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6 ^ 6 LÉZARDS SCINCOÏDIENS OU SAURIENS LÉPIDOSAURES.
désignant notre espèce par le nom de Spixii préférablement à l'im
de ceux qui lui avaient été donnés antérieurement; d'un autre
côté, ces dénominations d^agilis, àehistrialus elà^nigropunctatus,
pouvant être appliquées avec autant de raison à d'autres espèce^
du même genre, nous éviterons la confusion qui pourrait résulter
de leur emploi.
4. L'EUMÉGES IMABOUIA. Eumeces mabouia. Nobis.
CARACTÈRES. Plaques nasales médiocres, non contiguës ; supéronasales
étroites, contiguës ; in ter-nasale en losange tronqué à son
angle postérieur; fronto-nasales contiguës ou presque contiguës;
deux fronto-pariétales; une inter-pariétale losangique , plm
grande que ces dernières ; deux pariétales; pas d'occipitale; une
fréno-nasale ; deux frênaies ; deux fréno- orbitaires, dont une aussi
grande que la seconde frênaie. Corps lacertiforme ; membres assez
développés; queue sub-arrondie.Écailles préanales médiocres,
égales. Dos bronzé, semé de points noirs ; une large bande noire
de chaque côté du dos.
SrNONrMiE. Scinque {appelé Anolis de terre, et Mahouia clans les
Antilles). Cuv. Règn. anim. 2" édit. tom. 2, pag. 63.
Tdiqua oenea. Gray. Synops. Rept. in Griffith's anim. Kingd.
Cuv. tom. g, pag. 70.
Scineus loevigatus. Gray. Bristish Mus.
Plumier, Manusc. Poissons, Oiseaux, Lézards, etc.
Tihqua Cepedii. Coct. Tab. synopt. Scincoïd.
DESCRIPTION.
FORMES. L'Eumèees mabouia, semblable à beaucoup d'égards à
lEumeces de Spix, s'en distingue cependant à la première vue
par son tronc plus gros au milieu, par sa tête proportionnellement
plus petite , plus plate, plus effilée, circonstances qui donnent
a l'ensemble de son corps une forme plus distinctement en fuseau
que cela ne s'observe chez l'espèce précédente; il en diffère
encore en ce que ses plaques fronto -nasales ne sont pas contiguës,
en ce qu'il ne possède que trois sus-oculaires au lieu de quatre •
celle qm manque ici paraît être la première de la série , car les
trois restantes sont en tous points pareilles aux trois dernières
sus-oculan-es de l'Eumèces de Spix. La taille n'est pas non plus la
SAUROPHTHALMES. G. GONGYLE. S.-G. EUMÈCES. 4- 647
même chez les deux espèces que nous comparons ; sous ce rapport
, l'Eumèces mabouia est, pour ainsi dire, à l'Euinèces de
Spix ce que le Lézard vert est au Lézard des souches, c'est-à-dire
d'un quartet peut-être même d'un tiers plus grand. Les écailles
de l'Eumèces mabouia sont généralement lisses , mais quelquefois
pourtant on pourrait les croire striées , ce qui provient de ce que
celles de certains individus offrent quelques petits enfoncements
ou sillons longitudinaux qui produisent naturellement autant de
petites saillies.
COLORATION. Variété A. Elle est d'un vert bronzé sur la tête ,
le cou , le dos et la queue , parties qui, la première exceptée ,
sont irrégulièrement semées de petites taches noires, le plus ordinairement
triangulaires , et se soudant quelquefois les unes aux
autres sur le cou, de manière à former deux raies longitudinales
parallèles. Une belle couleur noire s'étale en bande longitudinale
sur la région frênaie, sur la tempe, sur le côté du cou et sur le
flanc , ou plutôt sur la première moitié du flanc seulement, car
une fois arrivée sur la seconde elle s'efface peu^à peu, et disparaît
même quelquefois avant d'en atteindre l'extrémité. Chez certains
individus cette bande noire perd de sa pureté par la présence de
petites taches blanches ou blanchâtres, ou bien de la couleur
bronzée du dos ; mais elle est toujours surmontée d'une autre
bande plus étroite et d'une teinte fauve ou verdâtre très-claire,
tirant même sur le blanchâtre ; puis elle est bordée à sa partie
inférieure d'une raie blanche assez large , excepté sur la lèvre
dont elle ne colore que le bord libre. Le dessus des membres est
plus ou iiioins tacheté de noir, sur un fond semblable à celui des
autres parties supérieures du corps. Quant aux régions inférieures
, elles offrent, de même que chez l'Eumèces de Spix, uno
teinte d'un gris blanc glacé de verdâtre, qui semble rayé longitu
dinalement de gris fonce, parce qu'en effet les écailles portent
de chaque côté une petite bordure de cette couleur.
Variété B. Ce qui caractérise cette varieté , c'est la coloration
en brun des bandes latérales, et leur interruption immédiatement
en arrière de l'épaule; c'est aussi la teinte plus foncée des parties
supérieures dont beaucoup d'écaillés sont bordées ; c'est encore
enfin la disposition plus ou moins complète de la bande fauve
ou blanchâtre qui surmonte la bande noire ou noirâtre dans
la précédente variété.
Fariélé C. Celle-ci se reconnaît à la teinte cuivreuse xiniforme