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l 5 6 LÉZARDS LACERTIENS OU AÜTOSAUBES.
autre Autosaure , c'est-à-dire formant quelquefois à elle
seule les trois quarts de la longueur totale de l'animal. Les
quatre premiers doigts des pattes antérieures et des postérieures
sont régulièrement étages; le cinquième offre à peu
près la même étendue que le second.
La langue, assez large en arrière, où elle présente une
sorte d'échancrure en V entre les branches duquel se trouve
située la glotte, va toujours en se réti'écissant, vers son
extrémité libre qui est une pointe partagée en deux fdets
aplatis, sur lesquels on ne remarque pas de plis papilleux
semblables à ceux que nous avons dit que présente la plus
grande partie de la surface de cet organe.
En général, le palais est armé de très-petites dents palatines
; au moins à l'aide de la pointe d'un instrument
d'acier, en avons-nous senti quelques-unes , chez, la plupart
des individus que nous avons été dans le cas d'observer. On
compte environ dix dents intcrmaxillaires, petites, coniques,
simples, un peu courbées en dedans; vingt-six maxillaires supérieures
de chaque côté, et une trentaine de maxillaires inférieures
de chaque côté. Les premières de ces dents maxillaires
supérieures et inférieures sont simples, coniques,
tandis que toutes les autres se montrent aplaties latéralement,
tricúspides à leur sommet, et très-serrées les unes
contre les autres.
Les narines externes sont deux orifices circulaires, assez
grands, qui s'ouvrent au sommet de la région frénale,
dans la seule plaque naso-rostrale.
La paupière supérieure est plus courte que l'inférieure ;
la fente que présentent dans l'occlusion ces deux membranes
protectrices du globe de l'oeil est parfaitement longitudinale.
L'oreille, ou plutôt son ouverture, est assez grande
et à peu près circulaire; la membrane tympanale se trouve
tendue en dedans de son pourtour.
La surface de la tête est tout entière revêtue de plaques,
absolument comme chez les Lézards proprement dits : on
remarque effectivement une rostrale, deux naso-rostrales ,
COELODONTES LÉIODACTYLES. Û. TACHYDROME. I S j
une inter-nasale, deux fronto-pariétales, une petite interpariétale
et une occipitale également fort petite. Les régions
palpébrales ou sus - oculaires, qui sont osseuses, portent
trois plaques de différentes grandeurs. Sur la région frênaie
il existe une petite naso-frénale, et deux grandes post-nasofrénales.
Une des labiales supérieures, celle qui est positivement
située au-dessous de l'oeil, occupe non-seulement
un très-grand espace longitudinal, mais monte jusqu'au
bord orbitaire.
Le dessous du cou présente un coMier squameux, dentelé
en scie, mais en général il est très-peu apparent. Ce sont
des écailles ou des squames et non des plaques qui protègent
les tempes.
L'écaillure du dessus du cou, du dos et de la queue se
compose de grandes pièces anguleuses, carénées, plus ou
moins imbriquées, et assez distinctement disposées par rangs
transversaux, surtout les caudales, qui par conséquent se
trouvent être verticillées.
Les flancs ne présentent au contraire que de très-petites
écailles ayant un aspect granuleux. Les régions inférieures
du cou, la poitrine et le ventre sont protégés par des
squames rhomboïdales, imbriquées, lisses ou carénées,
mais toujours disposées en séries longitudinales. Des écailles
en losanges , imbriquées se remarquent sur les bras et le
devant des pattes de derrière ; le dessous des membres antérieurs
et la face postérieure des cuisses sont garnis de
gi-anules. La région préanale est couverte en grande partie
par une seule plaque, entourée de petites squames. La
base de la queue ne présente aucune espèce d'épines ou
d'éperons ; mais il existe dans chaque aine un ou deux
cryptes tubuleux.
Le genre Tacliydrome, qui a été établi par Daudin, et
que tous les erpétologistes ont adopté, ne renferme encore
à présent que les deux espèces qui se trouvent inscrites dans
le tableau synoptique suivant :
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