8 [ 0 LÉZARDS SCINCOÏDIENS OU SAURIENS LÉPIDOSAURES.
DESCRIPTION.
FORMES. L'Ablépliare de Kitaibel se distingue , au premier aspect,
de ses congénères, par son corps anguiforme, par la petitesse
de ses trous auriculaires , et par la brièveté de ses membres,
qui ne sont guère plus longs, ceux de devant, que le cou ; ceux
de derrièie , que le cou et la tète. Aux mains, les trois premiers
doigts vont en augmentant de longueur; le quatrième est moins
loug que le troisième , et le cinquième est un peu plus court que
le second ; aux pieds, les quatre premiers orteils sont étagés , et
le dernier n'est pas aussi long que le second. La queue, qui
ne diminue que très-lentement de diamètre en s'éloignaut du
tronc, n'entre que pour un peu plus de la moitié dans l'étendue
totale de l'animal, l.a tête représente une pyramide quadrangulaire,
courte, obtuse; elle est très-peu déprimée. Le seul vestige
de paupière qui exisie se montre sous la forme d'une portion de
cercle qui borde la partie postérieure du globe de l'oeil ; il est
revêtu d'une double rangée curviligne de petites squames. 11 y a
six plaques de chaque coté à la lèvre supérieure, la première est
trapézoïde ou eu triangle isocèle tronqué à sou sommet, la seconde
est carrée , la troisième de même, la quatrième quadrangulaire
oblongue , la cinquième pentagone , et la sixième aussi.
Les ouvertures des oreilles sont deux petits trous arrondis , situés
entre quaire écailles, l'un à droite, l'autre à gauche, immédiatement
en arrière et un peu au-dessus de la commissure des lèvres.
Doux très-grandes squames couvrent presque à elles seules la région
préanale. Les écailles du corps sont parfaitement lisses,
hexagones, Irès-élargies ; on en compte vingt séries longitudinales
autour du tronc. Les écailles de la nuque sont beaucoup
plus dilatées en travers que celles du cou et du dos ; celles du dessus
de la queue le sont moins.
COLORATION. Les parties supérieures offrent une couleur d'un
vert cuivreux; une bande marron s'étend de chaque côté du
corps, depuis la narine jusqu'en arrière de la cuisse ; le bord supérieur
et l'inférieur de cette bande portent chacun un liséré
blanc très-étroit. Un blanc jaunâtre est répandu sur toutes les
régions inférieures.
DIMENSIONS. Loni^ueur iolale. 8" 8"'. Téle. Long. fj'". Cou.
OPHIOPHTHALMES. G. AIiLÉPIIARE. 2. 8l l
I.ong. 8"'. Tronc. I.ong. 3" i'". Memh. anlèr. Long. f)'". Memh.
poslér. Long, i" 2"'. Queue. Long. 4".
PATRIE. Notre musée renferme deux individus de l'Abléphare de
Kitaibel, provenant, l'un des récoltes faites àia Nouvelle-Hollande,
par Péron et Lesueur ; l'autre des collections recueillies en Morée,
par les membres de la commission scientifique qui accompagna
l'armée française envoyée dans cette presqu'île en l'année 1826 ;
mais ces deux pays ne sont pas les seuls où l'on trouve cette espèce;
car elle habite , et la Bucharie , où elle a été observée par M. Erversmann,
et la Hongrie, d'où Kitaibel, professeur à Pesth, en avait
déjà, dès l'année i813, envoyé deux individus vivants, sous le
nom de Lucerla nilida, à M. Schreibers de Vienne. Suivant
M. Fitzinger, ce Saurien se nourrit de petits Scarabés, de Cousins,
de larves , etc.
Observations. L'épithète de Pannonicus , qui convenait fort bien
à ce Scincoïdien, lorsqu'on le croyait particulier à la Hongrie,
n'étant plus exacte aujourd'hui qu'on sait qu'il habite des contrés
bien différentes, nous avons, à l'exemple de Cocteau, préféré
le désigner par le nom du savant botaniste auquel on eu doit la
découverte en Europe.
2. L'ABLÉPHARE DE MENESTRIKS. Ahlepharus Menestriesii.
Nobis.
CARACTÈRES. Cercle palpebral complet. Plaque rostrale triangulaire
; nasales assez rapprochées l'une de l'autre; internasale triangulaire;
fronto-nasales contiguës; frontale en losange court en
avant, long et très-aigu en arrière; trois sus-oculaires augmentant
beaucoup de grandeur à partir de la dernière ; des surcilières
étroites; deux fronto-pariétales; une interpariétale sub-triangulaire,
de la même grandeur que chacune de ces dernières; deux
pariétales ; pas de fréno-nasales ; deux frênaies grandes , la première
à peine plus haute que la seconde ; deux fréno-orbitaires.
Oreille médiocre, circulaire, découverte , à bord simple.
SnoiiYum. Scincus hiviilaïus, Ménest. Catal. raisonn. zoolog.
pag. 64 , n" 218.
DESCRIPTION.
FORMES. Cette espèce a quelque chose qui la distingue de suite
de la précédente , c'est sa forme qui se rapproche bien davantage