654 LÉZARDS-SCINCOÏDIENS OU SAURIENS LÉPIDOSABRES
Tronc. Long. S'". Memb. anUr. Long. S"'. Men.l. plu,.
Long. I 7 . Queue. Long. 6".
PATRIE. L'Eumèces de Baiidin vient de la Nouvelle-Guinée,
c es aux so.as de MM. Quoy et Gaima.d que nous sommes rede-'
vables des trois exemplaires que nous possédons.
8. L'EUMÉCES DE LESSON. Eumeces Lessonii. Nobis.
CARACTÈRES. Plaques nasales petites, tout à fait latérales ; supéronasa
es non contiguës , étroites, situées chacune au-dessus de la
nasale; mter-nasale en losange; deux fronto-nasales coniiguës •
frontale en losange court en avant, allongé en arrière ; une seule
fronto-parietale, grande , losangique ; pas d'inter-pariétale ; deuï
panetales; pas d'occipitale ; une fréno-nasale ; deux frênaies la
premiere vertico-rhomboïdale , la seconde plus grande; deux
Ireno-orbitaires. Oreille médiocre, sub-ovale. Corps lacertiformemembres
bien développés; queue grêle. Écailles de la rangée
preanale égalés. Parties supérieures généralement noires, offrant
un nombre variable de raies dorées.
SyKOKiMiE. Scincm cj-anurus. Less, et Carn. Voy. de la Coqmlle.
Zool. Rept. tom. 2, part, i, pag. 49, Pl. 4, fig. 2.
Scincus celestinus. Mus. de Leyde.
Wiqua cranura. Gray. Catal. slender-tong. Saur. Ann. natur.
Hist. by Jardme, tom. i, pag. 289.
Tiliqua Lessonii. Coct. Tab. synopt. Scincoïd.
Tiliqua Eienerii. Id. loc. cit.
Emo, àO-taïti.
DESCRIPTION.
^ FORMES. L'Eumèces de Lesson n'est pas moins remarquable par
lelégance de ses formes que par la richesse des couleurs dont sa
robe est ornée. Un peu plus petit que le Lézard des murailles,
mais aussi plus svelte et plus délié, il ne lui cède rien en grâces,
en vivacité dans les mouvements, eu rapidité dans la course.
C'est encore une espèce qui a les plus grands rapports avec
l'Eunièces de Ereycinet, mais qui s'en distingue toutefois d'une
manière beaucoup plus tranchée que l'Euméces de Baudin, en ce
que, outre qu'elle manque de plaque inter-pariétale, et que sa
frontale est en losange re'gulier, comme chez ce dernier, elle a sa
SAOKOPHTHALMES, G. GONGYLE. S.-G. EUMÈCES. 8. 655
fréno-nasale triangulaii'c, sa première frenale rhomboïdale,
plusieurs petits lobules au bord antérieur de l'oreille , ses écaillés
du tronc distinctement plus grandes, puisqu'on en compte trentedeux
séries au lieu de quarante, et ses lamelles sous-digitales plus
petites, plus minces et plus nombreuses.
COLORATION. Mais c'est surtout par son mode de coloration que
l'Euméces de Lesson diffère de l'Euméces de Ereycinet. Le dessus
du corps est noir ou brun marron sombre, ou vert foncé cuivreux
; une raie linéaire d'un jaune vivement doré suit la ligne
moyenne de la tète, du cou , du tronc, et s'arrête à la queue;
deux autres raies linéaires latérales réunies sur*le museau à la
raie moyenne, s'en séparent aussitôt, passent sur le bord supérieur
de l'orbite et sur les côtés du corps jusqu'à la naissance de
la queue. Chez certains individus, outre ces trois raies dorées, on
en remarque deux autres qui commencent sur la lèvre supérieure,
où elles sont confondues en partie -avec la couleur du dessous,
mais elles se prononcent davantage en passant sur le tympan
au-dessus des bras, sur les flancs, au-dessus des cuisses ; au-dessous
de ces dernières raies latérales , la couleur s'atténue bientôt
d'une manière insensible vers l'abdomen. La gorge et le ventre
sont d'un blanc lavé de bleuâtre; la queue est quelquefois tout
entière d'un bleu d'azur très-pur, qui s'altère parle séjour dans
l'alcool ; d'autres fois elle est blanche en dessous, et d'un gris verdâtre
en dessus, avec une raie médiane longitudinale brune ou
noire. Les sujets très-jeunes ont les pattes et la queue d'une teinte
rosée ou couleur de chair. Exposées au soleil, les écailles pi-eiinent
divers reflets irisés très-brillants, et elles semblent saupoudrées
d'or.
DIMENSIONS. Longueur totale. i3" 4"'. Teie. Long, i" 2"'. Cou.
Long. 8"'. Tronc. Long. 2" 8"'. Memb. miter. Long, i" 6"'. MemO.
poslér. Long. 2" 4"'. Queue. Long. 8" 6"'.
PATRIE. Ce Scinque paraît être très-commun dans les îles océaniennes
, car toutes les expéditions françaises qui ont exploré ces
parages en ont rapporté un assez grand nombre.
Observations. M. Lesson a cru devoir indiquer, par le nom
qu il a donné à ce Scinque, la coloration de la queue ; mais, outre
que ce caractère est très-variable, il se trouve être commun à
plusieurs espèces et notamment au Scincus quinquelineaius de Daudin;
comme par la suite il pourrait résulter de ceci quelque con-
'usiou, nous désignerons le Scinque à queue bleue de M. Lesson
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