I R L I
F - R D I
T I:
•i t;.
7 8 8 LÉZARDS SCINCOÏDIENS OU SAURIENS LEPIDOSAURES.
18. LE LYGOSOME É1MERAUDIN. Lj-gosoma smaragdina. Nobis.
CARACTÈRES. Plaques nasales médiocres, tout à fait latérales;
une fréno-nasale très-petite ; deux fronto-nasales contiguës ; deux
fronto-pariétales contiguës ; quatre sus-oculaires ; oreilles petites,
ovalaires , sans dentelures. Une glande au talon.
SrNONniiE. Scincus smaragdinus. Less. Voy. autour du monde
de la corvette la Coquille, Zool. tom. 3, pag. 43, Pl. 3 , fig. i.
Scincus viridi-punciaius. Id. loc. cit. pag. 44 , Pl. 4, fig."!.
Scincus celestinus. Valenc. Mus. Par.
Scincus celestinus. Guér. Iconogr. Règn. anim. Cuv. Rept
Pl. i 5 , fig. 2.
Scincus oxxcephalus. Reinw. Mus. Leyde.
Scincus Trefsianus. Id.
Kéneux de Falencicnnes. Coct. Tab. synopt. Seine.
Scincus smaragdinus. Schleg. Abbild. amphib. pag. 33, tab. 11.
Kéneux , à l'île Oualan.
DESCRIPTION.
FORMES. Cette espèce, contrairement à ce que nous ont offert
toutes celles du même genre que nous avons étudiées jusqu'ici, a
ses narines percées chacune , non pas au milieu de la plaque
nasale, mais tout près de son bord postérieur, et présente de
plus une fréno-nasale de chaque côté. Elle se distingue en outre
de toutes ses congénères en ce qu'elle porte au talon un tubercule
glanduleux, ovalaire, aplati. Le Lygosome émeraudin a
les membres bien développés ; ceux de devant, mis le long du cou,
s etendent presque jusqu'au bout du museau, et ceux de derrière,
placés le long des flancs, ne laissent qu'un petit espace entrfi
eur extrémité et l'aisselle. La queue , du double plus longue que
le corps , est très-effilée , arrondie dans la plus grande partie de
son étendue, mais un pen comprimée dans sa portion terminale.
La tête est longue , le museau fort aplat i , très-pointu, mais néanmoms
arrondi au bout; les régions sus-oculaires sont un peu
bombées. Celles des plaques céphaliqnes qu'on appelle la front
a l e , les fronto-pariétales, l'inter-pariétale et les pariétales n'offrent
rien de particulier dans leur forme ni dans leurs rapports,
ce qui est tout le contraire pour les autres : ainsi la rostrale, fort
S A U R O P H T I I A L M E S . G. GONGYLE. S. -G. LYGOSOME. 18. 789
étendue en travers et reployée sur le dessus du museau, a six
pans , un grand en bas , deux petits de chaque côté, et un médiocre
en haut, arqué en dedans ; l'inter-nasale est grande , en
triangle équilatéral, arrondi à son sommet antérieur; les frontonasales
sont pentagones et réunies par une suture longitudinale ;
la première sus-oculaire est triangulaire , la seconde quadrilatère
, plus large que longue , la troisième pentagone et aussi trèsélargie,
enfin la quatrième est hémi-discoïdale ; la nasale est trapézoïde,
la fréno-nasale triangulaire et très-petite , la première
frenale quadrilatèi-e , de moitié plus longue que haute, et la seconde
pentagone, très-allongée aussi, et plus basse à son bord
antérieur qu'à son bord postérieur ; il y a trois fréno-orbitaires,
une petite presque linéaire, supportée par une grande, qui est trapézoïde,
derrière laquelle est la troisième dont la forme est rhomboïdale.
Les plaques labiales supérieures sont au nombr e de neuf
do chaque côté ; la première est rectangulaire, les trois suivantes
quelquefois ont la même forme, d'autres fois sont carrées; la cinquième
est trapézoïde ; la sixième, plus grande que toutes les
précédentes, est tétragone oblongue, et les deux dernières sont
pentagones. L'oreille est u n petit trou ovalaire , dont le bord antérieur
est recouvert par deux ou trois des dernières écailles temporales.
Les écailles du corps sont hexagones et très-élargies ; celles de
deux séries médianes du dos, où l'on en compte huit, sont beaucoup
plus grandes que les autres ; la totalité des rangées longitudinales
qui existent autour du tronc , est de vingt-deux ou
vingt-quatre. Les squames préanales forment trois rangs transversaux
, celles du dernier sont plus dilatées que celles du premier
et du second. Les doigts sont longs, minces et comprimés, mais
bien distinctement plus dans la seconde portion de leur longueur
que dans la première ; celle-ci a sa face inférieure garnie de
vingt-trois lamelles, et celle-là d'une dizaine seulement, attendu
qu'elles sont plus grandes. Le dessous de la queue est revêtu de
scutelles élargies assez semblables aux plaques ventrales des Serpents.
COLORATION. Viriété A. Un beau bleu céleste est répandu sur
toutes les parties supérieures du corps, dont les écailles ont leur
pourtour liséré de noir ; quelques taches de la même couleur
sont éparses sur le cou et le dos ; certaines plaques de la tête,
telles que les pariétales , les fronto-pariétales et les trois der-
I |H