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9 0 LÉZARDS LACENTIEMS OU ATITOSATÎUES.
cinq ou six autres applicfuées contre chacune de ses branches;
ces cinq ou six plaques sous - maxillaires constituent ainsi
iinerangëe parallèle à celle des labiales inférieures, de laquelle
elle n'est quelquefois séparée que par une ligne
plus ou moins courte de granules squameux. La paupière
supérieure est phis courte que l'inférieure de moitié; celleci
s'abaisse en formant un pli qui fait saillie en dehors , et
celle-là se relève en en faisant un dont la saillie se trouve en
dedans ; la première est garnie d'écaillés granuleuses, la
seconde de petites plaques quadrilatères, régulièrement placées.
L'oreille est circulaire et d'un certain diamètre ; la
membrane tympanale est tendue, non pas positivement à
fleur, mais un peu en dedans de son ouverture.
La peau de la région inférieure du cou forme deux ou
trois plis transversaux sur le bord desquels il n'existe jamais
de lamelles dilatées, disposées en collier. Les parties latérales
du cou offrent également des plis ou des pincements de
la peau qui font paraître celle-ci comme chiffonnée ; on en
remarque encore quelques a^tres, mais réguliers et longitudinaux,
le long des côtés du tronc. L'écaillure des régions
supérieure et latérales du cou , ainsi que celle du dos, se
compose de très-petites pièces circulaires, lisses, souvent un
peu convexes, parfois même de forme conique , et en général
environnées elles-mêmes de granules d'une extrême finesse.
La queue est entourée de verticilles d'écaillés ou plutôt
de petites plaques quadrilatères oblongues , surmontées
chacune d'une petite carène qui les partage également par
la moitié j on rencontre cependant des espèces chez lesquelles
les écailles du dessous de la queue, à sa racine, sont
carrées ou trijingulaii'es et lisses.
Les membres ont leur face supérieure revêtue d'écaillés
tout à lait semblables à celles du dos, si ce n'est cependant
sur une certaine étendue du bras et de l'avant-bras, où il
existe des scutelles hexagones, imbriquées, généralement
très-dilatées en travers, dont le nombre et la grandeur varient
suivant les espèces. Le dessous des cuisses présente des
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PLÉODONTES STRONGYLURES. G. AMÉLVA. 97
écailles hexagones, plates, lisses, juxta-posées, quelquefois
très-grandes près du bord externe du membre, et diminuant
de diamètre tantôt brusquement, tantôt au contraire
par degrés insensibles en s'avançant vers le bord interne.
Chez toutes les espèces on remarque une série fort étendue
de pores fémoraux. Des scutelles quadi'ilatères à angles arrondis,
dilatées transversalement, disposées sur une seule
ligne longitudinale, protègent le dessus des doigts qui , en
dessous, sont revêtus d'écaillés à peu près semblables , mais
plus épaisses, et dont quelques-unes sont même tuberculeuses.
Celles qui présentent cette dernière forme se voient
à la base des doigts, le long de leur bord interne.
La poitrine et la région abdominale toute entière sont
garnies de plaques quadrangulaires, minces, lisses, non
imbriquées , rangées en quinconce. Parmi les scutelles quelquefois
bombées, mais le plus souvent aplaties, qui couvrent
la région préanale, on en remarque toujours quelques-unes
qui sont beaucoup plus dilatées que les autres.
Nous ne connaissons aucune espèce d'Améivas dont les
individus mâles portent de chaque côté de l'anus une forte
écaille en éperon, comme cela s'observe, à une seule exception
près, chez tous les Cnémidophores et dans les Centropyx.
La plupart des Améivas ofi'rent pendant leur jeunesse
, comme certains mammifères et beaucoup d'oiseaux ,
une livrée qui consiste en un nombre variable, suivant les
espèces , de raies ou de bandes longitudinales , dont les individus
adultes ne conservent plus le moindre vestige.
Les Améivas ne recherchent pas, comme les Sauvegardes,
le voisinage des eaux ; quelques espèces paraissent au contiaire
ne fréquenter que les lieux arides. Ils vivent de vers ,
d'insectes de différents ordres, de petits mollusques terrestres,
et d'herbes bien certainement aussi, car nous avons
souvent trouvé des débris de feuilles de graminées dans l'estomac
des Individus soumis à notre examen. Souvent aussi
leur sac stomacal nous a offert un nombre plus ou moins
REPTILES , TOME V. 7
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