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LÉZARDS SCINCOÏDIENS
Nous allons terminer cet exposé des divers modes
de classer les Scincoïdiens, (ju'ont jusqu'ici proposés
les erpétologistes , par l'analyse d'un travail sur le
même sujet, que vient tout récemment de publier
M. Gray, dans un recueil scientifique édité à Londres
par le Dr Jardine (1). Ce travail fait partie d'une classification
nouvelle des Sauriens autarclioglosses, présentée
sous le titre de : Catalogue des Sauriens à
langue grêle, comprenant la description de plusieurs
nouveaux genres et nouvelles espèces (2). Dans cet
arrangement méthodique, nos Sauriens Scincoïdes
sont distribués en quatre familles appelées : Scincoidoe,
Gjmnophthalniidoe, lihodoiiidoe el Acontiadoe, d'après
les noms des genres qui en sont les types, ou ceux
de Scincus, Gjmnoplitlialmus, Acontias et Rliodona,
ce dernier servant à désigner un groupe générique
nouvellement introduit dans la science.
C'est uniquement des diverses modifications que présententies
paupières et la plaque rostrale, sous le rapport
de leur développement, ainsi que de la situation
des orifices externes des narines , que M. Gray a emprunté
les marques distinctives de ces quatre familles ,
auxquelles il donne d'ailleurs pour caractères communs
d'avoir la langue contractile (c'est sans doute rétractile
que T auteur a voulu dire), la tête protégée par
des scutelles, et l'écaillure du corps composée de pièces
uniformes , imbriquées , toutes lisses chez les Gjmnophthalmidoe,
les Rhodonidoe et les Acontiadoe ; tantôt
lisses , tantôt carénées sur le dos et les flancs , dans
(1) Annals of natural history, or Magazine of zoology and geology,
in-8o.
(2) Catalogue of slender tongued Saurians , with descriptions
of many new genera and species.
o u SAURIENS LÉPIDOSABRES. 62 7
les iScincoii/rt3; enfin l'ouverture du cloaque en fente
transversale , circonstance qui , soit dit en passant, est
au moins inutilement signalée ici, puisqu'elle se reproduit
généralement dans l'ordre entier des Sauriens,
les Crocodiles exceptés.
Les Scincoidoe se distinguent principalement par le
peu de développement de leur plaque rostrale , et par
l'existence de deux paupières bien distinctes.
Les Gjmnophthalmidoe ont également une plaque
rostrale petite, mais leurs yeux sont privés de membranes
palpébrales.
Ce qui caractérise les Rhodonidoe, c'est une grande
plaque rostrale déprimée et à bord tranchant ; c'est aussi
la position de leurs narines qui ne s'ouvrent pas sur les
côtés , mais sur la face supérieure du museau dans la
scutelle qui l'emboîte ; c'est la brièveté des paupières ,
qui ne sont que rudimentaires ; c'est enfin l'existence
de trois plaques vertébrales placées à la suite l'une de
l'autre, lesquelles, selon toute apparence, sont d'après
notre nomenclature une fronto-nasale , une frontale et
une fronto-pariétale.
Les caractères des Acontiadoe résident dans la présence
d'une grande plaque en forme d'étui qui garnit
le museau jusqu'au front, d'une autre plaque qui protéine
le menton de la même manière ; dans des trous
nasaux assez petits , et offrant en arrière un assez longsillon
; dans la forme subcvliudrique du corps et dans
la condition rudimentaire des membres , lorsque toutefois
ils existent chez ces Sauriens.
Voici maintenant comment M. Gray a subdivisé
chacune de ces quatre familles : la première , celle
des Scincoidoe, de beaucoup la plus nombreuse en
espèces, est partagée en cinq groupes principaux.
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