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6 2 6 LÉZARDS SCINCOÏDIENS OU SAURIENS LÉriDOSAURES.
doigts sont proportionnellement moins courts et distinctement
plus minces que chez le Gongyle ocellé. La queue, lorsqu'elle est
dans son état naturel, est d'un tiers plus étendue que le reste
du corps. La tête est u n peu allongée, assez aplatie, surtout vers le
museau, qui est tronqué et faiblement arrondi. Le cou et le tronc
ofl'i-ent quatre côtés ; la queue est cyclotétragone, u n peu effilée et
même très-pointue en arrière. Le palais présente une petite
écliancrure triangulaire, à son bord postérieur, mais on n'y observe
pas de rainure au milieu. Cette circonstance , jointe à la forme
toute particulière des orifices auriculaires, pourrait peut-être
motiver la séparation de cette espèce d'avec la précédente , pour
en faire le type d'un nouveau groupe sous-générique. En effet,
les oreilles ne ressemblent nullement à celles du Gongyle ocellé;
ce sont deux fentes longitudinales situées u n peu en arrière de la
commissure des lèvres; leur bord supérieur est formé d'une
grande écaille qui s'abat comme un opercule sur le bord inférieur
, lequel est hérissé en dedans de petits tubercules coniques
à sommet très-aigu. Un disque ovalaire transparent, est encadré
dans la paupière inférieure, qui offre de chaque côté et audessous
de ce disque u n pavé de très-petits granules.
Les narines n'ont rien qui les distingue de celles du Gongyle
ocellé. La plaque fréno-nasale est fort petite, rhomboïdale ; la première
frênaie et la seconde, ainsi que la première fréno-orbi taire,
sont au contraire fort grandes, quadrilatères et aussi hautes l'une
que l'autre, excepté cependant la première des trois, qui se replie
u n peu sur le dessus du museau ; la seconde fréno-orbitaire est
encore plus petite que la fréno-nasale. La plaque rostrale, distinctement
élargie, emboîte le bout du museau ; elle a quatre côtés:
le supérieur forme un bord transversal rectiligne, l'inférieur un
bord légèrement arqué, et les latéraux sont entamés semicirculairement
par la narine à leur partie supérieure. Les supéronasales
se réunissent par une suture oblique. Celle de droite est
irrégulièrement tétragone, et celle de gauche irrégulièrement
pentagone ; mais toutes deux sont élargies et u n peu rabattues sur
les côtés du museau, où elles s'articulent avec la rostrale, la nasale,
la fréno-nasale et la première frênaie. L'inter-nasale offre trois
pans médiocres en arrière et deux grands en avant, qui forment
u n angle assez ouvert. Son diamètre longitudinal est moindre
que le transvei'sal ; elle se trouve en rapport avec les deux supéronasales,
la première frênaie de droite et la première de gauche,
SAUROPHTHAWIES. G. GONGYIE. S.-G. GONGYLE 2. 62^
avec les deux fronto-nasales et avec la frontale. Les fronto-nasales,
petites, à peu près carrées, sont très-écartées l'une de l'autre,
c'est-à-dire qu'elles se trouvent situées au-devant de la première
sus-oculaire, presque à cheval sur l'angle du museau, touchant
à l'inter-nasale, à la première frênaie par le sommet d'un de
l e u r s angles seulement, à la seconde frênaie, à la première surciliaire,
à la première sus-oculaire et à la frontale. Celle-ci est
fort grande et surtout très-longue ; elle a en quelque sorte la
forme d'une enclume fixée sur son support : vers le premier tiers
de sa longueur elle présente un étranglement, en avant duquel
on lui compte cinq côtés, et en arrière quatre ; deux de ces quatre
derniers côtés, les latéraux, sont très-longs et à peu près droits ;
les deux autres ou les postérieurs sont plus courts et forment un
angle obtus à sommet arrondi ; les cinq premiers côtés de cette
plaque frontale donnent u n petit angle aigu à droite et à gauche,
et un bord antérieur rectiligne. 11 y a deux petites fronto-pariêtales
rhomboïdales, presque contiguës, qui , conjointement avec
les pariétales, circonscrivent une grande inter-pariêtale en fer de
lance un peu élargi. Les pariétales, très-irrégulièrement tétragones
et fort étroites, particulièrement en arrière, affectent une
forme semi-circulaire ou au moins en quart de cercle. Il existe
quatre sus-oculaires à droite et autant à gauche, formant une petite
bande longitudinale, un peu rétrécie à son extrémité postérieure
; puis on compte en outre au-dessus de chaque oeil six petites
surciliaires. La lèvre supérieure est garnie de sept plaques ; les
quatre premières sont médiocres , têtragones, équilatêrales,
égales entre elles ; la cinquième est fort grande, pentagone oblongue,
occupant toute la région sous-orbitaire ; les deux dernières
sont petites, subtrapézoïdes. Les plaques labiales inférieures, au
nombre de huit paires, sont rhomboïdales, petites et toutes à peu
près de même grandeur. La mentonnière est grande, hémi-discoïdale
; les sous-maxillaires sont également assez développées,
mais pentagones, élargies et au nombre de sept, une médiane,
située immédiatement derrière la mentonnière, et six latérales ,
placées, trois sous chaque branche de la mâchoire inférieure. Les
écailles du corps sont petites , hexagones , très-élargies, parfaitement
lisses ; on en compte trente-huit séries longitudinales autour
du tronc. Les écailles de la queue ne sont pas différentes de celles
du dos. Parmi les squames qui revêtent l'opercule anal , il en est
deux, les médianes de la dernière rangée, qui sont distinctement
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