7 0 2 LÉZARDS SCINCOÏDIENS OU SAURIENS LÉPIDOSAURES.
biales supérieures de chaque côté ; la première est trapézoïde,
un peu plus petite que les cinq suivantes, et ne touche qu'à la
nasale par son bord supérieur ; la seconde, la troisième et la quatrième
sont tetragones, un peu plus dilatées dans le sens vertical
que dans la longueur de la tète ; la cinquième et la
sixième sont carrées, la septième et la huitième sont pentagones
et un peu plus grandes que les précédentes; mais la neuvième,
qui offre aussi cinq côtés, est un peu moins développée. Les
tempes sont protégées chacune par trois grandes squames, en
arrière desquelles sont quatre écailles semblables à celles du dos.
Les oreilles sont deux trous ovalaires dont le grand diamètre se
trouve être de haut en bas ; leur bord antérieur est garni de
trois ou quatre lobules triangulaires, fort développés et couchés
en arrière. Les écailles du corps sont hexagones et excessivement
élai'gies ; on en compte vingt-trois séries longitudinales autour
du tronc. Gelles de ces écailles qui appartiennent à la région dorsale
ont leur surface creusée de plusieurs petits sillons longitudinaux.
Les talons sont garnis de squames plus grandes et plus
épaisses que celles de la face inférieure de la jambe.
COLORATION. Un brun plus ou moins clair, tirant même sur le '
fauve, règne sur les parties supérieures; une teinte orangée plus
ou moins vive dans l'état de vie , jaunâtre ou blanchâtre après la
mort, colore un plus ou moins grand nombre d'écaillés du dos.
Cette coloration simule tantôt de grandes taches éparses irrégulièrement,
tantôt des bandes transversales qui descendent quelquefois
sur les flancs. Souvent ceux-ci offrent chacun une raie
pâle qui prend naissance sur la lèvre supérieure, et qui va se
perdre sur la face latérale de la base de la queue. Toutes les régions
inférieures sont blanches.
DIMENSIONS. Longueur totale. 42" 6"'. Téte. Long. 4" /"'. Cou.
Long. 2" 7"'. Tronc. Long. 12" 5"'. Memb. aniér. Long. 5" 2"'.
Memh. poster. Long. 6". Queue. Long. 20".
PATRIE. Cette espèce se trouve en Egypte et en Algérie ; nous
en possédons deux individus du premier de ces deux pays; et un
troisième, qui nous a été envoyé vivant de la province d'Alger
par M. Guyon, chirurgien en chef de l'armée d'Afrique.
OBSERVATIONS. Aldrovande a donné de cette espèce, appelée
par lui Lacería cfprius Scineoidcs, une figure gravée sur bois
qui ne laisse pas d'être bonne pour l'époque à laquelle elle a été
faite. Liniië la cite , dans la dixième édition du Sj'stcma naturce,
SAUROPHTHALMES. G. GONGYLE. S . -G. PLESTIODONTE. I . yo3
comme se rapportant à son Lacerla aurala, et dans la douzième
également, où elle se trouve en même temps indiquée,
par erreur sans doute, à l'article du Lacerta slineus. On ne
doit pas toutefois conclure de cela que le Lacerta aurala ressemble
spécifiquement au Lacerla cj-priuscar Linné nonseulement
mentionne aussi, comme représentant son Lacerta
aurala, des figures qui appartiennent bien évidemment à d'autres
espèces que le Lacerla cyprius d'Aldrovande : telle est,
en particulier, celle du n° 3 de la Pl. 89 du tom. i de Séba,
laquelle a été faite d'après un Euprepes Seboe, et celle de
la Pl. 247 des Glanures d'Edwards, qui l'a été d'après un Zncerla
slirpium; mais la description de son Lacerla aurala,
dans les Aménités académiques (tom. i, pag. 294), à laquelle il
renvoie, est elle-même si peu caractéristique, qu'on ne peut
réellement pas dire d'une manière positive quelle est l'espèce de
Sauriens qu'il a eu en vue de faire connaître sous ce nom de
Lacerla aurata. Lacépède ne semble pas avoir eu du doute à cet
égard; car c'est bien assurément un individu appartenant à
l'espèce figurée par Aldrovande qu'il a décrit et fait représenter,
sous le nom de Scinque doré ( Lacerla aurata Linné ), dans son
livre des Quadrupèdes ovipares, et auquel il a fort à tort rapporté
le Scincus maximus fuscus de Sloane, qui est un Scincoïdien
du genre des Diploglosses. Daudin n'eut pas plus que Lacépède
l'idée de rapprocher du Lacerta cyprius d'Aldrovande le
Scinque doré de l'Histoire des Quadrupèdes ovipares , qu'il décrivit
, sous le nom de Schneiderien, d'après l'individu même
qui avait servi de modèle à la description et à la figure de Lacépède
, individu qui existe encore aujourd'hui dans notre Musée
national. Toutefois Daudin ne cite pas, comme synonyme de son
Scinque schneiderien, le Galli-TVasp de Sloane; mais il y rapporte
deux figures qui représentent une tout autre espèce,
Y Euprepes Selioe, c'est-à-dire celles qui portent les n»® 4 et 5,
Pl. 10, tom. II de l'Iconographie de Séba. Il y a, dans le bel
ouvrage de la commission d'Egypte, une excellente figure du
Plestiodonte d'Aldrovande, qui a été exécutée sous la direction
de M. Étienne Geoffroy Saint-Hilaire, et que M. Isidore, son fils,
a décrite dans le même ouvrage, non plus sous le nom impropre
d'Anolis gigantesque, que lui avait d'abord donne M. Geofl'roy
I