I 0 3 LÉZARDS LACERTIENS OU AUTOSAURES.
DESCRIPTION.
FORME. La tête de cette espèce a en longueur totale le double
environ de sa largeur postérieure , laquelle est égale à la hauteur.
On compte douze dents intermaxillaires, un peu écartées
les unes des autres. 11 y a de chaque côté dix-huit à vingt-quatre
dents maxillaires supérieures, et vingt à vingt-huit dents maxillaires
inférieures : les huit ou dix premières, en haut comme en
bas , sont petites, coniques, simples, et toutes celles qui les suivent
ont leur sommet divisé en trois pointes , aiguës chez les
jeunes sujets, obtuses et quelquefois même peu distinctes dans les
vieux individus. Tantôt on aperçoit quelques petites dents de
chaque côté de lechancrure du palais, tantôt on ne voit qu'un
petit renflement qui semble en tenir lieu.
Le bord postérieur de la région papilleuse de la langue est arrondi.
La narine , qui est ovale et placée obliquement, vient s'ouvrir
partie sur le bord de la naso-rostrale, partie sur celui de la nasofrénale.
Cette dernière plaque est triangulaire, ayant un de
ses sommets, le supérieur, légèrement recourbé en arrière ; derrière
elle se trouve une post-naso-frénale une fois au moins
plus grande ; elle a quatre côtés , et est un peu plus élevée en arrière
qu'en avant. La première des cinq plaques palpébrales ou
sus-oculaires est très-petiie , et pointue à son extrémité antérieure
; Ja seconde, toujours un peu moins dilatée, est tantôt triangulaire,
tantôt très-irrégulièrement rhomboïdale; la troisième ,
moitié plus grande que celle qui la précède , se montre sous la
figure d'un trapèze ou d'un rhombe irrégulier; la quatrième, un
peu moins grande que la troisième, ressemble à un triangle isocèle
qu'on aurait tronqué à son sommet ; la cinquième , une fois
plus petite que celle qu'elle suit immédiatement, donne dans son
contour la forme d'un D majuscule.
La région supérieure de la tempe et celle qui avoisine l'oeil sont
couvertes de petites plaques, aplaties, lisses, inégales, subhexagones,
tandis que le reste de cette partie latérale- de la tête offre
des écailles de même forme que ces plaques, il est vrai, mais
excessivement petites. Le trou de l'oreille est circulaire, et ses
bords sont simples. Parfois il existe des granules squameux
entre la rangée des plaques labiales inférieures et celles des soust
!
PLÉODONTES STRONGYLURES. G. AMÉIVA. I. I o 3
maxillaires , mais jamais dans une grande étendue. La peau du
dessous du cou forme deux replis transversaux qui portent chacun
sur une partie de leur surface des écailles plus dilatées que les
autres, et qui, par cela même , semblent former une large bande
transversale au cou , moins longue sur le premier que sur le second.
Sur la gorge, on remarque également que toutes les écailles
de la région, comprises entre les branches sous-maxillaires, sont
moins dilatées que celles de la partie de la gorge située au-dessous
des oreilles. Du reste , toutes ces écailles grandes et petites, et de
la gorge et du dessous du cou, sont lisses, un peu bombées, hexagones
, aiTectant , les unes une forme ovale , les autres une
forme circulaire.
La face supérieure du haut du bras porte deux à quatre rangées
longitudinales de scutelles aplaties, unies , hexagones, inéquilatérales,
faiblement imbriquées : ces rangées diminuent de longueur
eu raison de leur éloignement du bord externe du bras. Parmi
les scutelles qui les composent, celles de la rangée externe sont
toujours plus développées que les autres. Le dessus de l'avantbras
porte aussi une rangée de grandes squames qui en occupent
toute la largeur et presque toute la longueur ; en général, elles
sont au nombre de huit, hexagones , très-dilatées transversalement,
et légèrement imbriquées. Le dessous du coude offre un
certain nombre d'écaillés cyclo-hexagones plus dilatées que celles
qui les environnent. Trois séries longitudinales de grandes squames
, au nombre de cinq ou six, et quelquefois de sept pour chacune,
couvrent toute la face inférieure de la jambe : celles de
la série externe , qui ont une très-grande largeur, sont d'un tiers
plus développées , et celles de la série interne d'un quart moins
dilatées que celles de la série médiane. Des écailles plaies , lisses ,
irrégulières dans leur forme, garnissent la région préanale; parmi
elles, il y en a toujours trois ou quatre d'un diamètre plus grand
que les autres ; celles-là avoisinent le bord de la lèvre de l'ouverture
cloacale.
Dix-huit à vingt-quatre pores constituent sous chaque cuisse une
seule rangée, qui s'étend depuis le jarret jusqu'à l'aine. Chacun de
ces pores s'ouvre au centre d'une rosace composée de quatre ou
cinq écailles, dont une à elle seule est souvent aussi grande que
les trois ou quatre autres. On compte vingt-huit ou vingt-neuf rangées
transversales de plaques ventrales, au nombre de dix dans
les rangées les plus nombreuses. Les séries longitudinales que
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