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2 8 2 LÉ Z A R D S LACERTIENS OU AL'TOSARRES.
tlcprimés; car, à part cette différence dans la structure des
extrémités terminales des membres, ils leur ressemblent
par tous les autres points de leur organisation. Cet exemple
d une espèce, ayant les doigts ainsi conformés, est au reste,
le seul qu'on puisse citer dans la famille entière des Autosaures;
maison en retrouve les analogues, d'une part,
chez le Phrynocéphale à oreilles , parmi les Iguaniens acrodontes
; e t , d'une autre part, chez le Scinque officinal, qui
appartient au groupe si nombreux des Scincoïdiens ou Lépidosomes.
Les doigts des Scapteires sont proportionnellement aussi
développés que ceux des autres Lacertiens ; mais leur inégaUté,
particulièrement aux mains, n'est pas si grande;
ainsi le pouce n'est qu'un peu plus court que le second
doigt; celui-ci, un peu moins long que le troisième, dont
l'étendue est presque égale à celle du quatrième, lequel excède
de quelques lignes le cinquième. Aux pieds, les quatre
premiers doigts sont régulièremeut étagés; et le dernier, qui
est inséré fort en arrière sur le tarse, se trouve être, par son
extrémité antérieure, à peu près de niveau avec le second ,
s'il ne le dépasse même pas un peu. Les doigts sont réellement
aplatis de haut en bas, ce qui ne se voit distinctement que
lorsqu'ils sont écartés ; car quand ils sont rapprochés les uns
contre les autres , ils paraissent au contraire comprimés,
attendu que ce n'est pas le côté de l'un qui touche au côté de
l'autre; mais la face inférieure des premiers, qui se trouve
appliquée contre la face supérieure du second, et successivement
ainsi jusqu'au dernier : ceci est beaucoup plus sensible
aux pattes postérieures qu'aux antérieures. En dessus ,
ces doigts sont revêtus d'un seul rang de grandes scutelles,
lisses, quadrilatères , imbriquées, un peu élargies ; en dessous
, c'est absolument de même, et de chaque côté ils se
trouvent bordés par une série d'écaiiles pointues , placées
horizontalement, ce qui produit une véritable dentelure,
plus profonde aux doigts des pieds qu'à ceux des mains.
Les ongles sont longs, mais on n'en voit qtie la moitié tern
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C O E L O D O N T E S PRISTIDACTYLES. G. SCAPTEIRE. I. 283
minale car la portion basilaire est cachée entre deux
orandes squames placées l'une en dessus, l'autre en dessous,
et de focon que d'un côté c'est la marge de la supérieure
qui déborde celle de l'inférieure ; et que de l'autre côté, c'est
la marge de l'inférieure qui déborde celle de la supérieure.
C'est aussi d'après les notes de M. Fitzinger, comme il
l'a fait pour les genres Acanthodactyle et Erémias , que
M. Wiegmann a établi le genre Scapteire, qui ne renferme
encore qu'une seule espèce, dont la description va suivre.
I LE SCÀPTEIRE GRAMMIQUE. Scapííira grammica. Fitzinger.
( r o r e z pl. 54, fig-1-)
C«^cT¿REs. Une très-petite plaque occipitale. Pas de dents au
palais. Disque palpebral ovalaire, entouré complètement dun
c o r d o n de granules , et ayant devant lui une petite squame. Paup
i è r e inférieure squameuse. Bord antérieur de l 'oredl e denUcule.
Pli anté-pectoral transversal, droit, tout à fait libre , garni seulement
de cinq ou six squames très-petites. Ecailles dorsales petites
égales , c i rculai res, convexes, non entuilées. Lamelles ventrales
petites, égales, carrées, formant des séries obliques et des
rangées transversales; ces dernières au nombr e de trente-deux,
dont la plus étendue se compose de d ix-hui t à vingt lamelles.
S q u a m e l l e s préanales fort petites, très-nombreuses, subegales,
seize ou dix-sept pores fémoraux.
SYNONÏMIE. Scapieira grammica. Fitzing. manuscrip.
Laceria grammica. Lichtenst. Yerzeichn. Doublett. mus. Berl.
pag. 100.
Scapieira grammica. Wiegm. Ilerpet. Mexican, pars, i , pag. 9.
DESCRIPTION.
FORMES. Portées en avant, les pattes antérieures dépassent un
peu le bout du museau ; les postérieures mises le long des flancs,
n ' a r r i v e n t que jusqu'aux épaules. La queue , arrondi e dans toute
son étendue, excepte à sa raciue, où elle est cydo- tétragone, n a
qu'une demi-fois plus de longueur que le reste du corps ; elle est
néanmoins assez grêle surtout vers son extrémité terminale. Il
n'existe pas de dents palatines. Un granule triangulaire tient lieu