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1 5 4 LÉZARDS LACERTIENS OU AUTOSAURES.
grimpent liabituellement sur les arbustes, sur les
buissons, sur les haies et les murailles qui servent
d'enclos à nos liabitations. Les seconds , au contraire,
ne quittent pas le sol aréneux , sur la surface duquel,
quelque défavorable qu'elle paraisse d'abord à la
marche , ils courent cependant avec une grande rapidité
par suite de la conformation de leurs doigts
qui sont ou excessivement aplatis , ou garnis latéralement
d'écaillés eiHlées qui empêchent les pattes de
ces petits animaux d'enfoncer dans le sable.
Ces Lacertiens coelodontes se partagent naturellement
en deux groupes que nous désignons par les
noms de Léiodactyles et de Pristidactyles. Dans le
premier, sont rangés tous ceux dont les squames
digitales inférieures et latérales sont parfaitement
lisses ; dans le second se trouvent placées les espèces
qui offrent soit des carènes sur la face inférieure , soit
des dentelures sur les côtés de leurs doigts, ou bien
qui ont les extrémités terminales des pattes tout à la
fois carénées et dentelées.
P' GROUPE. GOELODONTES à doigts lisses.
LES LÉIODACTYLES.
Ainsi que nous avons essayé de l'indiquer par ce
nom de Léiodactyles (1), aucune des espèces de Sauriens
distribués dans les genres qui forment ce groupe
n'aies doigts dentelés sur les bords, ni carénés sur la
ligne médiane. Ces Lézards sont moins sauvages que
les autres, aussi le peuple les regarde-t-il généralement
comme les amis de l'homme.
(i) Nous en avons donné l'étymologie dans ce volume, au bas
de la page 17.
GOELODONTES LEIODACTYLES. G. TACHYDEOME. [55
XP GENRE. TACHYDROME. — TACHYDROMUSiX).
Daudin.
CARACTÈRES. Langue à base non engainante, médiocrement
extensible, divisée à son extrémité en deux
petits filets aplatis , à surface offrant des plis papilleux
en chevrons. Palais denté ou non denté. Dents
intermaxillaires coniques, simples. Dents maxillaires
comprimées , les premières simples, les suivantes tricúspides.
JN'arines ouvertes au sommet du canthus
rostralis, chacune dans une seule plaque, la nasorostrale.
Des paupières. Une membrane du tympan
tendue en dedans du bord auriculaire. Un collier
squameux, dentelé, peu marqué. Ventre garni de
squames imbriquées , lisses ou carénées. Quelques
pores inguinaux. Pattes offrant chacune cinq doigts
légèrement comprimés. Queue très-longue, cyclo-tétragone.
Les Tachydromes se distinguent entre tous les Lacertiens
coeîodontes, par la forme particulière des papilles de leur
langue qui ressemblent à des plis ayant la figure de chevrons
emboîtés les uns dans les autres , et dont le sommet
est dirigé en avant.
Ces Lacertiens ont la tête pyramido-quadrangulaire, le
corps un peu plus haut que large , le dos faiblement convexe
, le ventre plat , et les ilancs légèrement arqués
en dehors. Les proportions de leurs membres sont tout
à fait en rapport avec la grosseur du tronc; mais la queue
est excessivement longue, plus longue que chez aucun
(1) De , ct/er, prompt, vite ; et de ¡Tcó/^osj cursus, course.