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i 3 2 LÉZARDS LACERTIENS OU ATJTOSAURES.
SOUS la narine, comme cela se voit chez les Cnémidophores murin
et galonné. La première labiale supérieure n'est pas non plus
quadrilatère comme chez ces deux dernières espèces ; elle a toujours
une forme triangulaire.
11 n'existe pas , de même que dans le Cnémidophore galonné ,
une seconde série de scutelles, en dedans de celles très-dilatées
transversalement, qui protègent le dessus de lavant-bras. Du
reste, toute 1 ecaillure est semblable. 11 y a au plus vingt-deux
pores sous chaque cuisse. Nous n'avons jamais observé im seul
individu male ou femelle portant une écaille épineuse de chaque
côté de la base de la queue.
COLORATION. L'Améiva à six raies a été ainsi nommé, parce qu'il
porte en effet de chaque côté du dos , sur un fond noir ou brun ,
ou brun-noirâtre, trois raies longitudinales de couleur blanchâtre,
sur les individus conservés dans les collections ; mais qui sont, à
ce qu'il paraît, d'un jaune magnifique chez les sujets vivants. La
première de ces trois raies commence à l'angle de l'occiput, et
finit sur la racine de la queue ; la seconde naît derrière le sourcil
et va également se terminer sur la queue , mais assez loin en arrière
de sa base ; la troisième et dernière, ou la plus rapprochée
du ventre, s'étend depuis le dessous de l'oeil jusqu'à la région inguinale
, où elle s'interrompt un moment pour reparaître derrière
la cuisse et se prolonger sur la plus grande partie de la région latérale
de la queue. Le dos offre une teinte d'un brun-roux ou
marron plus ou moins clair. Le dessus de la tête, tantôt est fauve,
tantôt roussâtre ou bien olivâtre. Le bas des flancs présente un
gris-brun plus ou moins foncé , et quelquefois comme saupoudré
de blanchâtre.
Toutes les parties inférieures sont blanches, très-légèrement
teintes de bleuâtre ; très-souvent le bord supérieur des plaques
qui garnissent les côtés du ventre, est coloré ea noir ou en brun.
On rencontre même des individus chez lesquels la poitrine et le
ventre sont d'un noir intense, très-irrégulièrement tachetés de
blanc. En général, ces individus offrent une ou deux séries de
gouttelettes blanches , plus ou moins prononcées entre les raies
blanchâtres qui régnent sur les côtés du dos.
Nous possédons un exemplaire en tous points semblable aux
autres, si ce n'est qu'il est plus grand , et que son dos , au lieu de
raies , présente un semis de taches blanchâtres. On voit, le long de
la partie supérieure de chaque flanc, un vestige de bande noire,
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PLÉODONTES STRONGYLURES. G. CNÉMIDOPHORE. 4 - l33
comme lisérée de blanc ; son pli antéro-pectoral est noir. Ce mode
de coloration est sans doute dû à l'âge de l'individu dont nous parlons
individu qui , en grandissant, aura perdu les bandes blanchâtres
qui existent chez les sujets moins âgés. C'est probablement
d'après un individu semblable à celui-là, que M. Wiegmann
a établi une espèce qu'il a désignée par le nom de Cnenudophorus
gullatus. ^
Dimensioî^s. Longueur totale, 3i". Tête. Long. 2' G . Coiu
Long, i" 2"'. Tronc. Long. 7" 2"'. Memh. antér. Long. 3" 8"'.
Memh. poster. Long. 7". Queue. Long. 20".
Ces mesures sont celles du sujet que nous avons dit être tacheté
de blanchâtre sur les parties supérieures du corps. Voici les principales
proportions dun individu offrant très-distinctement trois
raies de chaque côté du dos.
Longueur totale, 19" 8"'. Téte. Long. 2". Cou. Long. 8"'. Tronc.
Long. 5". Memb. antèr. Long. 2" 3"'. Memh. poster. Long. 4" 8"'.
Queue. Long. 12".
Patrie et moeurs. Le Cnémidophore à six raies est répandu dans
une grande partie de l'Amérique septentrionale ; il se trouve aussi
au Mexique et dans l'île de la Martinique. Notre Musée en renferme
un grand nombre d'exemplaires, envoyés de New-York par
M. Milbert; delà Caroline, par M. Holbrook etparM.l'Herminier ;
de la Nouvelle-Orléans, par M. Barabino ; et de Savannah , par
M. Villaret. Madame Salé nous a adressé, de la Yéra-Cruz , des
individus complètement semblables à ceux de l'Amérique du
Nord ; à l'exception d'un seul cependant qui est celui que nous
avons signalé plus haut , comme se distinguant des autres par son
mode de coloration, et sa taille un peu plus considérable. Nos
échantillons de la Martinique y ont été recueillis par M. Plée.
Nous empruntons au professeur Holbrook de Charlestown, qui
vient de faire paraître le premier volume d'une Erpétologie de
l'Amérique du Nord , les détails suivants sur les habitudes et les
moeurs de l'Améiva à six raies.
Les endroits secs et sablonneux sont ceux que ce petit animal
habite de préférence. C'est ordinairement vers la fin du jour qu'il
se met à la recherche des insectes dont il fait sa nourriture ; on le
rencontre alors fréquemment dans le voisinage des plantations,
courant à terre le long des haies ou de toute autre espèce de
clôtures. Lorsqu'il est effrayé il fuit avec une vitesse extrême, s'élance
même sur les arbres, après lesquels il grimpe avec faci-
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