532 LJÎZARDS SCINCOIDIENS
Lézard et Iguane , familles qui, comme on le sait, ont
chacune un mode d'écaillure qui leur est propre.
La manière dont les dents sont fixées sur les mâchoires,
étant absolument la même chez tous les Scincoïdiens,
nous n'avons pas pu , comme chez les Iguaniens
et les Lacertiens, prendre le système dentaire
pour base des premières divisions à établir dans cette
famille.
Peut-être aurions-nous dû, à l'exemple de Cocteau,
former d'abord trois groupes qui auraient reçu : le
premier, les espèces à quatre pattes ; le second , celles à
deux pieds ; et le troisième , celles qui sont tout à fait
dépourvues de membres; puis subdiviser chacun de
ces groupes en trois autres, d'après l'existence ou
l'absence de paupières, ou suivant que l'oeil est caché
sous la peau ; mais nous avons préféré , afin de simplifier
la classification et de ne pas augmenter le vocabulaire
erpétologique, nous avons, disons-nous,
préféré n'admettre que trois grandes divisions ou sousfamilles
parmi les Scincoïdiens , et le faire d'après les
différences que présente l'organe de la vue dans ses
annexes extérieurs.
Ainsi nous aui^ons : 1° des Scincoïdiens Satjroph-
TIIALMES , ou à yeux semblables à ceux de la plupart des
Lézards ; c'est-à-dire bien distincts et protégés par
deux paupières mobiles , pouvant se rapprocher verticalement
l'une de l'autre et clore l'oeil complètement
; 2" des Ophiopiithalmes , dont les yeux sont tout
à fait découverts, comme ceux des Serpents, n'ayant
à l'entour qu'un rudiment de paupières , qui parfois
cependant forme un petit repli à sa partie supérieure,
sans pouvoir toutefois s'abaisser jamais sur le
globe oculaire; 3" des Typhlophthaljies , ou des espèces
ou SAL'PJENS LÉPIDOSAURES. 533
chez lesquelles , de même que dans les Typhlops et
les Amphisbènes, les yeux sont recouverts par la peau,
ce qui a longtemps fait croire qu'ils en étaient privés.
Nous avons ensuite puisé les moyens dont nous
nous sommes servis pour subdiviser les trois grandes
sections des Scincoïdiens, en groupes génériques et
sub-génériques , d'abord dans la présence ou l'absence
des membres; dans leur nombre; dans celui des doigts
qui les terminent généralement; dans la situation
des narines, caractère dont nous avions déjà précédemment
tiré un si bon parti dans notre travail sur
les Lacertiens; puis dans la forme des dents maxillaires
, dans celle des papilles linguales, dans l'existence
ou la non-existence de dents au palais ; dans la
structure de ce palais qui est un plafond, tantôt parfaitement
complet, tantôt échancré triangulairement
en arrière, tantôt creusé au milieu et en long d'un
simple sillon ou d'une large rainure évasée à son extrémité
antérieure ; enfin dans la forme de la queue
qui est conique ou aplatie , soit dans le sens vertical,
soit sur ses parties latérales.
En procédant ainsi, nous croyons avoir atteint le
but que nous nous étions proposé, celui de former des
genres, dontles notes caractéristiques pussent être posées
d'une manière nette, précise : c'est, au reste , ce
dont on pourra déjà prendre d'avance une idée par
l'analyse suivante.
Nous connaissons maintenant cent espèces de Reptiles
qui doivent être rapportées à cette dernière famille
de l'ordre des Sauriens.
Les genres que nous avons adoptés ou établis, ne
comprennent pour la plupart qu'un très-petit nombre
d'espèces , mais elles sont tellement distinctes^ qu'on
i tï