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2 1 6 1ÉZARDS LACERTIENS OU ATITOSAURES.
ì^nrièté i, ou bariolée. N'ayant pas eu l'occasion d'observer nousmêmes
cette variété , nous rapportons ici la description qu'en a
donnée M. Dugès dans son excellente Monographie des Lézards de
notre pays. « Toute l'étendue du dos et l'origine de la queue sont
» couvertes d'un semis irrégulier, et bigarré de points et de lignes
» vermiculées, les uns jaunes , les autres noirâtres, ressemblant
» en quelque sorte au réseau des vieux Lézards ocellés. Quelque-
» fois même cette bigarrure de teintes vives et tranchées s'élend
» jusque sur les flancs ; d'autres fois le dos proprement dit est seul
» tapiré de cette manière, et deux lignes longitudinales, bien
» reconnaissables pour être les mêmes que celles de la variété
» rayée {Lacerta bilineata , Daud. ) encadrent en quelque façon
» cette chamarure, dont le coup d'oeil est assez agréable. Enfin
» il est encore des individus chez lesquels il n'existe presque plus
» de lignes contotu-nées, mais seulement des taches et des points
» jaunes et noirs, irrégulièrement mélangés, ce qui établit le pas-
» sage entr e cette variété et l 'une des précédentes , la tachetée. Le
» reste du corps est coloré comme chez les variétés tiquetées. »
Tous les individus, n'importe à quelle vai-iété ils appartiennent
, ont l'iris d'un blanc rougeâtre, les ongles b runs , la langue
noirâtre et la paupière supérieure marquée d'un point noir.
JEUNE AGE. Le mode de coloration des jeunes sujets est, en dessus,
d ' u n vert bouteille ou d'une teinte brunâtre avec quatre ou cinq
raies longitudinales jaunâtres ou blanchâtres, lesquelles sont
presque toujours liserées de noir. Lorsqu'une de ces raies manque,
c'est toujours la médio-dorsale. Quelquefois il leur arrive
à toutes , d'autres fois à quelques-unes d'entre elles, d'être remplacées
par des séries de taches, cela a plus ordinairement lieu
pour les deux inférieures , au-dessous de chacune desquelles il
règne parfois une rangée de points ou de gouttelettes blanches.
DiMEPisioNs. En France le Lézard vert n'atteint pas plus de
trente-six à trente-hui t centimètres de longueur; mais en Morée,
par exemple, il devient aussi grand que le Lézard ocellé. Voici
a u reste les mesures offertes par un individu originaire de cette
contrée de la Grèce :
Longueur totale. 47". Téle. Long. C.Cou. Long. 1".Tronc. Long.
10". Memh. antér. Long. 5". Memh. poster. Long. 7". Queue.
Long. 3i".
PATRIE ET MOEURS. Le Lézard vert est répandu dans une grande
partie de l'Europe. Toutefois il n e s'avance pas beaucoup au nord.
COELODONTES LÉIODACTYLES. G. LEZARD. 6. 21 7
Jusqu'ici il n'a jamais été observé en Angleterre, en Irlande ni en
Ecosse. Les côtes méditerranéennes de l'Afrique le produisent,
ainsi que la plupart des contrées situées à l'occident de l'Asie.
Notre collection en renfei-me des échantillons recueillis dans plusieurs
de nos départements, en Suisse, en Italie, en Sicile, en
Grèce , en Algérieet en Crimée. Suivant M. Tschudi, cette espèce
n'habite que la partie méridionale de la Suisse , dans le Tésin, le
Valais , le pays de Vaud, où on le rencont re dans les montagnes
jusqu'à une hauteur de 4,000 pieds. Le Lézard vert fréquente les
herbes touffues, les haies, les buissons, sur lesquels il grimpe
avec facilité; il se nourrit de mouches, de sauterelles, de petits
coléoptères et de chenilles. En domesticité, il mange volontiers
des lombrics, des vers à farine ou larves de ténébrions.
OBSERVATIONS. C'est à tort, selon nous , que plusieurs erpétologistes
ont considéré le Seps sericeus de Laurenti comme étant
de la même espèce que le Lézard vert ; car la figure qui le repi'ésente
et la description qui accompagne celle-ci, indiquent plutôt
qu'elles ont eu pour modèle u n Lézard des murailles. 11 f aut par
conséquent éloigner aussi de la liste des synonymes du Lézard
vert, la Lacerta sericea de Daudin , qui est établie en partie d'après
le Seps sericeus du savant erpétologiste viennois , en partie
d'après un Lézard trouvé dans les Pyrénées par M. Brongniart ;
Lézard que sa description nous fait regarder comme étant ou
u n jeune Lézard des souches , ou un individu du Lézard vivipare
qui aurait été dépouillé de son épiderme.
Quant à la Lacerta tiliguerta ou caliscertula de Cetti, espèce
que M. Dugès supposait aussi ne pas être différente du Lézard
vert, on ne doit plus aujourd'hui conserver le moindre doute sur
son identité spécifique avec le Lézard des murailles, c'est ce qui a
été démontré, d'une manière on ne peut plus claire, par M. Gené
dans l'excellente dissertation qu'il a publiée à ce sujet.
On a également cité la figure publiée par Desmarest, sous le
nom de Lézard soyeux, dans la Faune française, comme représentant
un jeune Lézard vert ; ceci pourrait être une erreur,
attendu que rien dans cette figure, dont l'exécution est au-dessous
du médiocre , n'indique qu'elle ait été faite plutôt d'après un
Lézard vert que d'après l'une ou l'autre de nos autres espèces
indigènes.
Dans sa Zoologie de la Russie, M. Eichwald a bien évidemment
établi deux espèces w dépens de celle du présent article •• ainsi
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