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4 9 8 LÉZARDS CHALCIDIENS OU SAURIENS CYCLOSAURES.
plus courbées et plus aiguës que celles des autres Ampliisbènes.
On en compte sept dans l'os intermaxillaire, six latérales
très-petites et une médiane de moyenne longueur ; les os maxillaires
en ont chacun quatre, et les branches sous-maxillaires
chacmie sept, aussi longues les unes que les autres , excepté la
première, qui est de la moitié plus courte.
11 règne un sillon le long du corps, à droite et à gauche ; mais
on n'en observe pas sur le dos. La queue est aussi grosse à son
extrémité terminale , qui est arrondie , qu'à son origine ; sa longueur
fait environ le neuvième de celle de toute l'étendue de
l'animal. Les compartiments du dessus du corps sont un peu plus
longs que larges ; ceux du dessous leur ressemblent quelquefois,
mais le plus souvent ils sont carrés. 11 y a deux cent six à deux
cent huit verticilles depuis la nuque jusqu'au cloaque, et dixhuit
à vingt autour de la queue.
COLORATION. Une teinte marron, plus ou moins foncée, plus
ou moins claire, est répandue sur les parties supérieures , tandis
que les inférieures sont blanches. La plaque rostrale aussi est
blanche, ainsi que l'extrémité terminale de la queue.
DIMEKSIONS. Cette Amphisbène a la taille d'un gros Lombric.
Longueur totale. 19" 6". Tête. Long, 6"'. Cou et tronc,
Long. 17" 6"'. Queue. Long, i" 4"'.
P A T R I E . L'Amphisbène de King vit dans l'Améi-ique méridionale
; il s'en trouvait un échantillon dans les collections envoyées
de Buénos - Ayres à notre musée par M. D'Orbigny. Nous en
avons observé plusieurs autres parmi les Reptiles que M. Darwin
a bien voulu nous communiquer.
Observations. C'est d'après cette espèce que M. Bell a établi le
genre Anops, réuni par nous aux Amphisbènes.
9. L'AMPHISBÈNE QUEUE BLANCHE. Amphishoena leucura.
Nobis.
C A R A C T È R E S . Tête plane, étroite ; museau allongé, arrondi aubout.
Yeux distincts. Dents ? Plaque rostrale médiocre, triangulaire ,
située un peu sous le museau. Deux naso-rostrales fort grandes,
oblongues, soudées ensemble, couvrant entièrement la partie
antérieure de la tète. Une petite frontale. Une sus-oculaire de
chaque côté. Deux fronto - pariétales , et d'autres plaques sur le
reste de la surface du crâne et sur les tempes. Trois labiales su-
G L Y P T O D E R M E S . G. AMPIIISHÈNE. Q. 49 9
périeures, la première touchant à la rostrale. Vingt-cinq ou
vingt-six verticilles autour de la queue. Vingt pores pré-anaux.
Corps brun , bout de la queue blanc.
SïNonyMiE. Jmphishoena macrura. Mus. Lugd. Batav.
DESCRIPTION.
FORMES. Cette espèce est la plus mince, la plus grêle de toutes
les Amphisbènes encore connues. L'individu que nous avons
maintenant sous les yeux, bien qu'il ait près de vingt-cinq centimètres
de longueur, est à peine aussi gros qu'une plume d'oie. La
queue , tronquée et arrondie à son extrémité , fait le huitième
environ de l'étendue totale du corps. La tête ressemble à un cône
légèrement aplati sur quatre faces ; le bout du museau est arj'oiidi.
Les plaques céphaliques sont : une rostrale petite, triangulaire,
placée un peu en pente sous le museau; deux trèsgrandes
naso-rostrales, couvrant presqu'à elles deux le dessus et
les côtés du museau; une seule fronto-naso-rostrale, dont la forme
est triangulaire malgré ses six pans ; deux frontales, oblongues,
pentagones, étroites; deux pariétales, courtes, pentagones
ou tétragones , rétrécies en avant; deux très-petites occipitales
carrées ; une oculaire losangique ; une anté - oculaire rectangulaire;
une sus-oculaire subtrapézoïde; trois temporales, une petite,
subtrapézoïde, une moyenne en losange, une grande hexagone
; trois labiales supérieures, la première triangulaire, petite ;
la seconde , quadrilatère, un peu plus grande ; la troisième pentagone
, deux fois plus développée ; une mentonnière en triangle
isocèle, tronqué en arrière ; enfin deux labiales inférieures de
chaque côté, dont la seconde est excessivement petite, tandis
que la première offre une étendue telle, qu'elle couvre pour ainsi
dire toute la surface de la branche sous-maxillaire et une partie
de la région gulaire.
On distingue assez bien les yeux au travers des plaques qui les
protègent. Nous ignorons quel est le nombre et la forme des
dents, attendu que nous n'aurions pu le reconnaître sans détruire
en partie les lèvres du seul individu de cette espèce que nous
ayons jusqu'ici été dans le cas d'examiner, individu qui, au reste (
n'appartient pas à notre musée , mais à celui de Leyde. Il y a un
sillon de chaque côté du corps; mais il n'en existe pas sur le dos.
Les écailles des parties supérieures sont quadrilatères oblongues
32.
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