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euíln que !e dessous ele ses cuisses oltre une longue et nombreuse
suite de pores très-marqués.
Tous ces caractères éloignent également notre genre de
celui des Crocodilures, dont il diffère encore par la non homogénéité
de son écaillure du dos.
Les Neusticures ont la tête quadrangulaire et assez déprimée
, particulièrement à son extrémité antérieure, ce qui
rend leur museau mince, comparativement à celui des Crocodilures,
et surtout des Thorictes. La langue, qui est tout
au plus aussi extensible que celle des Lézards proprement
dits , n'offre pas davantage que la leur de gaine ou de fourreau
destiné à loger une partie de cet organe, lorsqu'il est
retiré dans la bouche, ainsi que cela s'observe dans quelques
genres voisins tels que ceux de Sauvegarde, d'Améiva , de
Gentropyx. Elle est aplatie, de moins en moins large en
s'avançant vers son extrémité antérieure , qui présente une
échancrure anguleuse peu profonde. Sa face supérieure est
couverte de papilles ayant l'apparence d'écaillés , à cause de
leur forme en losange et de leur disposition imbriquée.
A la mâchoire supérieure, on compte, en avant, douze
dents intermaxillaires coniques, simples ; et de chaque côté,
ingt-deux dents maxillaires comprimées, toutes obtusément
tricúspides. La mâchoire inféiùeure porte soixante-dix dents
en tout , trente-cinq à droite, trente-cinq à gauche; les cinq
ou six premières sont coniques , et toutes les autres aplaties
latéralement, et divisées à leur sommet en trois pointes
mousses, plus ou moins distinctes. Le palais est lisse.
L'orifice externe de la narine est un trou excessivement
petit, qui semble pratiqué au milieu d'une plaque oblongue,
située sur le côté du museau au sommet de cette région
appelée par nous frénale, et Canthus rostralis par Wagler.
C'est un cas unique parmi les Sauriens que nous connaissons
; car la narine vient toujours se faire jour au dehors
, en tout ou en partie, dans la plaque qui touche à la
fois à la rostrale et à l'internasale , quand cette dernière cependant,
comme cela se voit seulement chez les Thorictes,
tléodontes catiiétcres. g. necsticure.' 63
ne se trouve pas rejetée fort en arrière par quelques plaques
supplémentaires qui viennent se placer entre elle et la rostrale.
Cette plaque, dans laquelle est percée la narine , en a,
devant elle , une très-petite qui la sépare de la rostrale, et
son bord supérieur s'articule avec ce qui est réellement la
naso-rostrale chez tous les autres Sauriens. Pour ce qui est
des plaques de la face supérieure de la tête, dans le genre
qui nous occupe, elles offrent, quant au nombre et à leurs
connexions , à peu près la répétition de ce qui existe chez les
Lézards proprement dits ; car on ne trouve que deux postpariétales
et les deux occipitales latérales de plus.
La paupière inférieure est plus haute que la supérieure.
L'une et l'autre sont garnies d'écaillés qui empêchent la
transparence.
La membrane du tympan n'est pas tendue à fleur du trou
auriculaire, comme dans les deux genres précédents, mais
enfoncée dans ce trou, peu profondément, il est vrai.
La peau de la région inféi-ieure du cou ne forme qu'un
seul pii transversal bordé d'écaillés un peu plus dilatées que
celles qui les précèdent. Ce pli est situé à la naissance de la
poitrine.
Les membres sont développés dans les meutes proportions
que ceux des Crocodilures et des Thorictes. La longueur des
doigts entre eux est aussi absolument la même; tous ont leur
face inférieui-e lisse ; et deux des postérieurs , le troisième et
le quatrième, portent non pas une dentelure, mais une rangée
de tubercules , le long de leur bord externe.
Le dessous des cuisses est percé de poi-es dans toute sa
longueur.
La queue, comprimée tout à fait de la même manière que
celle des Crocodilures et des Thorictes, est également surmontée
de deux crêtes qui demeurent bien distinctement divisées
jusqu'à leur dernière extrémité.
Les écailles des parties supérieures du corps sont de deux
sortes : les unes grandes, carénées, en losange; les autres
petites, lisses, de forme irrégulière.
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