( î 3 o LÉZARDS SCTNCOÏDIENS OU SAURIENS LÉPIDOSAURES.
de Schneider, l'oiiverture nasale est bien évidemment pratiquée
tout pi-ès du bord postérieur de la plaque nasale,
derrière laquelle il existe, il est vrai, une autre petite plaque,
la fréno-nasale, mais sans être plus intimement articulée
avec elle que ne le sont les autres plaques entre elles. En
second lien, nous pouvons assurer que le Sciiicus rufescens
a les écailles carénées, ce qui est en contradiction avec cet
autre caractère, squamoe dorsi loeves, du sous-genre Euiiieces
de M. Wiegmann ; d'un autre côté, M. Wiegmann
assigne à son sous-genre le nombre sept pour les dents inter
maxillaires et celui de vingt à vingt-cinq pour les maxillaires;
mais ces nombres sont sujets à varier non-seulement
d'espèce à espèce, mais d'individu à individu. Quant au
caractère tiré du nombre de certaines plaques céphaliques
dont M. Wiegmann s'est aussi servi, il est complètement
sans valeur, comme caractère générique au moins ; attendu
qu'on rencontre fort souvent des espèces si voisines Fune de
l'autre , qu'on ne saurait les reconnaître autrement que par
le nombre un peu diiFérent de leux-s plaques crâniennes.
Il résulte de ces diverses observations que le sous - genre
Eumèces de M. Wiegmann ne repose pas sur des bases assez
fixes pour que nous puissions le conserver ; nous en prenons
simplement le nom pour l'appliquer au groupe dont
les caractères essentiels sont exprimés dans la diagnose mise
en tête de cet article, groupe auquel nous donnons toutefois
pour type une des trois espèces d'Eumèces de
M. Wiegmann , ou le Scincuspunctatus de Schneider.
Nos Eumèces ont les dents égales, coniques, simples,
parfois un peu comprimées au sommet; leur palais, parfaitement
lisse, présente à sa partie postérieure une échancrure
angulaire généralement peu profonde, et qui ne se
prolonge jamais en rainure en avant. La langue ressemble
à celle du commun des Scincoïdiens, c'est-à-dire qu'elle est
plate, rétrécie et très-faiblement incisée à son extrémité
antérieure, élargie et échancrée en V à son bord postérieur;
sa surface tout entière est revêtue de papilles squamiformes
SAUROPIITUALMES. G. GONGYLE. S.-G. EUMÈCE5. 631
imbriquées. Les narines, médiocres, circulaires, dirigées
latéralement en dehors, sont situées sur les côtés du museau
au sommet même de l'angle que Ibrme la région frênaie;
elles s'ouvrent dans la plaque nasale seulement, tout
près de son bord postérieur. Cette plaque nasale, dont le
diamètre est fort petit, est bordée en arrière par une petite
plaque que nous nommons fréno-nasale, et est surmontée
d'une autre petite plaque appelée supéro-nasale ; son bord
antérieur touche à la rostrale, et l'inférieur à la première
labiale. Le plus ordinairement, les deux plaques supéronasales
sont allongées, étroites, contiguës , et placées obliquement
derrière la rostrale, ou de manière à former à
elles deux la figure d'un V très-ouvert, dont les branches
embrassent l'inter-nasale. Le nombre des plaques céphaliques
n'est pas absolument le même chez toutes les espèces :
tantôt il y a deux plaques fronto-pariétales, tantôt il
n'y en a qu'une seule ; le plus souvent il existe une interpariétale
, mais elle manque quelquefois ; aucune espèce
jusqu'ici ne nous a offert de plaque occipitale. Comme c'est
l'ordinaire chez les espèces de cette famille, la paupière
supérieure est fort courte, tandis que l'inférieure est trèsdéveloppée
; cette même paupière inférieure tantôt est garnie
de petites squames qui la rendent opaque, tantôt, au
contraire , elle sert comme de cadre à un disque transparent,
qui permet aux rayons solaires de pénétrer dans l'intérieur
de l'oeil, lors même qu'il est hermétiquement clos
par ses membranes palpébrales. La grandeur de l'ouverture
auriculaire est extrêmement variable suivant les espèces,
mais cet orifice, qui offre parfois quelques petits lobules à
son bord antérieur, n'est jamais operculé; la membrane du
tympan est un peu enfoncée dans le conduit auditif.
La forme du corps est généralement cyclotétragone,
mais sa longueur varie beaucoup, ainsi que celle des membres
et de la queue ; mais un fait remarquable , c'est que le
développement des pattes est toujours en proportion in-
^'erse de celui du tronc et de la queue : ainsi, plus ces par-
H
( , .
i,
Ì !i •