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SAUraENS AUTOSAURES.
PATBIE ET MOEURS. Cette espèce est originaire de l'Amérique méridionale.
Le Muséum d'histoire naturelle l'a anciennement reçue
de la Guyane par les soins de M. de Laborde ; mais depuis elle ne
s'est jamais trouvée dans aucune des collections qui nous ont été
adressées du même pays. Elle habiterait aussi le Mexique, si,
comme nous le présumons , le Lézard que MM. de Humboldt et
Bompland ont eu souvent l'occasion d'observer dans le lac de Valencia
, n'en est pas différent (i). A la Guyane , l'espèce de Thoncte
que nous venons de faire connaître vit dans les savanes
noyées ; cependant M. de Laborde prétend qu'elle se tient plus
souvent à terre que dans l'eau. De Lacepède rapporte , d'après
le même observateur , qu'elle se retire dans des trous, et que la
femelle pond plusieurs douzaines d'oeufs.
Observations. Wagler a avancé que le Lacerta bicarinata de
Linné , ne devait pas être rapporté , ainsi que l'ont fait plusieurs
erpétologistes , au Crocodilurus Lacerlinus ; mais bien au Thorictes
dracoena, dont l'auteur du Sj-slema naluroe aurait eu un
jeune sujet sous les yeux. Nous partageons complètement son
opmion quant à sa première proposition ; mais nous croyons
qu'il a tort en ce qui concerne la seconde , car Linné dit positivement
dans la caractéi-istique qu'il donne de son Lacerta bicarinata
: <t Abdomen 24 ordinibus transversalibus squamanim ( in
singula 6) tectum.^ Or, le Thoricte dragonne a le ventre garni
d'une trentaine de rangs transversaux de plaques , dans chacun
desquels il en entre de vingt-six à trente-deux. C'est plutôt, selon
nous, l'espèce du genre suivant, le Neusticure à deux carènes,
qu'il faut considérer comme le vrai Lacerta carinata de Linné,
car elle n'offre réellement que six plaques dans chacune dos
vingt-quatre séries transversales que l'on compte sur sa région
abdominale.
( 0 Voyez Humboldt, Tableaux de la nature, tom. I, pag.
In-8. Paris, 1828.
66.
PLÊODONTES CATHÉTURES. G. NEUSTICURE.
6 1
l i r GENRE. NEUSTICURE. NEUSTICURUS
Nobis.
CARACTÈRES. Langue àbase non-engaînanle, médiocrement
allongée, divisée assez profondément à son extrémité
libre, à papilles squamiformes , imbriquées. Palais
non denté. Dents intermaxillaires coniques ; dents
maxillaires comprimées , tricúspides. Narines fort petites
, arrondies , percées au centre d'une grande plaque
ovale , aplatie , placée sur le côté du museau. Des
paupières. Une membrane du tympan distincte , tendue
au-dedans du trou auriculaire. Un seul pli transversal
sous le cou. Ventre garni de petites plaques quadrilatères,
lisses , imbriquées , à bord libre arrondi , disposées
par séries longitudinales rectilignes. Pattes terminées
chacune par cinq doigts non carénés en-dessous,
sans dentelure en scie sur leurs bords. Des pores tout
le long de la face inférieure de la cuisse.
Ce genre, qu'à la première vue on serait tenté de confondre
avec celui des Tliorictes, à cause de l'analogie qui
existe entre son écaillure dorsale et la leur, se laisse néanmoins
aisément distinguer, lorsqu'on l'examine avec plus
d'attention. On trouve, en efiet, que les narines ne sont
que deux fort petits trous percés, l'un à droite, l'autre à
gauche du museaxi, au milieu d'une plaque unique; que la
peau de la région inférieure de son cou ne forme qu'un seul
pli transversal, que son tympan est enfoncé dans le trou
de l'oreille , que ses scutelles ventrales sont imbriquées ;
(i)DeN4uir'r(Voc, nairtnj,/iairf.r, propre à nngev; et de oujd, cauda,
queue.