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26 LÉZARDS LACEUTIENS
Etudions successivement les circonstances qiii se
lient à chacun des organes des sens, et d'abord les téguments,
comme dépendants de celui du toucher passif.
La peau des Lacer tiens présente , comme nous l'avons
dit, beaucoup de modifications importantes dans
les diverses régions qu'elle recouvre , et les lames cornées
sur lesquelles se montre l'épiderme prennent des
noms divers : suivant la forme qu'elles afïectent, on
les nomme plaques , squames , écailles, squamelles, lamelles
, granules.
Celles qui protègent le crâne en dessus , ce qu'on
a nommé le bouclier sus-crânien , sont intimement
collées aux os, le plus ordinairement lisses en dehors;
et leurs bords sont tellement affrontés , cju'ils semblent
ne former que des lignes juxtaposées, qui même
font continuité quand l'épiderme, à l'époque de la mue,
se détache en une seule pièce.Ces plaques , qui sont assez
constantes en nombre , affectent des formes particulières
cpi varient suivant les espèces. Comme on a étudié
leurs dispositions respectives et leur configuration,
on les a désignées par des noms propres que nous allons
faire connaître.
D'abord on les a partagées en plaques moyennes ou
médianes : celles - ci sont simples , impaires , anguleuses
et toujours symétriques; les autres, qu'on
peut nommer latérales , sont doubles ou paires, en général
plus arrondies; elles se correspondent de droite
à gauche.
On appelle les premières sincipitales , micrâniennes
ou mésocéphaliques : comme elles sont impaires, on
a laissé leur nom au singulier. En les comptant de
derrière en avant, on désigne la dernière du côté postérieur
delà téte coinmeV occipitale. Celle qui la pré-
OU SAURIENS ATJTOSAURES.
cède en avant -, et qui est située entre les deux pièces
latérales, ^ éiéxiomméeiuterpariétale. Viennent ens
u i t e successivement hx frontale , Yintevnasalc, et
enfin la rostrale, qui termine le museau en avant.
Ainsi, cinq plaques sincipitales moyennes.
Puis les paires latérales examinées dans le même
ordre , de l'occiput au front, prennent successivement
les noms suivants : les dernières sont les pariétales ,
puis les fronto-pariétales , les jyiiirespalpébrales, dont
le nombre varie suivant le genre et même les espèces ;
les fronto-jiasales , les naso-rostrales. Il y a ensuite
de chaque côté de la partie antérieure de la tête , sur
cette région de figure triangulaire, comprise entre le
bout du museau et le bord antérieur de l'orbite , région
c j u e Wagler appelait cani/ut5 rostrali s , quelques autres
plaques , dont une, deux et même trois, contribuent
quelquefois à former le contour écailleux de
l'ouverture des narines. Ces plaques seront par nous
désignées sous le nom de naso-frénales inférieure ou
supérieure, première ou seconde post-naso-frénale ,
suivant la position qu'elles occupent et selon les rapports
qu'elles ont avec les placées qui les avoisinent.
11 faut cependant dire que telle n'est pas toujours
la distribution des écailles sur la tête des Lacertiens.
Quelques-unes de ces plac[ues manquent dans certains
cas , tandis qu'il en est d'autres où elles se montrent en
plus grand nombre, ainsi cjue le genre Thorictenous
en oiFre l'exemple. Là , en effet, outre les plaques ordinaires
, on trouve en plus deux paires de post-nasorostrales
latérales , une paire de post-naso-pariétales
et une paire à'occipitales latérales.
On aura une idée de la disposition de ces phujues
écailleuses , en examinant la planche 48 du présent