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2 3 8 LÉZARDS LACERTIENS OU ATÎTOSAURES.
diffèrent pas de celles du Lézard des murailles. Sous chaque
cuisse il existe une suite de quinze à vingt pores.
COLORATION. Les jeunes Le'zards de Dugès portent de chaque
côté du corps , depuis la tempe jusque sur la partie latérale de la
queue , une grande bande noire toute piquetée de jaune , et largement
bordée de verdàtre pâle supérieurement et inférieurement.
Le dos est d'un gris olivâtre, sur lequel sont dessinés deux
petits chaînons longitudinaux de couleur brune. Le dessus de la
queue offre une teinte olive concolore, ou finement tachetée soit
de noir , soit de jaune, ou bien même de ces deux couleurs à la
fois. Les régions inférieures se montrent entièrement blanches, ou
d'uQ bla ne glacé de vert. Lorsque ce Lézard est adulte , ses parties
supérieures sont piquetées de jaune sur un fond noir ou brun
foncé.
DIMENSIONS. Longueur totale, 17" 7"'. Long. 1 " 8"' . Cou.
Long. 7". Tronc. Long. 4". Memb. antér. Long. 2" 3"'. Memh.
poster. Long. 3" 3"'. Queue. Long, n " 2"'.
PATRIE. Le Lézard de Dugès habite l'île de Madère et celle de
Ténériffe.
Observations. C'est d'après les individus de notre musée, recueillis
à Madère par feu Delalande, que M. Milne Edwards a
réellement mis la science en possession de cette espèce , en la décrivant
dans sa monographie des Lézards ; car Fitzinger n'avait
fait que l'indiquer dans le catalogue de la collection erpétologique
du musée de Vienne , inséré à la suite de son travail sur la classification
des Reptiles, qui a paru en 1826. Dans ce catalogue, le
Lézard de Dugès est inscrit sous le nom de Laccrta Maderensis.
12. LE LÉZARD DE GALLOT. Lacerta Galloti. Nobis.
CARACTÈRES. Une seule plaque naso-frénale ; une occipitale un
peu moins large que la frontale. Des dents au palais. Un très-petit
disque masséterin au milieu de fort petites écailles granuleuses.
Sillon gulaire excessivement peu marqué. Collier sous-collaire
non dentelé, composé de onze à treize squames. Ecailles dorsales
disco-quadrangulaires, légèrement aplaties. Douze ou quatorze
séries de plaques ventrales. Vingt-cinq à trente pores fémoraux.
SYNONYMIE. Lacerta Galloti, P. Gerv. Hist, des Canaries, par
Webb et Berthelot, Part. zool.
COELODONTES LÉIODACTYLES. G. LÉZARD. 12. 289
DESCRIPTIOX.
FORMES. Par ses formes et ses proportions , cette espèce a
beaucoup plus de rapports avec le Lézard vert qu'avec aucune
autre de ses congénères. L'étendue des pattes de devant
est égale à celle qui existe depuis le bout du museau jusqu'à
l'épaule, à laquelle les pattes de derrière atteignent par leur
extrémité , lorsqu'on les couche le long des flancs. Il y a cinq
ou six petites dents coniques de chaque côté de l'échancrure
du palais ; le nombre des dents maxillaires supérieures et inférieures
est le même que chez le Lézard de Dugès. Le Lézard
de Gallot n'a qu'une seule plaque naso-frénale, qui est pentagone;
la post-naso-frénaleala même forme ; la fréno-oculaire ressemble
à celle du commun des espèces du genre Lézard ; la plaque occipitale
représente un triangle équilatéral ; mais le plus souvent le
Muimet antérieur en est tronqué : sa largeur, surtout chez les
jeunes sujets , est presque égale à celle de la frontale. Les paupières
et les oreilles n'offrent rien de particulier. Le milieu de la
tempe est occupé par un très-petit disque masséterin qu'entourent
des écailles granuleuses également fort petites. A peine distingue
t-on le sillon gulaire ; le collier sous-collaire est d roi t , et
sans dentelures à son bord libre ; les squames qui les composent
sont petites, au nombre de onze à treize, et imbriquées de
dehors en dedans sur la médiane, qui est un peu plus développée
que les autres. L'écaillure de la gorge et du dessous du cou ne
diffère pas de celle du Lézard de Dugès , c'est-à dire que les pièces
qui la composent sont plus petites, mais de même forme et disposées
de la même manière que chez le Lézard des murailles.
Quarante squames au moins couvrent la poitrine. Le ventre offre
douze séries longitudinales de plaques carrées, formant vingt-six
ou vingt-sept rangées transversales. Le cou, en dessus et latéralement,
est garni de très-petits granules assez serrés les uns contre
les autres. Le dos et les parties latérales du tronc présentent de
petites écailles quadrangulaires à peine bombées , affectant une
forme circulaire ; ces écailles , qui sont unies et non entuilées
ont leur bord supérieur un peu plus élevé que l'antérieur • on eiî
compte près d'une centaine dans une seule ligne transversale observee
vers le milieu de la longueur du tronc. La plaque préanale
est proportionnellement moins développée que chez aucune autre