6 LÉZARDS SCMCOÏDIENS o u SAURIENS LÉPIDOSAURES.
1. L'EUPRÈPES DE COCTEAU. Euprepes Coctei. Nobis.
Caractìres. Plaques nasales, latérales, quadrilatères oblongues,
non contiguës ; supéro-nasales contigucs ; inter-nasale en losange
élargi, divisée longitudinalement (peut-être accidentellement)
par le milieu ; deux fronto-nasales contiguës, pentagones, affeclaiit
une forme carrée ; frontale à peine plus longue que large,
coupée carrément de chaque côté et en arrière, et présentant un
angle obtus en avant ; deux fronto-pariétales , pentagones subéquilatérales
; une inter-pariétale en losange court en avant,
allongé en arrière; deux pariétales sub-oblongues obliques; pal
d'occipitale ; une fréno-nasale petite ; une frênaie suivie de deux
autres superposées. Une série de petites plaques sous - oculaires,
empêchant de monter jusqu'au bord orbitaire la cinquième labiale
supérieure, qui, de même que la quatrième , est plus basse
que les précédentes. Oreille assez grande, découverte, portant
trois ou quatre lobules à son bord antérieur. Corps lacertiforme,
trapu; membres forts. Écailles dorsales petites, bicarénées. Six
grandes écailles préanales. Parties supérieures tiquetées de jaunâtre
sur un fond gris nuagé de brun.
SYNONYMIE ?
DESCRIPTION.
FOFMES. L'Eumèces de Cocteau est une des plus grandes espèces
de Scincoïdiens connus ; sa taille approche de celle d'uu fort
Iguane ; toutefois sa queue et ses membres ne sont pas proportionnellement
aussi développés que chez ce dernier, mais assez
courts, ainsi que c'est le cas de la plupart des espèces appartenant
à la famille des Lépidosaures. Les pattes de devant s'étendent
jusqu'aux yeux, lorsqu'on les couche le long du cou, et les membres
postérieurs offrent une longueur égale à celle de la tête et
du cou réunis. Les doigts sont comprimés, armés d'ongles comprimés
aussi, mais néanmoins assez forts ; aux mains, les trois
premiers doigts sont régulièrement étagés, le quatrième est un
peu plus long que le troisième, et le dernier, par sa longueur,
tient le milieu entre le premier et le second. Aux pieds, les
quatre premiers doigts vont en augmentant graduellement de
longueur ; mais le dernier, inséré il est vrai plus en arrière sur
le tarse, n'atteint même pas, par son extrémité, « celle du se-
SAUROPHTHALMES. G. GONGTLE. S.-G. SUPRÈPB6. I. 66^
cond. La queue fait la moitié de l'étendue totale du corps. La
tête, bien qu'un peu déprimée , a une forme pyramidale quadrangulaire
; le museau est obtusément arrondi. Les oreilles sont
médiocrement grandes, et garnies de plusieurs lobules formant
dentelure à leur bord antérieur. Le disque transparent de la
paupière inférieure est ovalaire.
La plaque rostrale est triangulaire; les supéro-nasales , soudées
ensemble au-dessus du sommet de cette dernière, sont assez
allongées et étroites, surtout en arrière ; elles surmontent une
partie de la rostrale, la nasale et la fréno-nasale. L'inter-nasale,
divisée en deux longitudinalement, mais peut-être par accident
chez l'unique exemplaire que nous ayons été à même d'observer,
représente deux triangles réunis base à base sur la ligne médiane
du museau ; si elle était entière elle aurait la forme d'un
rliombe dilaté en travers. Les fronto-nasales sont contiguës,
affectant une forme carrée, malgré les cinq angles qu'elles présentent.
La frontale est à peine un peu plus grande et de même
forme que les fronto-nasales , avec lesquelles elle s'articule par un
angle obtus. Les fronto-pariétales , un peu plus petites seulement
que les fronto-nasales, simulent une forme losangique, bien
qu'elles aient réellement cinq côtés ; elles sont contiguës et
offrent en arrière un petit angle rentrant dans lequel est reçu
l'angle saillant c^ue forment les deux bords antérieurs de l'interpariétale,
dont les deux autres côtés font un angle aigu qui s'avance
entre les pariétales. Celles-ci sont oblongues, hexagones,
inéquilatérales, et placées chacune un peu obliquement en dehors
par rapport à l'axe de la tête. On compte quatre sus-oculaires
de chaque côté, et huit surciliaires, dont la première est
assez grande et si avancée qu'on pourrait la regarder comme une
fréno-orbitaire. La plaque nasale est pentagone oblongue , un
peu arrondie en arrière et pointue en avant ; elle s'appuie sur
la rostrale dans les trois quarts de sa longueur, et son extrémité
postérieure est soutenue par la première labiale , qui supporte la
fréno-nasale ; celle-ci soutient la pointe de la supero-nasale. La
freno-nasale est petite, tétragone , avec son bord antérieur ou
celui qui touche à la nasale un peu échancré en demi-cercle. Il
y a une première grande frênaie pentagone , offrant en avant un
bord vertical droit, et un petit angle aigu en arrière ; puis deux
autres superposées, pas tout à fait aussi grandes, ayant une
forme sub-rhomboïdalc. 11 existe une série de sept plaques sous